OM - Bilbao : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Olympique Marseille Aritz Aduriz Zubeldia @Maxppp

Pour ce seizième de finale aller de la Ligue Europa, l'Olympique de Marseille accueillait l'Athletic Bilbao au Stade Vélodrome. Et les Olympiens sont mal partis pour se qualifier puisqu'ils se sont inclinés sur leur pelouse (0-1).

On prédisait l’enfer à l’Olympique de Marseille et il n’en fut rien, tout du moins en première période. Face à une équipe de Bilbao méconnaissable, les Phocéens ont tenté tout d’abord de jouer un jeu de possession, mais, face au très bon quadrillage des joueurs de l’équipe basque, mais aussi aux approximations techniques de Barrada et Alessandrini notamment, l’OM a abandonné le cuir pour évoluer en contre. La machine était bien rôdée puisque les hommes de Michel se sont créés quelques situations intéressantes. Ainsi, suite à une feinte de corps de Fletcher, sur une passe d’Isla, l’Écossais veut enrouler son ballon, mais est contré. Le corner ne donne rien (13e). Ensuite, sur un centre de Romain Alessandrini, ce même Fletcher se retrouve seul au point de penalty et place une tête sur le gardien espagnol, il était de toute façon signalé hors-jeu (23e). Mis à part quelques corners, les Basques n’ont pas réellement inquiété Steve Mandanda qui n’a eu aucune parade à son actif. C’est sur un score nul et vierge que les deux équipes ont rejoint les vestiaires.

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Lors du début de la seconde période, les joueurs de Bilbao se sont montrés bien plus offensifs. Inaki Williams, oublié par Javier Manquillo, se retrouve seul côté droit et tire à côté des buts de Steve Mandanda (47e). La réponse de l’OM n’a pas tardé. Alessandrini dévie un centre d’Isla qui revient sur Fletcher dos au but. L’Écossais décale Barrada dans la surface. Le Marocain contrôle, mais prend trop de temps, Etxeita a le temps de revenir et de contrer (52e). Mais les Olympiens vont se faire piéger. Sur une longue relance d’Herrerin, le portier Basque, Sabin Merino remet de la tête vers Aduriz. L’attaquant de Bilbao envoie une volée de 35 mètres qui lob Steve Mandanda pour l'ouverture du score basque (54e). Deux minutes plus tard, il faut un bon retour de Rolando pour empêcher Aduriz d’inscrire son doublé (56e). Dès lors, Michel a décidé d’agir. En faisant rentrer Michy Batshuayi et Florian Thauvin en lieu et place de Barrada et Alessandrini, l’entraîneur espagnol de l’OM misait sur un 4-4-2 pour revenir au score. Florian Thauvin trouvera même le poteau sur une frappe du gauche (85e).

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Mais ça ne changera rien au score. Malgré l’envie de Thauvin, les dribbles de Batshuayi et une tête qui passe assez largement au-dessus de Fletcher (73e), l’OM s’est bien incliné à domicile contre l’Athletic Bilbao. C'est une mauvaise opération pour le club phocéen en vue d'une qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa. Sauf s, les Olympiens changent de visage et se montrent aussi décisifs à l'extérieur en Europe que sur les pelouses hexagonales. Le rendez-vous est pris le 25 février prochain au Stade San Mamès, l'antre de l'Athletic Bilbao.

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L'homme du match : Aduriz (7,5) : esseulé sur le font de l’attaque pendant une bonne partie de la rencontre, le buteur basque a ensuite illuminé la partie de son talent. Auteur d’une reprise de volée tout simplement sensationnelle, le meilleur buteur de la compétition avec 7 réalisations a régalé. Un but extraordinaire qui a permis aux siens de l’emporter. Auteur de deux autres grosses occasions (56e 83e), Aduriz est bel et bien l'homme de cette rencontre.

Marseille :

  • Mandanda (5) : rien à faire en première période, il a eu beaucoup de mal dans les relances au pied, donnant l’occasion aux Basques d’approcher de ses buts. Il est bien sorti dans les airs pour soulager ses compagnons défensifs lorsque les joueurs de l’Athletic Bilbao ont effectué des centres dangereux. Sur le but d’Aduriz (54e), il est peut-être un peu trop avancé et pas très attentif sur le ballon.

  • Isla (6): sur son côté droit, le Chilien a fait la loi. Il a d’abord souvent bien défendu bien aidé par Romain Alessandrini. Il a été intéressant offensivement en délivrant quelques passes dont une qui aurait pu être décisive si Fletcher n’avait pas été contré en première période.

  • Nkoulou (6) : peu souvent pris à défaut, Nicolas Nkoulou est le patron de la défense de l’OM. Il a bien fait attention à ses relances et s’est rendu disponible quand Steve Mandanda avait le ballon. C'est en revanche lui qui perd son duel contre Sabin Merino sur le magnifique but d'Aduriz.

  • Rolando (6) : si on n’a pas beaucoup vu Aduriz, le buteur de Bilbao, en première période c’est aussi grâce à lui. Il n’a pas vraiment fait attention aux relances, mais a tenté à plusieurs reprises de longues transversales vers ses ailiers. Solide dans les duels, il a en revanche souvent été pris de vitesse. Il a tenté de compenser ce petit défaut avec un bon placement.

  • Manquillo (4,5) : ça n’a pas été simple pour Manquillo, mais le jeune latéral droit prêté par l’Atlético Madrid a plutôt fait le travail défensivement face au dangereux Inaki Williams au moins en première période. Offensivement il a été peu en vue, mais un un droitier à gauche, ce n’est pas simple. Il a quand même tenté d’aider Nkoudou offensivement. Il a été plus en difficulté face à son vis à vis en deuxième période.

  • Romao (6,5) : il a été la bonne surprise au milieu de terrain. Il faut noter qu’il partait loin derrière Lucas Silva dans la hiérarchie au début de la saison. Mais le milieu international togolais a été le parfait pendant de Lassana Diarra ce soir. Il a été au combat et a aussi été relativement propre dans ses transmissions, un bon match.

  • Diarra (7,5) : on l’attendait au niveau, et il l’a été. Ce qui est sur c’est que dès qu’il récupère un ballon, il a le don de le rendre le plus propre possible et de le donner surtout au bon joueur. Cela a été une nouvelle fois le cas ce soir contre une équipe de Bilbao qui ne le lâchait pas d’une semelle. Il a effectué un magnifique double contact pour éliminer Inaki Williams et relancer son équipe (49e).

-Nkoudou (5) : les qualités de Georges-Kévin Nkoudou, on les connaît. La vitesse a une nouvelle fois été son atout principal lors de cette soirée européenne. Mais l’ancien Nantais oublie trop souvent ses partenaires et surtout manque souvent le dernier geste. Il a néanmoins fait du bien à l’OM, car il représente une menace constante. Remplacé par Bouna Sarr (82e).

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  • Barrada (5) : à l’instar des autres offensifs de l’Olympique de Marseille, il a été assez bon dans la conservation de ballon. Il a aussi bien botté les corners, mais dans le dernier geste il a plutôt pêché. Malgré sa lenteur, il a été un bon élément de l’équipe phocéenne en l’absence de Rémy Cabella, suspendu. Remplacé par Florian Thauvin (59e) qui a essayé d'apporter offensivement.

  • Alessandrini (4) : Il a été emprunté offensivement, pas dans le bon tempo. Même s’il a bien combiné avec Isla et qu’il aurait pu offrir un but à Fletcher - finalement ballon capté et signalé hors jeu (23e) -, il a souvent fait les mauvais choix. Beaucoup de déchets, notamment au niveau des passes. Il a en revanche été plutôt bon défensivement, aidant bien Isla, son latéral droit. Remplacé par Michy Batshuayi (59e).

  • Fletcher (5,5) : l’attaquant écossais de l’OM en était à sa deuxième titularisation et il a été plutôt performant dans la remise et le jeu dos au but. On l’a en revanche peu trouvé offensivement et dans le sens du but. Il aurait pu marquer sur une jolie frappe du gauche, après une belle feinte de corps, mais sa tentative fut contrée au dernier moment (13e).

Bilbao :

  • Herrerín (6): soirée tranquille pour le portier de la formation basque. Propre dans les airs et dans ses relances, il n’a pas été véritablement inquiété. Une bonne présence dans ses seize mètres, en n’hésitant pas à aller au contact dans les airs, à l’image de son choc avec Nkoudou (39e).

  • Balenziaga (6): assez remuant dans son couloir gauche, il a livré une prestation plus que correcte. Solide défensivement, il a tenu son rang sans véritablement briller. Mais son erreur de relance aurait pu coûter très cher aux siens en première période (14e). Offensivement, ses déboulés ont apporté quelques bonnes occasions, notamment le poteau de Merino (57e). Averti (82e).

  • Laporte (6): sérieux et vigilant comme à son habitude, le défenseur français s’est montré assez rassurant dans son positionnement et dans ses interventions, excepté lors de son erreur de relance qui, tout comme son coéquipier, a permis aux Marseillais de se procurer une bonne occasion, sans conséquence pour les siens (28e). Précieux dans les airs, ses quelques incursions vers l’avant ont également permis de créer le décalage et donc le surnombre.

  • Etxeita (6): tout comme son compère de la charnière central, le défenseur basque n’a pas tremblé, ou du moins très peu face aux offensives phocéennes. Serein balle au pied, il a constamment tenté de bien ressortir le cuir. Mais surtout, il a veillé au grain tout au long de la rencontre, en lisant parfaitement les appels des attaquants phocéens (71e). Auteur de bonnes interventions, il a tout de fois manqué de justesse dans son placement en fin de match.

  • De Marcos (6,5): en jambes dans cette partie, le numéro de 10 de Bilbao a multiplié les efforts. Auteur de bons retours et notamment de bonnes anticipations (16e), il s’est montré très efficace lors des phases défensives, tout en utilisant son couloir en contre-attaques pour apporter le surnombre. Une belle prestation. A noter tout de même quelques difficultés dans le repli défensif au fil des minutes.

  • San José (5,5): match correct pour lui dans cette rencontre. Précieux dans la récupération (12e), il a montré quelques bonnes choses défensivement mais s’est montré trop imprécis lors de ses projections vers l’avant et ses transmissions. Malgré quelques bonnes percussions, il n’a pas eu un réel impact dans le cœur du jeu.

  • Beñat (5): beaucoup d’efforts certes mais un manque de créativité flagrant. S’il a tout donné sur le pré pour bien bloquer l’entrejeu marseillais, en possession du cuir, il a bien trop souvent privilégié la carte de la facilité avec des passes latérales, sans véritable prise de risque. Averti (60e) et remplacé par Elustondo (90e).

  • Eraso (3,5): match décevant. Très peu en vue, il a parfaitement été muselé dans le cœur du jeu par un bloc phocéen bien compact, notamment par Lass Diarra. En manque de ballons, il n’a pas pu exprimer son football et donc se montrer utile pour ses partenaires. Un match à oublier. Sa seule tentative passait largement au-dessus des cages de Mandanda (37e). Remplacé par Rico (58e).

  • Williams (4): inexistant pendant tout le premier acte, en gâchant notamment une contre-attaque qui aurait pu être décisive, le virevoltant ailier n’a pas réalisé le meilleur match de sa jeune carrière, loin de là. C’est assez simple, il a quasiment tout raté en première période, affichant un visage méconnaissable. Bien mieux au retour des vestiaires, il a tout de même manqué de précision dans le dernier geste (47e).

  • Merino (4,5): bien bloqué par Isla sur son côté, l’ailier n’a pas eu de nombreuses possibilités pour venir défier son vis-à-vis. Peu de ballons touchés donc peu d’occasions pour lui dans cette partie. A noter tout de même un repli défensif intéressant et quelques bonnes percussions dans l’axe de la défense marseillaise. Remplacé par Boveda (75e).

  • Aduriz (7,5): voir ci-dessus.

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