France-Australie : l’arbitrage vidéo au coeur des polémiques

Par Matthieu Margueritte - Dahbia Hattabi
3 min.
Antoine Griezmann @Maxppp

Samedi après-midi, l'équipe de France s'est imposée 2 à 1 dans un match très compliqué face à l'Australie. Une rencontre au cours de laquelle l'assistance vidéo à l'arbitrage a été utilisée pour accorder un penalty à Antoine Griezmann. Une décision qui n'a pas fait l'unanimité.

«Même avec la vidéo, il y aura de l’interprétation». Didier Deschamps ne s'y trompe pas. Depuis la mise en place de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR), les polémiques sont nombreuses. Et cela a encore été le cas ce samedi à Kazan où la France affrontait l'Australie. À la 57ème minute, Antoine Griezmann a été fauché dans la surface par Risdon. Et pour le joueur de l'Atlético de Madrid, il y avait incontestablement faute sur lui. «Déjà quand je reçois le coup, pour moi il y a penalty. Après l'arbitre n'a pas sifflé et je suis passé à autre chose. Dès que je vois que l'arbitre est partie voir à la vidéo, je me suis dit qu'il y avait penalty. Je pensais déjà à comment le tirer». Chose qu'il a pu faire quelques minutes plus tard puisque après quelques instants d'hésitation, l'homme en noir a désigné le point de penalty.

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Une décision avec laquelle le sélectionneur de l'Australie, Bert van Marwijk, n'était pas tout à fait du même avis. «Je ne l'ai pas vu de ma position. Je ne voyais pas bien. Mais je ne pensais pas que le penalty était mérité d'emblée». Forcément, du côté de Didier Deschamps, le discours était tout autre. «Je ne l'ai pas revu encore, peut-être que ce n'est pas clair. Si je regarde le match d'hier entre l'Espagne et le Portugal, les deux premiers buts peuvent être accordés mais ils peuvent être refusés aussi. Même avec la vidéo il y aura de l'interprétation, il y en a qui seront pour, il y en a qui seront contre. Mais c'est l'arbitre qui décide. Il est alerté par le VAR. Mais c'est lui qui a la décision finale. S'il estime qu'il n'y a pas, il ne siffle pas. C'est lui qui décide».

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Un arbitrage 2.0 en faveur des Bleus

Il a ajouté : «Je ne vais pas me plaindre de l'utilisation de la vidéo aujourd'hui puisqu'elle est en notre faveur bien évidemment. Ça a permis de corriger une erreur. L'arbitre n'avait pas vu qu'il y avait faute. Il a rectifié parce qu'il y avait bien faute sur le penalty à partir du moment où ça corrige une erreur, ce n'est pas que c'est plus facile, c'est en notre faveur. On a déjà eu des matches amicaux où c'était en notre défaveur. C'est comme ça, il faut s'habituer. On est prévenu. Dans certaines situations, ils peuvent intervenir». Grâce au VAR, puis à la goal-line technology qui a validé le but de Paul Pogba, l'arbitrage 2.0 a été dans le sens des Bleus aujourd'hui.

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Côté australien, malgré la déception, Bert van Marwijk n'a pas voulu accabler le corps arbitral. «Son langage corporel (celui de l'arbitre) montrait qu'il n'était pas sûr et pourtant il doit prendre une décision pour la France ou l'Australie. C'est très dur de prendre une décision en tant qu'arbitre alors que vous avez 50 000 personnes dans le stade. Il était près de l'action, mais il a laissé l'action continuer. Donc les arbitres sont aussi des êtres humains, l'erreur est humaine. Vous savez, tout le monde parle de la VAR et c'est un début. Nous avons beaucoup à apprendre à propos de ce système et de son utilisation. Je préfère vous parler du match, c'est plus important. Je ne peux pas changer le résultat maintenant». De son côté, la France peut sourire. Après avoir été la première nation à profiter de la goal line technology en Coupe du Monde en 2014 au Brésil, elle a encore été heureuse avec une nouvelle mise à jour technologique instaurée par la FIFA.

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