Blanc, Valbuena, Deschamps, Fekir : les vérités de Jean-Pierre Bernès

Une belle vitrine. Ce vendredi, à Moscou, pour le tirage au sort des poules du Mondial 2018, Didier Deschamps, sélectionneur de l'équipe de France, et Laurent Blanc, main innocente choisie par la FIFA pour l'occasion, seront réunis face au monde du football. De quoi avoir le sourire pour Jean-Pierre Bernès, agent des deux champions du monde 1998. Dans les colonnes de L'Équipe, ce dernier est ainsi revenu sur la récente prolongation de DD à la tête des Bleus. «Il m'a toujours dit que ce n'était pas la peine d'écouter une autre proposition. Didier a vu Noël Le Graët après la qualification. Ils s'estiment beaucoup et, pour tous les deux, cette prolongation était une évidence», a-t-il lancé.

Pour Blanc, en revanche, l'avenir reste encore flou, même si son représentant a balisé le terrain. «Il est impatient de reprendre mais il ne veut pas entraîner pour entraîner. Il veut essayer d'obtenir un grand projet, dans un grand club. Si ce projet n'arrive pas, on verra», a-t-il expliqué, démentant la rumeur Rennes et expliquant que «plusieurs propositions» de «clubs anglais» et de sélections comme «les États-Unis et l'Australie» étaient arrivées sur son bureau. Sans suite. «Mais quand vous avez entraîné Paris, vous voulez au moins aussi bien», a-t-il laissé entendre.

Soulagé pour Fekir

L'intéressé a ensuite savouré le retour en force d'un de ses autres poulains Nabil Fekir, brillant avec l'Olympique Lyonnais et à nouveau dans le radar de géants d'Europe comme le FC Barcelone. «Il aussi fort comme joueur mais plus fort en tant qu'homme. Il a passé une épreuve et il en est ressorti renforcé sur le plan psychologique. Ce qu'il a eu, ce n'est pas une otite ou les dents de sagesse...», a-t-il lâché, regrettant sans doute certaines critiques acerbes lorsque l'attaquant était moins bien. «Je le trouve beaucoup plus mature et solide».

Ravi du come-back réussi de son poulain lyonnais, JPB a également eu une pensée pour un autre de ses protégés, Mathieu Valbuena, avec en toile de fond l'affaire de la sextape impliquant Karim Benzema. «Son discours est clair, c'est un sportif donc il n'a pas à rentrer dans un débat. Sinon, on pourrait aussi entrer dans un débat sur Mathieu Valbuena. Il n'est pas titulaire au Real Madrid mais avant cette histoire, il était pratiquement titulaire en équipe de France et lui aussi a tout perdu. L'an dernier, quand il fait une de ses meilleures saisons à Lyon, on aurait pu poser la question», a-t-il conclu. Le meneur de Fenerbahçe, qui garde toujours les Bleus en tête, appréciera sans doute.