Bâle - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
PSG Thomas Meunier @Maxppp

Dans la douleur, le PSG s’impose 2-1 à Bâle à la faveur d’un but venu d’ailleurs de Thomas Meunier en toute fin de rencontre. Grâce à cette victoire, Paris est déjà qualifié pour les 8es de finale.

Le PSG espérait valider son ticket pour le tour suivant dès ce soir lors du déplacement à Bâle. Pour cela, il fallait l’emporter en Suisse. La tâche ne s’annonçait pas si simple. Vainqueurs 3-0 à l’aller, les Parisiens s’étaient fait peur en subissant 3 frappes sur les montants. Après une petite victoire à Lille, les joueurs de la capitale se devaient de confirmer. Unai Emery faisait confiance au même onze qui l’a emporté dans le Nord vendredi dernier. Malgré son excellente rentrée, Rabiot démarrait sur le banc, à l’inverse de Thiago Motta, Verratti et Matuidi. Sans surprise, Lucas, Cavani et Di Maria formaient le trio offensif.

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Paris prenait rapidement l’ascendant dans cette rencontre. Le ballon circulait bien et rapidement. Une fois en action, le milieu de terrain parvenait à orienter l’équipe vers avant. Si la première occasion était à mettre à l’actif de Bâle avec cette reprise cadrée de Delgado sur ce centre de Gaber (15e). Le PSG n’attendait pas pour répondre et se rapprochait dangereusement du but suisse. Parfaitement lancé par Verratti, Cavani ne cadrait pas son piqué alors qu’il y avait surement mieux à faire (19e). Sur l’action suivante, la frappe de Verratti n’arrivait pas à attraper le cadre (21e) alors que Cavani se voyait refuser justement un but pour un hors-jeu de Matuidi (23e).

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Meunier sauve le PSG

Dominateur, le club francilien ne concrétisait pas sa domination et s’exposait à des contres. À quelques reprises, les Bâlois alertaient Areola sans se montrer inquiétants pour autant. Finalement, sur un but improbable signé Matuidi, Paris rentrait au vestiaire avec un but d’avance au compteur. Sans le vouloir, le milieu français reprenait du mollet un centre-tir de Meunier (1-0, 43e). Un but heureux qui était le bienvenu. Car de retour sur le terrain, Thiago Silva ne s’était pas remis de son choc avec Areola et cédait sa place à Kychowiak (46e). Avec une nouvelle charnière centrale, le PSG ne paniquait pas et reprenait sa marche en avant.

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Mais les hommes d’Emery allaient encore une fois se heurter au même problème que depuis le début de la saison, à savoir une efficacité quasiment ridicule. En bonne position après un échange avec Cavani, Lucas ne trouvait pas la faille (46e). Cavani n’était pas plus en réussite après cette remise intelligente de Lucas (58e). La frappe de Di Maria était trop molle pour inquiéter Vaclik (64e). À force de gâcher, Paris était pris à revers. Sur un centre-tir de plus de 30 mètres à priori anodin, Zuffi surprenant Areola et égalisait (1-1, 77e). Contraint de se porter vers l’avant, le PSG réagissait mais encore une fois, le très mal inspiré Di Maria se manquait (81e). L’expulsion de Dié (84e) facilitait les choses et ouvrait des espaces. Si Janko mangeait la feuille (87e), Meunier s’offrait l’un des buts de l’année (1-2, 90e) et sauvait son équipe d’une nouvelle désillusion. Même la balle du 3-1 de Di Maria passait presque aux oubliettes (90e+3), car l’équipe de la capitale était passée près du couperet.

L'homme du match : Meunier (6) : titulaire en l'absence d'Aurier, le Belge a fonctionné sur courant alternatif. Il a oublié à plusieurs reprises ses adversaires dans son dos comme Delgado (15e) et on a globalement senti un manque de sérénité une fois le ballon dans les pieds. En position offensive, il a pris des risques avec quelques centres intéressants (6e, 28e) dont l'un a abouti au but de Matuidi (43e). Il a même tenté sa chance (52e) et a été récompensé d'un but absolument superbe (90e). Une réalisation qui sauve son équipe et qui lui vaut le titre d'homme du match même s'il n'a pas été le meilleur sur la pelouse ce soir.

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PSG :

  • Areola (4) : le gardien formé au club avait répondu présent dans cette rencontre parfois tendue jusque dans le dernier quart d'heure. Présent sur cette reprise de Delgado (15e). Il n'a jamais hésité à aller au contact en captant pas mal de ballons aériens, parfois en mettant à mal ses adversaires et même sa propre défense à l'image un contact avec Thiago Silva (39e). Problème, il n'est pas impérial du tout sur le but de Zouffi qui place un centre-tir de loin qui le lob (77e). Heureusement pour lui, son équipe a repris l'avantage.

  • Meunier (6) : voir ci-dessus.

  • Marquinhos (6,5) : dans une rencontre compliquée où il n'allait pas forcément avoir beaucoup de travail, le jeune brésilien a assuré. Solide dans les airs où il aura quasiment tout renvoyé. Il a rassuré par sa présence, effectuant quelques sorties précieuses. Son interception devant Gerber est essentielle alors que Die partait au but (36e). Ses relances ont donné satisfaction, mais il a connu quelques approximations dans son placement notamment sur coups de pied arrêtés.

  • Thiago Silva (6) : le capitaine parisien n'a joué qu'une mi-temps à cause d'un contact avec Areola. Dommage car il faisait son match, effectuant notamment une intervention importante devant Doumbia (30e). Sa qualité technique a permis de sortir les ballons proprement. Remplacé à la mi-temps par Krychowiak (5,5) (46e) qui a affiché du bon et du moins bon. Pas vraiment inquiété par la faible opposition en face, le Polonais a dégagé quelques ballons chauds, mais a aussi manqué d'autorité dans ses interventions.

  • Kurzawa (5,5) : à l'image de la période qu'il traverse, il a effectué un match en demi-teinte. Correcte défensivement, il a remporté la plupart de ses duels, a récupéré quelques ballons et plutôt joué juste. En revanche, il a commis des erreurs de positionnement en laissant trop d'espaces à ses adversaires directs (15e, 27e). Surtout, il n'a presque pas pris de risque offensivement ce qui est pourtant l'un de ses points forts même s'il s'est rattrapé en fin de rencontre. Une tête qui passe de peu à côté (59e). Averti (88e).

  • Verratti (7) : il fait beaucoup parler de lui en ce moment et pas toujours en bien, mais ce soir l'Italien a rempli son rôle. Aligné légèrement plus haut que d'habitude, son influence sur le jeu s'en est ressenti. Il a notamment pu distribuer d'excellents ballons comme cette magnifique passe pour Cavani (19e) et cette talonnade pour Di Maria (64e). Il a accompli un travail de projection plus important qu'à l'accoutumée comme avec cette frappe qui passe de peu au-dessus (21e). Averti (85e).

  • Thiago Motta (5,5) : aligné devant la défense, il a laissé le champ libre à Verratti. Le milieu de terrain a fait tourner le ballon et bien orienté le jeu de son équipe. Il a réussi également à couper quelques transmissions et à se placer entre les lignes pour trouver des relais avec ses partenaires et sortir des ballons. Sans faire une grosse prestation, l'international italien s'est montré propre. Il aurait pu être sanctionné d'un penalty (70e).

  • Matuidi (6,5) : quel joueur atypique, mais qu'il est précieux pour le PSG. Il a encore abattu un travail énorme au milieu en courant pour deux. Intelligent dans son placement, il aura été un poil à gratter pour les Suisses en venant les embêter dans les relances. Il n'a jamais hésité non plus à revenir défendre et à se projeter comme avec ce centre pour Cavani où il est finalement signalé hors-jeu. Aussi, il marque le premier but parisien, du mollet et sans le faire exprès. Chose assez exceptionnelle. Remplacé par Rabiot (77e), encore une fois précieux dès son entrée en jeu.

  • Di Maria (2,5) : on l'a vu beaucoup moins bien qu'à Lille, retombant même dans ses travers du début de saison. Pourtant, il aura tenté de se mettre dans les bonnes dispositions et de placer ses partenaires dans la zone de vérité. L'Argentin se sera montré trop intermittent pour être décisif même s'il a envoyé quelques ballons soyeux. Il a manqué trop de choses comme ces tirs de près (64e, 81e) et n'effectue pas le bon choix alors que Jesé était seul (90e+3). Globalement tous ses coups de pied arrêtés. Vraiement décevant encore une fois.

  • Cavani (4) : il a globalement raté sa soirée avec ce piqué mal réalisé après une superbe passe de Verratti (19e). En début de rencontre, il avait déjà vu le gardien repousser sa frappe et n'a pas trouvé le cadre sur cette remise de Lucas (58e). Souvent hors-jeu, il n'a pas vraiment aidé son équipe même si sa débauche d’énergie a été précieuse. Il a tenté de combiner avec ses coéquipiers comme lors de cette opportunité de Lucas (46e).

  • Lucas (6) : encore une fois, il y a du mieux dans son jeu. Percutant, il a apporté ses qualités de vitesse et de dribbles. Plus intelligent dans le jeu (58e, 81e), il est arrivé à effectuer les bons choix, mais comme souvent, il lui manque encore le réalisme et le geste juste dans la zone de vérité. Il rate le but du break (46e) dès l'entame de la deuxième mi-temps. Remplacé par Jesé (83e).

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Bâle :

  • Vaclik (6) : il n'a rien presque rien eu à faire en première mi-temps jusqu'à l'ouverture du score de Matuidi sur lequel il se retrouve abandonné par sa défense (44e). Dès les premières minutes de la seconde mi-temps, il doit s'employer sur une jolie reprise de volée de Lucas (46e). Il capte bien la frappe de l'extérieur du pied droit de Meunier (52e). Idem sur une frappe croisée de Di Maria (64e), avant de repousser de deux poings un coup franc vicieux de Lucas (79e). Il ne peut absolument rien faire sur le but de Meunier (90e).

  • Gaber (5,5) : plutôt discret en début de match, son centre pour Delgado aurait presque pu être décisif (15e). Il est l'un des Bâlois qui a touché le plus de ballons en première mi-temps, témoignant d'une activité appréciable sur son côté droit. Il effectue un tacle salvateur sur une frappe sans angle de Cavani (58e). Légèrement blessé, il a été remplacé par Sporar (69e).

  • Suchy (5,5) : solide en début de match, il intervient bien sur un centre dangereux de Meunier (28e). Il s'est fait remarquer en mettant une grosse béquille à Cavani qui aurait pu lui valoir un avertissement. Il s'est ensuite montré plus rassurant qu'au match aller où il avait parfois fait preuve de fragilité. Une montée rageuse qui aurait pu mieux se conclure (81e).

  • Balanta (5) : comme au match aller, il s'est montré solide dans les duels et souvent bien placé. Il vient couper proprement le centre de meunier (6e). Une première mi-temps solide durant laquelle il n'a jamais été pris à défaut. Parfois maladroit dans ses relances, il aurait pu éviter de prendre certains risques inutiles. Un match correct néanmoins.

  • Traoré (4,5) : il a tenté de se montrer entreprenant sur son côté gauche, quitte à parfois preuve d'un peu trop de déchet technique. Il a toutefois manqué de tranchant en première mi-temps, ne remportant aucun de ses quatre duels. Il a tenté plus de choses lors du second acte, débordant davantage sur son aile. En vain.

  • Xhaka (5) : aligné à la pointe basse du milieu suisse, le frère de Granit (Arsenal) a joué avec sobriété tentant d'annihiler les transmissions parisiennes. En première mi-temps, il a su s'imposer physiquement, remportant les trois quarts de ses duels. Sa deuxième mi-temps a été du même ordre, même s'il a montré davantage ses qualités techniques dans le jeu.

  • Bjarnason (4,5) : il a joué juste sans être toutefois décisif dans la dernière passe. Appliqué, son jeu a parfois manqué de prise d'initiative, en attestent les maigres 8 passes qu'il a tentées en première mi-temps. Plus actif lors du deuxième acte, où il a davantage investi le couloir droit et montré plus d'engagement. Toutefois insuffisant.

  • Dié (4,5) : il a essayé de mettre une grosse intensité au milieu de terrain, quitte à parfois faire preuve de trop d'agressivité, en témoignent ses trois fautes commises lors du premier acte. Une activité moindre en deuxième mi-temps où il s'est appliqué à jouer simple. Averti pour une succession de fautes (78e), il est exclut six minutes plus tard pour une vilaine semelle sur Verratti (84e). Une exclusion préjudiciable puisque le PSG inscrit le but victorieux dans la foulée.

  • Delgado (4,5) : le meneur de jeu de la formation suisse a tenté de bien orienter le jeu. Il est le premier à s'illustrer avec une frappe en première intention bien captée par Areola (15e). Il doit mieux faire sur une frappe trop écrasée (36e). Visiblement blessé, il cède prématurément sa place à Zuffi (59e), qui égalise joliment d'un centre-tir, plus tir que centre (77e). Puis plus rien.

  • Steffen (3) : son pied gauche n'a pas été aussi dangereux qu'il y a deux semaines. Sa tête sur un centre de Bjarnason passe largement dessus (25e). Il perd ses nerfs sur Areola et écope du premier avertissement du match (46e). Il s'est éteint petit à petit pour complètement disparaître des radars.

  • Doumbia (3) : très discret en début de match, l'Ivoirien a eu du mal à se défaire du marquage de la paire Marquinhos/Thiago Silva. Intéressant techniquement et dos au but, cela n'a pas suffi à déstabiliser la défense parisienne en première mi-temps. Sa deuxième mi-temps est du même acabit. Remplacé par Janko à l'heure de jeu (60e), qui manque de redonner l'avantage au FC Bâle alors qu'il était en position idéale (87e).

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