PSG : pourquoi l'absence de Verratti n'est pas le seul problème au milieu

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Bayern Munich Marco Verratti @Maxppp

D'ores et déjà forfait contre l'OL, Marco Verratti manque au milieu parisien. Mais ce n'est pas la seule explication à la baisse de régime de ce secteur de jeu.

Des victoires plus étriquées, une qualité de jeu en baisse, un physique visiblement pas encore au top. Hormis la démonstration implacable face à Angers (5-1), le PSG vit un début d'année 2016 moins flamboyant que sa première partie de saison. Pourtant, les satisfactions sont nombreuses. 15 victoires d'affilés, nouveau record du nombre de matches sans défaite (34), un Thiago Silva impressionnant en défense, un Ibrahimovic plus déterminé que jamais... Reste une drôle d'impression laissée par les derniers matches du PSG, et notamment sur celui livré à Marseille : le milieu de terrain n'est plus le maître absolu de son territoire.

La suite après cette publicité

Pour quelles raisons ? Pour beaucoup, il s'agit de l'absence de Marco Verratti, qui n'a plus été titulaire depuis le match de Coupe de la Ligue face à Lyon le 13 janvier dernier. Il était entré en jeu contre Saint-Étienne en fin de match, ce qui a coïncidé avec la meilleure période parisienne. Après le match contre l'OM, Blanc avait parlé d'un élément « indispensable », sur Canal +. Il est un peu revenu sur le sujet en conférence de presse. « Apparemment, j'ai dit qu'il était indispensable. Je l'apprécie beaucoup. C'est quelqu'un qui adore prendre des risques, prendre le ballon, mais j'avais aussi dit que personne n'était indispensable. Il est très important. Je pense que quand il est là le jeu s'en ressent. Ou plutôt c'est surtout quand il n'est pas là que le jeu s'en ressent. Il faudra faire avec. Notre match référence, de par l'adversaire et l'enjeu, c'est notre seule défaite, à l'extérieur au Real Madrid. Et Marco n'avait joué que 15 minutes. Voilà la réponse », a ainsi déclaré l'entraîneur parisien. Et il n'a pas tort. Contre le Real Madrid, Rabiot avait réalisé une grande prestation et Thiago Motta n'avait pas souffert de l'absence de son acolyte préféré.

À lire Brest : la sortie forte d’Eric Roy sur le PSG de Luis Enrique

D'autres pistes peuvent donc expliquer le coup de moins bien du PSG dans ce secteur du jeu. Pour commencer, Thiago Motta est beaucoup moins à son aise en 2016. Lui qui a réalisé une première partie de saison quasi-parfaite a pris un coup de vieux depuis janvier, qui rappelle beaucoup celui de la saison passée à pareille époque. Plus lent dans ses gestes et dans ses transmissions, il semble affecté physiquement, en témoignent quelques scènes surprenantes sur la pelouse du Vélodrome où l'on a vu à plusieurs reprises regarder les offensives marseillaises se développer devant lui sans chercher à intervenir. Autre homme décevant ces derniers temps, Adrien Rabiot. Encensé en fin d'année 2015 pour sa progression, il est devenu le relais numéro 1 du trio habituel de l'entrejeu. A Marseille, il a pêché techniquement, perdant plusieurs ballons sur un pressing adverse, là où Verratti excelle. Matuidi, lui, a beaucoup couru, un peu trop dans le vide, et a aussi eu du déchet technique. À une semaine du match contre Chelsea, ces signaux ne sont pas bons mais Blanc comptera sûrement sur un retour de Marco Verratti pour redonner un coup de fouet à l'entrejeu parisien et à ceux qui le composent.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité