Tout juste arrivé en terres galiciennes pour prendre les commandes du Deportivo de La Corogne, le Néerlandais a du pain sur la planche…
« Le Deportivo est dans une situation difficile mais tout peut arriver dans le foot, j’espère pouvoir remettre les joueurs dans le bain et je suis sur que face au Betis on verra une nouvelle équipe. L’équipe veut sortir de cette situation, je lui donnerai les instruments pour pouvoir remonter au classement. […] Il y a une équipe avec beaucoup de qualité et je suis certain qu’on montera en puissance, j’aime les défis et j’avais le feeling, je pense que c’est possible d’attendre l’objectif ». Tels étaient les premiers mots de Clarence Seedorf lors de sa conférence de présentation du côté de Riazor mardi matin, quelques heures seulement après sa nomination dans la soirée de lundi.
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L’ancien grand milieu de terrain s’apprête à vivre sa troisième expérience en tant que coach, après deux expérience plutôt courtes et mitigées à la tête de l’AC Milan (2014) et du Shenzen FC en D2 chinoise (2016), étant licencié par deux fois par sa direction. Il n’était d’ailleurs pas forcément la priorité du Deportivo, puisque comme l’explique AS, il n’était que le plan C, derrière les Uruguayens Martin Lasarte et Diego Alonso. Et force est de constater que le panorama galicien actuel n’invite pas forcément à l’optimisme.
Un effectif de qualité
Ces dernières années, les entraîneurs se sont succédés sur le banc deportivista. Encore cette saison, Seedorf est déjà le troisième coach à prendre les commandes de l’équipe, après Pepe Mel et Cristobal Parralo. Des changements fréquents qui peuvent être indicatifs d’un certain manque de patiente des dirigeants certes, mais surtout de la difficulté de ces derniers à trouver les bons profils pour diriger l’équipe. Il faut dire que quel que soit le système utilisé par les coachs, leur style et leurs intentions, la sauce n’a jamais pris. Et si le Deportivo a souvent réussi à se maintenir, c’est en partie grâce à ses individualités du secteur offensif qui ont offert de nombreux points.
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L’effectif galicien est effectivement de qualité, et Seedorf aura une matière première de qualité à exploiter. On pense forcément au secteur offensif, où on retrouve notamment des joueurs comme Florin Andone, le goleador roumain, Lucas Pérez, qui a un peu de mal à enchaîner depuis son retour d’Arsenal mais dont le talent est certain, ou encore Adrian Lopez, l’ancien de l’Atlético. Derrière ce joli trio, Seedorf pourra compter sur des joueurs de ballon comme Pedro Mosquera ou Emre Colak pour animer le jeu, ou encore sur l’international costaricien Celso Borges, véritable tout-terrain capable d’être à la récupération comme à la finition des actions. Le regista brésilien Guilherme ou l’ailier argentin Fede Cartabia sont également des joueurs ayant prouvé être largement au niveau de la Liga.
Une mauvaise dynamique à inverser
Un effectif qui devrait - sur le papier - permettre aux Galiciens d’être bien mieux classés. Mais ces joueurs ont donc souvent été mal utilisés et sont en manque de confiance. En témoignent les nombreuses erreurs individuelles en défense qui ont coûté très cher récemment, plus symptomatiques d’un problème au niveau mental que d’un éventuel problème de niveau des joueurs. Mais il faut dire qu’il y a aussi souvent eu des soucis de comportement au sein de l’effectif, tant dans la relation entre joueurs et coachs qu’entre les joueurs eux-mêmes. « Il a même menacé l’entraîneur en disant qu’il devait jouer, et que sinon, il allait me créer beaucoup de problèmes. De ce côté là, il fait vraiment des efforts on dirait », confiait par exemple l’ancien coach deportivista Victor Sanchez del Amo au sujet de Luisinho - toujours dans l’effectif - en mai 2016 !
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Point positif en faveur du Néerlandais, il est plutôt proche des joueurs et soucieux de créer une bonne ambiance au sein du groupe comme l’explique son ancien joueur Paulinho à La Voz de Galicia. La situation n’est pas catastrophique, l’équipe étant 18e pointant à trois points de Levante, premier non-relégable, mais la dynamique est particulièrement mauvaise : une seule victoire sur les neuf dernières journées de championnat. D’autant plus que derrière, Las Palmas (19e) semble avoir retrouvé un second souffle depuis la nomination de Paco Jémez. Autre point positif pour Seedorf ; un calendrier à venir plutôt clément, avec des rencontres face à des équipes de milieu ou bas de tableau à venir, et aucun choc face à un gros du championnat avant le 1er mai et le déplacement chez l’Atlético. De quoi pouvoir transmettre ses idées à son nouveau groupe et obtenir un maintien qui s’annonce plus que compliqué.
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