PSG - Ajax : les notes du match

Déjà qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain accueille l'Ajax Amsterdam ce soir au Parc des Princes avec pour objectif de consolider sa première place du Groupe F. Sans de nombreux cadres, le PSG se présente avec une charnière centrale composée de Marquinhos – David Luiz tandis que Lavezzi a été préféré à Lucas sur l'aile de l'attaque. Rabiot est encore titulaire ce soir. Autre objectif des Parisiens, s'offrir un 32e match sans défaite à domicile sur la scène européenne.

Le match commence et les jeunes joueurs de l'Ajax jouent déjà sans complexe. Les visiteurs pressent haut et gênent bien le jeu des Parisiens. L'Ajax monopolise le ballon mais les champions de France se montrent plus tranchants. Lavezzi pose des soucis à la défense adverse, Ibrahimovic tente sa chance de loin (16e) et Paris repart de l'avant. L'Argentin se procure même une énorme occasion mais bute sur un Cillessen vigilant (24e). L'occasion suivante sera la bonne pour Lavezzi, qui, bien servi par Ibrahimovic, décale parfaitement Cavani qui marque dans le but vide (33e). 1-0 à la pause, Paris, bousculé, assure l'essentiel.

Au retour des vestiaires, le PSG tente rapidement de faire la différence et contrôle les débats. Les Parisiens butent toutefois sur une bonne défense de l'Ajax et c'est finalement Klaassen qui égalise pour son équipe, profitant d'une absence de marquage pour placer une bonne tête plongeante. 1-1, le PSG doit réagir. Ibrahimovic prend les choses en main et, en fin de rencontre, profite d'un caviar de Pastore pour marquer d'une reprise peu académique (78e). Paris reprend l'avantage et se met à l'abri dans la foulée grâce au doublé de Cavani (83e), qui intercepte une mauvaise passe de Zimling. Impitoyable de réalisme, le PSG se rend la fin de match facile et enchaîne un nouveau succès européen. Paris jouera la première place du groupe face au Barça, dans une quinzaine de jours.

L'homme du match : Javier Pastore (7,5) : nouvelle prestation étincelante du meneur argentin. S'il a connu du déchet dans ses transmissions en début de rencontre, l'ancien Palermitain a été l'un des Parisiens les plus virevoltants ce soir. Très actif dans l'entrejeu, il a proposé beaucoup de mouvements dans les espaces, offrant au public quelques dribbles et contrôles de balles chaloupés. Décisif, c'est lui qui délivre un caviar à Ibrahimovic pour le second but parisien (78e). Très souvent cherché par ses partenaires, c'est lui qui donnait le rythme de la rencontre ce soir. Un régal.

PSG :

• Sirigu (6) : match tranquille pour le gardien italien. Abandonné par sa défense sur le but encaissé, il n'a pas eu à s'employer outre mesure et a bien géré ses interventions dans les airs et au sol.

• van der Wiel (6) : auteur d'un tacle très dangereux en début de rencontre, le latéral néerlandais, qui retrouvait son club formateur ce soir, a tout de même très bien tenu son couloir aujourd'hui. Généreux défensivement, il s'est offert plusieurs retours décisif dans les pieds adverses. Offensivement intéressant, il a participé à la construction du jeu parisien. Un bon match.

• David Luiz (6) : énorme match de la part du défenseur brésilien, qui est, mine de rien, en train d'enchainer les très bonnes performances avec Paris. Ce soir, l'ancien Blue de Chelsea a fait preuve d'une sérénité à toutes épreuves dans les duels, mais surtout d'une aisance technique remarquable pour relancer les siens et dégager le danger. Précis, maitre des airs dans sa surface, il a réalisé un match de haut vol gâché par son laxisme incroyable au marquage de Klaassen sur l'égalisation...

• Marquinhos (6,5) : comme son compatriote brésilien de la charnière centrale, le jeune stoppeur a fait un excellent match. Sûr de son fait dans les duels, il n'a presque jamais été dépassé par ses vis-à-vis. Bon dans la relance, il a multiplié les bonnes interventions pour éloigner les ballons dangereux. Un rôle intéressant sur les coups de pied arrêtés offensifs du PSG.

• Maxwell (5) : sobre et efficace dans ses interventions, l'ancien latéral du Barça, mais aussi de l'Ajax Amsterdam, s'est contenté du minimum syndical aujourd'hui. Bon dans les duels sur son couloir, il n'a que peu posé offensivement avec Cavani sur le côté.

• Rabiot (4,5) : auteur d'un début de match très engageant pour sa deuxième titularisation de la saison, le jeune milieu de terrain du PSG a ensuite connu des difficultés dans le jeu. Gêné dans l'entrejeu par le pressing haut des Néerlandais, il a perdu beaucoup de ballon et n'aura pas su orienter le jeu de son équipe, multipliant les transmissions latérales. Précis toutefois dans ses transmissions. Pas concentré sur le but égalisateur de l'Ajax. Remplacé par Chantôme (75e).

• Pastore (7,5) : voir ci-dessus.

• Matuidi (4) : prestation quelconque de la part du milieu de terrain tricolore, en délicatesse depuis le début de l'exercice. Pas du tout en réussite techniquement, il a pêché également à la récupération, provoquant des fautes dans les duels. Généreux dans ses courses, il s'est souvent fatigué pour rien car peu servi. Pas un grand match.

• Cavani (6,5) : enfin un très gros match du buteur uruguayen ! Rapidement dans son match, il a beaucoup travaillé à la conservation du ballon et ses appels incisifs dans le dos de la défense adverse ont fait mal. Très actif, c'est lui qui ouvre le score, bien servi par Lavezzi, avant finalement de s'offrir un joli doublé en fin de rencontre. Un match qui devrait continuer à apporter de la confiance à l'ancien Napolitain, buteur lors de ses six dernières titularisations toutes compétitions confondues.

• Ibrahimovic (6) : comment décortiquer le match du géant suédois ? Une nouvelle fois titulaire ce soir, Ibrahimovic n'aura absolument rien montré en début de rencontre si ce n'est du déchet et de la nonchalance dans ses prises de balle. Mais l'attaquant est capable de modifier le cours d'un match et, comme un symbole, c'est lui qui débloque la situation d'un piqué magnifique pour Lavezzi sur le premier but (33e). En deuxième période, il s'offre un but remarquable pour redonner l'avantage au score à son équipe. Décisif, encore une fois. Remplacé par Digne (88e).

• Lavezzi (6,5) : bon match de la part du Pocho. S'il se manque sur une énorme occasion (23e), c'est lui qui délivre une passe décisive pour Cavani (33e). Virevoltant en attaque, il n'a cessé de proposer de bons appels, tout en proposant un très gros travail défensif, au pressing notamment. Brouillon dans la finition, il a tout de même beaucoup pesé sur la rencontre. Remplacé par Lucas (69e).

Ajax Amsterdam :

• Cillessen (5) : les Parisiens ont été réalistes. Il ne peut donc pas vraiment être jugé. À noter sa sortie sur Lavezzi (23e), en bouchant très bien son angle. Il est toutefois impuissant sur la réalisation de Cavani et le but tout d’instinct de Zlatan Ibrahimovic.

• Van Rijhn (4) : pris constamment au piège par les appels, dans son dos, des attaquants parisiens. Cela a coûté cher, puisqu’il ne fait pas attention à Lavezzi sur le but de Cavani. Il a beaucoup proposé offensivement, étant l’un des joueurs les plus actifs sur le front de l’attaque.

• Van der Hoorn (5) : l’ancien d’Utrecht a été discret. Son travail du soir s’est limité à défendre les arrières, il s’est occupé de monter sur Ibrahimovic sur l’avant-dernière passe amenant le but du PSG, et à couper les passes dans les intervalles. Il est surpris sur le deuxième but par la vitesse d’exécution du géant suédois, le prenant au dépourvu.

• Denswil (4,5) : suite au bon déroulement du début de match de son équipe, il n’avait pas grand-chose à faire, si ce n’est tenter une frappe de loin (19e). Le stoppeur a un profil autoritaire, à l’image de son stop sur l’homme fort du moment, Pastore (22e), mais tout comme son arrière-droit, il n’est pas assez vigilant des appels de Lavezzi et de Cavani. En fin de compte, c’est malheureusement le plus important.

• Boilesen (non noté) : le capitaine de l’Ajax n’aura vu la pelouse du Parc des Princes seulement 9 minutes, blessé dans un choc avec Van der Wiel. Remplacé par Viergever (5,5) (10e), le milieu défensif de métier, tout de suite dans le mouvement, était beaucoup sollicité dans son couloir lors de son entrée, histoire de l’échauffer, et alternant ses courses très intelligemment. L’entrée de Lucas Moura, dans les 20 dernières minutes, lui a donné du fil à retordre mais il n’y a, globalement, rien à lui reprocher sauf sa mauvaise relance qui a amené au premier but de Zlatan depuis son retour..

• Klaassen (6) : il a hérité du brassard après la sortie sur blessure de Boilesen. Cette nouvelle posture lui a donné encore un peu plus de responsabilité et de légitimité, il a su répondre aux exigences, face à un Rabiot un peu mieux dans ses baskets, et a déployé ses ailes afin d’égaliser d’une subtile tête plongeante (67e).

• Serero (7) : que dire de sa performance ? Ratisseur de ballons et très bon relanceur, il a touché énormément de ballons. La véritable tour de contrôle chez les Ajacides. Très peu de déchets dans son jeu, sa volonté de toujours aller vers de l’avant a beaucoup contrarié l’entrejeu francilien. Même le tacle en retard de Zlatan Ibrahimovic (38e) ne l’a pas sorti de son match. L’un des meilleurs joueurs sur la pelouse sans conteste. Remplacé par Zimling (68e), qui s’est distingué par cette « passe décisive » pour Edinson Cavani.

• Andersen (5,5) : on sent que le Danois a du ballon. Très fin techniquement, le joueur de 20 ans n’a cependant pas réussi à reproduire son début de match prometteur sur la durée. Il a plus souvent agi par phase que par répétition. Dommage quand on connaît son talent. Doux pléonasme que de souligner que ce joueur est à suivre pour le futur.

• Schöne (5) : le bourreau des Parisiens, du match aller, était, forcément, plus sous surveillance que ses partenaires et cela s’est remarqué. Souvent en duel avec Pastore ou Matuidi, il n’a pas fait des étincelles et n’a pas pesé sur la rencontre comme à l’accoutumée. Il aurait pu se relancer par un coup franc, qui passe cependant juste au-dessus de la barre (77e)

• Milik (4) : très esseulé malgré le bon travail de ses coéquipiers, il a donc voulu, à cet effet, venir chercher les ballons assez bas, quitte à défendre à la hauteur de ses milieux. L’attaquant polonais est souvent apparu trop court pour pouvoir se procurer des occasions car cerné par David Luiz et Marquinhos, et même Van der Wiel.

• Kishna (6,5) : on le sait, les gauchers posent souvent plus de problèmes aux défenses adverses, et cette thèse s’est confirmée ce soir avec ce jeune joueur de 19 ans, pur produit maison de l’Ajax (auteur du petit pont salvateur ce week-end face à Heerenveen, il a réédité devant Matuidi). Certes, certains de ses gris-gris peuvent s’avérer quelques fois inutiles, ses provocations incessantes et ses percussions en font de lui un joueur très dangereux. Petite plus-value du soir, il offre une passe décisive à Klaassen (67e). Très intéressant pour l’avenir.