La crise du coronavirus coûte très cher à l'OM

Par Matthieu Margueritte
2 min.
Olympique Marseille @Maxppp

Comme tous les clubs de la planète football, l'Olympique de Marseille se trouve dans une situation sociale et économique inquiétante depuis le début de la crise du coronavirus. Explications par Jacques-Henri Eyraud.

L'Olympique de Marseille faisait déjà grise mine avant que la pandémie de coronavirus ne vienne mettre encore un peu plus de désordre. À nouveau épinglé par l'UEFA dans le cadre du fair-play financier en début d'année, le club phocéen se trouvait dans une situation financière très alarmante alors que les joueurs d'André Villas-Boas n'ont jamais été aussi proches de se qualifier pour la prochaine Ligue des Champions. Menacé, l'OM doit donc désormais gérer un problème qui lui fait perdre énormément d'argent au moment où le compte en banque phocéen en a le plus besoin.

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Face à cette crise, la direction marseillaise a logiquement commencé son plan d'action en réclamant à ses joueurs de baisser leur salaire comme d'autres écuries l'ont fait partout en Europe. Sauf que le président Jacques-Henri Eyraud avait suscité pas mal de réactions puisqu'il aurait demandé à ses troupes que cet effort financier soit définitif. Pas simple quand on sait que dans certains clubs, une simple baisse de salaire temporelle est difficile à négocier. Mais s'il n'a pas confirmé sa demande spéciale, JHE a de nouveau mis un petit coup de pression aux partenaires de Dimitri Payet.

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JHE prévoit de lourdes pertes

«Je ne vais pas négocier avec les joueurs par médias interposés. Les joueurs ne sont pas ce que l'on décrit trop facilement : des individus futiles qui collectionnent les montres de luxe, les bagnoles de course ou les petites amies. (...) Ils sont soumis à une très forte pression, au risque permanent de blessure qui pourrait d'ailleurs mettre fin à leur carrière», a-t-il déclaré dans les colonnes de L'Equipe, ajoutant qu'il attendait désormais de ses ouailles qu'elles prennent les bonnes décisions. Et si Eyraud espère arriver à ses fins, c'est parce qu'il détaille dans les pages du quotidien la situation complexe dans laquelle se trouve son club.

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« L’une de nos priorités aujourd'hui c'est de mettre en place un vrai plan d'urgence pour traverser la crise », a-t-il indiqué, précisant que 78% des collaborateurs de l’OM se trouvaient en chômage partiel et que plusieurs membres du comité exécutif avaient accepté une baisse de salaire de 20% afin de se mettre au même niveau que les personnes mises en chômage partiel. Une initiative appréciée par un JHE inquiet par des pertes à venir qu’il a estimées à plusieurs dizaines de millions d’euros. « On ne perçoit pas de chiffres d'affaires alors qu'on doit régler des charges fixes tous les mois. Et on est en face de diffuseurs qui nous pénalisent particulièrement puisqu'un club comme l'OM n'a perçu, aujourd'hui, que 41 % de ses droits télé alors qu'il a joué 73 % de ses matches. » Autant dire que l'OM accueillera plus que jamais avec le sourire l'idée de l'UEFA de se montrer très clémente avec un fair-play financier très allégé pour la saison prochaine.

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