Real Madrid-Barcelone : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Real Madrid CF Karim Benzema @Maxppp

Des buts, de l'intensité, des rebondissements et un climat déjà tendu sur le terrain, le premier Clasico de la saison a jeté les bases d'un nouveau duel acharné entre le Real et le Barça cette année. Le premier round s'est achevé à 2-2. Un bon résultat pour les Blaugrana en vue du match retour.

L'Espagne a offert à l'Europe le premier Clasico de la saison, pour le compte de la Supercoupe. Et on peut la remercier tant le premier round disputé ce soir à Santiago Bernabeu promet pour la suite. Nouvelle saison, nouvelle donne ? C'est ce qu'espérait le Real Madrid de José Mourinho, qui a reconduit la même composition d'équipe qui avait subi l'affront du 5-0 il y a quelques mois. Complètement dépassée lors de l'exercice précédent, elle a cette fois-ci fait souffrir le Barça comme jamais, portée par un Karim Benzema en grande forme.

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Face à une formation barcelonaise sans Xavi ni Pique, les Merengues ont entamé la rencontre tambour battant, à l'image d'un Benzema décochant la première flèche dès la 2e minute. Le Français, qui a gagné ses galons de titulaire durant les matches de préparation, rééditait à la 9e d'une tête piquée sortie par Valdes, avant de finalement offrir sur un plateau le but à Özil (13e). Conquérants, les Madrilènes bousculaient considérablement des Catalans à la peine dans la construction du jeu, chose rare. Moins flamboyante que le Real durant les matches de préparation, l'équipe de Guardiola a confirmé qu'elle n'était pas encore totalement au point.

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Mais comme souvent dans ces cas-là, les solistes font le boulot. Villa, invisible jusque-là, collait une lucarne incroyable à Casillas puis Messi profitait d'une étrange mésentente madrilène pour donner l'avantage aux siens juste avant la pause. Les Madrilènes pouvaient s'en vouloir, tant ils avaient donné du fil à retordre à leurs meilleurs ennemis. Alors, le Barça vainqueur sur un hold-up ?

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Pas tout à fait, car malgré un bon premier quart d'heure en seconde période, il a de nouveau plié face aux vagues madrilènes la faute à un but de Xabi Alonso sur une belle remise de Pepe (54e). Malgré les nombreuses tentatives de Ronaldo et Benzema, le score ne bougera plus. Et José Mourinho ne pourra blâmer personne d'autre que ses attaquants, dont le manque d'efficacité a coûté la victoire. Les retrouvailles auront lieu dès mercredi au Camp Nou, avec un avantage appréciable pour le Barça.

L'homme du match : Karim Benzema (6) : titularisé pour la deuxième fois lors d’un Clasico, le Français a réalisé une prestation de bonne qualité, mais où la finition lui a malheureusement fait défaut. Après une première frappe cadrée dès la 2e minute et une tête magnifiquement sortie par Valdes (9e), il est passeur décisif pour Özil à la 13e suite à un excellent travail face à Abidal. Recherché par ses partenaires en première intention, il a beaucoup tenté sa chance. Mais sa frappe du gauche (29e), ses deux autres occasions de la tête (56e, 67e) n’ont pas fait mouche. Frustrant au vu de son activité et d’un match où il a souvent joué juste. Remplacé par Higuain (81e).

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Real Madrid :

  • Casillas (4,5) : le portier merengue n’a vraiment pas été verni ce soir. Alors qu’il n’a quasiment eu aucun gros arrêt à effectuer, il encaisse deux buts sur les deux seules frappes cadrées du Barça en première période. Il ne peut rien sur la lucarne trouvée par Villa (37e). Idem juste avant la pause lorsqu’une énorme mésentente de sa défense le met en face-à-face avec Messi. L’Argentin ne se fait pas prier pour le tromper (45e).

  • Ramos (4) : mystifié par Villa sur le but du Guaje (37e), le latéral madrilène a, comme ses partenaires en défense, énormément musclé son jeu au retour des vestiaires. Sans doute frustré par le scénario du match à la pause, il s’est davantage distingué par ses fautes que son apport offensif qui a si souvent été précieux au Real Madrid.

  • Pepe (4) : en première période, le Portugais a su se contenir face à un Barça qui l’a fait péter les plombs à de nombreuses reprises. Si ses relances à l’emporte pièce (qui n’ont jamais trouvé leur cible) et sa glissade face à Messi sur le second but barcelonais (45e) l’ont plombé juste avant la pause, il a tout de même su être passeur décisif pour l’égalisation merengue signée Alonso (54e). Malheureusement, ses démons ont vite repris le dessus durant la majeure partie de la seconde période. Enchaînant fautes sur fautes, il aurait pu ne pas terminer le match. A l’issue de la rencontre, il a d’ailleurs eu un vif échange avec Keita.

  • Carvalho (5) : s’il a lui aussi haussé le ton physiquement en deuxième période, le Portugais a, étrangement, été peut-être le défenseur de son équipe à avoir commis le moins de fautes et à s’être fait mettre en difficulté.

  • Marcelo (2) : le Brésilien n’aurait clairement jamais dû terminer ce match. En difficulté face à Sanchez et Messi, il n’a passé son temps qu’à multiplier les vilaines fautes. Echappant miraculeusement à tout carton, il bénéficie d’un penalty non sifflé sur Ronaldo quelques minutes avant pour ne pas être sanctionné sur un tacle par derrière sur Pedro dans sa surface (87e).

  • Alonso (4) : buteur sur une remise de Pepe (54e), il a certes permis à son équipe de décrocher un match nul mérité, mais a trop mis de coups, surtout au retour des vestiaires et après la sortie de Khedira, pour s’en tirer avec une copie honorable.

  • Khedira (5) : dans l’ensemble de son match, l’Allemand a fait plus de tâches ingrates qu’Alonso. Logiquement averti à la 32e, c’est lui qui lance involontairement Messi pour le deuxième but catalan (45e). Son impact physique dans les duels a toutefois été appréciable pour son équipe car il a permis aux siens de maîtriser l’entrejeu durant une bonne partie de la rencontre. Remplacé par Callejon (58e).

  • Özil (5,5): l’Allemand profite d’un excellent travail de Benzema côté droit pour se retrouver face à Valdez et crucifier le portier blaugrana (13e). Néanmoins, il a trop rarement pris le jeu à son compte, même s’il a su être présent lors du temps fort madrilène en milieu de seconde période.

  • Ronaldo (5) : le Portugais a décidément du mal avec les Clasico. Presque transparent sur son côté gauche lors des 45 premières minutes, il faut attendre la 15e minute pour le voir se distinguer sur une frappe cadrée. Nettement moins en verve que Benzema, il a également eu l’occasion à trois reprises (64e, 65e, 68e) de donner l’avantage aux siens. Mais Valdes veillait au grain.

  • Di Maria (4,5) : s’il est au départ de l’action qui amène l’ouverture du score (13e)., l’Argentin n’a pas grandement pesé sur la encontre. Trop frêle dans ses duels, il n’a quasiment jamais su faire la différence en un-contre-un. Remplacé par Coentrao (54e).

  • Benzema (6) : lire ci-dessus.

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FC Barcelone :

Valdes (7) : le gardien espagnol a eu droit à un véritable bombardement ce soir à Santiago Bernabeu. Les gants ont chauffé tant les Madrilènes l'ont mis à contribution. Impeccable sur les nombreuses tentatives de Benzema et Cristiano Ronaldo, il ne peut rien sur les deux buts adverses.

Adriano (6): Di Maria n'est quasiment jamais passé et le Brésilien y est pour quelque chose. Assez tranquille défensivement au final mais pas d'impact offensif. Remplacé par Pique (61e), qui s'est placé en défense centrale, laissant Abidal reprendre le couloir gauche.

Abidal (3): il a souffert le martyr en défense centrale. Emporté par les vagues madrilènes et un Benzema fringant, il s'est fait mystifier par l'attaquant français sur le premier but. Il aurait dû être sanctionné d'une main dans sa surface (31e). Ses relances ont également été très délicates, à l'image d'un ballon chaud rendu à l'adversaire (43e). Heureusement, l'entrée de Pique lui a permis de retrouver le couloir gauche et une relative tranquillité.

Mascherano (5) : lorsqu'un milieu de terrain se voit reculé d'un cran, on s'attend à le voir exceller dans ses relances et peiner dans les duels. Et bien, pour Mascherano, c'était l'inverse. Présent sur les ballons chauds, il n'a pas affiché une grande justesse technique.

Dani Alves (6) : il a bien contrôlé Cristiano Ronaldo, qui ne l'a jamais débordé ou presque. Sur le plan offensif, ce n'est pas encore le Dani Alves étincelant de la saison dernière, mais il ne s'agit que du premier match officiel pour le Barça...

Keita (5) : très sobre. Placé à la base du triangle blaugrana, il a beaucoup couru dans le vide en première période, quand les Madrilènes monopolisaient le ballon. Très propre dans ses relances, il a été très utile pour soulager la défense dans le jeu aérien.

Thiago (4) : lancé dans le grand bain par Guardiola, la nouvelle pépite barcelonaise a eu beaucoup de mal à entrer dans ce Clasico, comme son équipe. Dépassé par le milieu madrilène, il a peiné à apporter des solutions dans les intervalles. Quelques erreurs techniques également avant de se reprendre et de s'offrir quelques superbes tours de passe-passe. Il gagnerait toutefois à épurer son jeu. Remplacé à la 58e par Xavi, qui n'a eu besoin que de quelques secondes pour récupérer les clés du jeu blaugrana.

Iniesta (5): un bon match, sans plus. Précieux comme toujours dans la conservation du ballon, il n'a pas réussi à créer de véritables décalages. Toujours utile malgré tout.

Villa (5,5) : un but exceptionnel... et puis c'est tout. Mais quel but ! Alors qu'il n'avait pas hérité d'un seul ballon exploitable jusque-là, il a envoyé un missile dans la lucarne de Casillas de l'extérieur de la surface. Un exploit individuel qui a relancé un Barça jusque-là amorphe, mais qui restera comme la seule action de l'Espagnol dans cette rencontre. Remplacé par Pedro (73e), qui a vite défié Ramos puis, récoltant quelques coups au passage. Il aurait surtout pu obtenir un penalty à la 87e suite à un tacle par derrière de Marcelo alors qu'il s'en allait défier Casillas.

Messi (5,5): pour un match de reprise, c'est déjà pas mal. Et avec Messi, cela signifie un but inscrit. Il a parfaitement exploité une mésentente de la défense madrilène pour aller crucifier Casillas (45e) juste avant la pause. Le reste ? Quelques chevauchées non conclues et des amours de déviation au coeur du jeu. Les bases sont là, ne manque plus qu'une condition physique optimum.

A. Sanchez (6): il va faire très mal en Liga, c'est une certitude. Ses dribbles et ses appuis risquent d'affoler la plupart des défenseurs, et Marcelo en a eu un large aperçu ce soir. Impressionnant techniquement, le Chilien peine par contre encore dans le dernier geste, manquant parfois de lucidité.

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