Info FM : Pape Gueye, l'ancien espoir des Girondins à la conquête de la Belgique

Faire son trou dans l’attaque des Girondins de Bordeaux n’est pas une mince affaire pour les espoirs du cru. Henri Saivet (prêté cet hiver à Angers), Floyd Ayité ou encore Cheik Diabaté peuvent par exemple en témoigner cette saison. Pape Gueye (20 ans) n’a pas non plus eu la chance de percer au sein du club au scapulaire à l’issue de sa formation. Pour autant, ce prometteur attaquant ne regrette pas son expérience en Aquitaine, comme il nous l’a confié. « Bordeaux, c’était un passage très très important. J’ai appris beaucoup de choses. J’ai appris à être fort mentalement. J’ai pu côtoyer de très grands joueurs et de très grands entraîneurs, comme Marius Trésor et Dominique Dropsy que je tiens à remercier pour leur aide », a-t-il expliqué.

Parmi ces techniciens, Laurent Blanc, aujourd’hui sélectionneur de l’équipe de France, a lui aussi eu une importance toute particulière. « Je m’entendais bien avec lui. C’est un entraîneur qui me parlait beaucoup. À chaque fois que j’ai eu l’occasion de m’entraîner avec les pros, il m’a toujours donné beaucoup de conseils et j’essaye de les appliquer aujourd’hui encore », a-t-il confié. L’espoir, couvé par le Président au Haillan, a décidé de voler de ses propres ailes à l’été 2010. « Il y avait beaucoup d’incertitudes autour de l’avenir du club. Moi, je voulais jouer. Et j’ai pris la décision de partir », a-t-il indiqué. Libre de tout contrat, il a passé six mois à se chercher un nouveau club, multipliant les essais.

Et si certains auraient pu douter et plonger durant une telle période, le Franco-Sénégalais a lui fait preuve d’une belle force mentale. « Je n’ai jamais douté. J’ai toujours cru en moi. Je savais que tôt ou tard ma chance viendrait. Beaucoup de gens croient moi. Le travail, ça finit toujours par payer », a-t-il expliqué. Il a eu raison de croire en lui, car il y a tout juste une semaine, l’ancien Bordelais a convaincu l’Eendracht Alost, leader de Troisième Division Groupe A, de lui offrir un contrat de six mois (plus une saison en option). « J’ai disputé un match amical avec eux face à Anderlecht il y a quelques jours et les dirigeants m’ont fait signer un contrat tout de suite après », a-t-il raconté.

Pendant cette rencontre, son profil a également tapé dans l’œil du staff technique d’Anderlecht. « Des dirigeants d’Anderlecht sont venus voir mes représentants à la fin du match pour leur dire qu’ils avaient apprécié mon match. Je vais essayer de continuer comme ça de faire des bons matches. Et le reste, ça viendra. C’est toujours flatteur qu’un club apprécie ce que tu fais », a-t-il avoué. Le RSCA, leader de Jupiler League, n’est d’ailleurs pas le seul club belge huppé à s’intéresser à lui. La Gantoise (3e) surveillerait elle aussi ses progrès. S’il est flatté, il préfère pour l’instant se concentrer sur son aventure à Alost. « J’ai déjà eu des discussions avec l’entraîneur et le président. Je découvre le groupe. Ça va, ça se passe bien », a-t-il confié.

Pape Gueye, motivé par ce nouveau challenge, veut prouver ses qualités sur le pré. Des qualités qui lui permettront peut-être à l’avenir d’intégrer une formation de tout premier rang en Belgique, voire même à terme la sélection du Sénégal, dont les dirigeants ont déjà noué quelques contacts avec lui ces derniers mois. L’essentiel n’est pas encore là. « J’espère ne pas avoir de blessures et enchaîner les matches. Le reste viendra naturellement », a-t-il résumé. La tête sur les épaules, l’avenir lui appartient. À lui de saisir sa chance.