Monaco - OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Monaco Bernardo Mota Veiga de Carvalho e Silva @Maxppp

Pour une fois, les hommes de Jardim ont séduit et Monaco reprend la 2e place de Ligue 1 grâce à sa victoire 2-1 sur un OM une nouvelle fois moribond.

Monaco et l'OM jouaient leur fin de saison ce soir à Louis II. 3e au coup d'envoi, l'ASM avait pour mission de l'emporter pour reprendre la place de dauphin à l'OL. Mais les Monégasques sont confrontés à quelques soucis de régularité depuis quelques semaines. Avec deux revers de suite, les troupes de Jardim devaient rectifier le tir. Privé d'Echiéjilé et de Coentrao, l’entraîneur portugais alignait Raggi au poste de latéral gauche. Helder Costa faisait de nouveau son apparition dans le onze tout comme Lacina Traoré en pointe, préféré à Vagner Love. En face, Marseille visait également la victoire pour s'éloigner définitivement de la zone rouge. Handicapé par les absences de Diarra et Isla, le très discuté Michel titularisait Romao et Lucas Silva au milieu. Dans l'animation offensive, l'Espagnol relançait Ocampos à gauche et remettait Batshuayi en pointe. Nkoudou démarrait donc sur le banc.

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La logique sportive était respectée durant cette première période. Critiqué pour son jeu ennuyant et inefficace, Monaco retrouvait des couleurs. Bien aidée par la très faible opposition marseillaise, l’ASM appliquait un pressing impressionnant au milieu et récupérait tous les ballons. Le club de la Principauté dominait outrageusement les débats mais peinait à se procurer de véritables occasions. Malgré ses efforts, il se heurtait à un manque de réalisme et des choix pas toujours judicieux dans la dernière passe. Traoré pensait marquer sur un centre-tir de Dirar (21e) mais l’arbitre indiquait un hors-jeu très limite. Il fallait sinon un exploit individuel pour inquiéter Mandanda. Fabinho partait de son camp pour slalomer dans la défense marseillaise et offrir une balle de but manquée par son équipe (35e). Monaco n’arrivait pas à concrétiser sa domination alors que l’OM n’a tiré que deux fois au but durant ses 45 premières minutes.

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La seconde période démarrait sur les mêmes bases, le réalisme en plus pour les Monégasques. Récupérant un ballon dans les pieds de Cabella à 30 mètres des buts de Mandanda, le Portugais s’avançait avant d’ajuster le gardien d’une belle frappe placée (1-0, 47e). Marseille aura bien tenté de réagir mais l’équipe était bien trop fragile et tétanisée pour revenir dans la partie. Une fois sur un service de Cabella, Batshuayi parvenait à frapper au but sans trouver le cadre (58e). Monaco allait finir par breaker logiquement. Après une belle situation pour Helder Costa et Carrillo (72e), Raggi doublait la mise en catapultant le cuir au fond des filets après un enchaînement contrôle-frappe (2-0, 75e). La réduction de l’écart de Batshuayi dans les arrêts de jeu (2-1, 90e+3) n’y changeait rien. Monaco s’empare de la 2e place grâce à ce succès vivifiant. Marseille continue de traîner son spleen sur le terrain. Vivement que la saison se termine.

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Le classement de Ligue 1 à retrouver ici.

L'homme du match : Bernardo Silva (8) : la pépite portugaise a comme d’habitude été le maître à jouer de l’ASM. Meilleur buteur du club cette saison avec 6 buts, c’est lui qui ouvre le score à la 47e minute sur une frappe placée hors de la surface qui finit dans le petit filet droit de Steve Mandanda. Il est également l'auteur du corner sur le but de Raggi.

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Monaco :

  • Subasic (6) : très peu sollicité pendant le match, il ne pourra rien faire sur le but de Batshuayi, complètement seul après la très bonne passe de Fletcher entre les deux défenseurs centraux à la fin du temps réglementaire (90e). Sans conséquence.

  • Fabinho (7) : peu inquiété sur son côté, le latéral brésilien s’est fendu de quelques percées balle au pied très intéressante comme à la 35e minute où il a éliminé pas moins de cinq Marseillais avant de délivrer un très bon ballon pour Bernado Silva, dont la frappe sera déviée par Rekik.

  • Carvalho (5,5) : bien protégé par son milieu de terrain, le Portugais n’aura pratiquement rien eu à faire. Il aura tout de même eu quelques difficultés sur le plan physique face à Batshuayi et Cabella, bien compensées par sa science du placement.

  • Wallace (5,5) : à l’instar de ses coéquipiers en défense, il n’aura pas eu grand-chose à faire dans ce match. Appliqué dans ses relances et prompt sur ses duels de la tête, il aura fait un bon match, à l’image du reste de son équipe. Sa responsabilité est tout de même engagée sur le but marseillais (90e+3).

  • Raggi (7) : il n’évoluait pas à son poste en l’absence d’Echiéjilé et de Coentrao mais la faible opposition de la soirée lui a permis de passer un match tranquille. Très porté vers l’avant, il sera récompensé à la 75e minute. Laissé seul au second poteau par Nkoulou, il met fin au suspense de cette rencontre d’une reprise rageuse, sur un corner rentrant de Bernardo Silva dévié de la tête par Fabinho sur le défenseur italien.

  • Toulalan (7,5)  : en patron de cette équipe monégasque, Toulalan a donné le tempo. C’est lui qui a fait bouger son bloc et qui a animé le pressing de son équipe au milieu de terrain. Quant à sa qualité de récupérateur, le vieux loup a très bien rempli son rôle de chien fou devant la défense.

  • Bakayoko (7) : acteur important du pressing monégasque aux côtés de Toulalan, l’international espoir français a également apporté le danger dans le camp marseillais en se projetant bien vers l’avant ballon au pied et en combinant avec ses milieux offensifs.

  • Dirar (6,5) : à l’aise dans ses dribbles et dans ses combinaisons avec Helder Costa et Bernardo Silva, il aura su provoquer quand il le fallait et délivrer de très bons centres tout au long de la partie. Remplacé par Cavaleiro (88e).

  • Silva (8) : voir ci-dessus.

  • Costa (6,5) : souvent dans les bons coups, Helder Costa a provoqué sur son côté et dézoné pour aller combiner sur l’aile opposée avec Bernardo Silva et Nabil Dirar. Dommage qu’il ait souvent plus cherché à obtenir le pénalty que la passe décisive ou la frappe une fois arrivé dans la zone de vérité. Il sera remplacé par Lemar deux minutes après le but (75e), un moyen pour Leonardo Jardim de maintenir la pression sur la défense marseillaise.

  • Traoré (7)  : auteur d’un but refusé à la 22e minute alors qu’il s’était arraché pour dévier la frappe de Dirar, l’attaquant monégasque aura été un poison pour la défense marseillaise. Par sa carrure et son sens du placement, il aura servi de point d’ancrage aux attaques rouge et blanche, tantôt pour attirer la défense et libérer de l’espace pour les trois offensifs placés derrière lui, tantôt pour se retourner et frapper au but. Guido Carrillo le remplacera à la 70e mais ne touchera que très peu de ballons au cours des 20 dernières minutes de la rencontre.

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Marseille :

  • Mandanda (5,5) : il a maintenu son équipe à flot pendant une mi-temps. Très vigilant sur les tirs monégasques, il n'a pas non-plus eu besoin de réaliser des parades décisives. Paradoxalement pour un gardien, il a beaucoup joué au pied. Après 23 minutes de jeu, il était d'ailleurs le Marseillais à avoir touché le plus de ballons ! Il a même battu le record de touche de balle (73) pour un gardien en championnat ! Il ne peut pas grand-chose sur les buts monégasques.

  • Manquillo (4) : il a connu un début de match des plus compliqués. Face au revenant Helder Costa, il a subi sa vitesse et ses dribbles dévastateurs dans son couloir. Même Raggi est venu arpenter sa zone. Pas aidé par la prestation collective, il n'a jamais eu de bons ballons à jouer pendant une heure. Un peu mieux en fin de match, il n'est pas parvenu à s'illustrer offensivement.

  • Nkoulou (6) : heureusement qu'il était là pour la défense marseillaise. Bien en place, il a livré un combat de titan face à Traoré et son double mètre. Certes il a eu du mal à dominer les ballons aériens mais sa science du placement et son goût pour le duel l'ont sauvé lui et son équipe. Voyant ses partenaires mals en point dans le jeu, il n'a pas hésité à lui donner un coup de main sur quelques montées rageuses (25e). Malheureusement pour lui, il oublie Raggi sur le but de l'Italien (75e).

  • Rekik (5) : il a connu un match bien plus compliqué que son coéquipier de l'axe. Largué par la vitesse des attaquants adverses, il a souffert de la technique monégasque. Auteur de relances plein axe de la tête (12e, 37e), il a même mis son équipe en danger. Néanmoins, il n'a jamais lâché et a même fini par imposer son physique lors de quelques duels intenses.

  • Mendy (3,5) : lui aussi a passé son temps à courir derrière ses adversaires. Il a accumulé les erreurs mettant son équipe en péril comme sur cette perte de balle terrible face à son but (31e) ou ses tentatives de dribbles désespérées. Souvent en retard sur ses interventions, il s'est remis un peu la tête à l'endroit durant la dernière demi-heure, s'offrant quelques montées tranchantes (61e).

  • Romao (4) : avec les absents, le Togolais retrouvait une place de titulaire mais pas sûr qu'il en garde un souvenir impérissable. Régulièrement dépassé dans les duels, il n'a pas mis assez d'impact ni de vitesse pour contrer ses vis-à-vis malgré son agressivité. Il a aussi manqué de mobilité pour participer à l'animation collective. Dominé par les mouvements monégasques, il a subi la rencontre et a même fini par envoyer des passes directement à l’adversaire.

  • Lucas Silva (3) : il devait être la première rampe de lancement du jeu de son équipe mais force est de constater qu'il n'a jamais réussi à mettre ses coéquipiers dans les bonnes conditions. Harcelé, il n'a pu se défaire du pressing adverse et n'a pas effectué les déplacements nécessaires pour cela. Il est aussi dépassé par la vitesse de Bernardo Silva sur son but (47e). En seconde période, il a un peu redressé la barre arrachant quelques ballons dans les pieds adverses. Remplacé par Thauvin (66e) qui a cadré le premier tir de son équipe au bout de 73 minutes. Il effectue une bonne entrée.

  • Sarr (4) : préféré à Thauvin en début de rencontre, il aura su répondre physiquement mais il ne s'est jamais illustré offensivement. Il a bien tenté le coup mais il n'a pas réussi à faire des différences balle au pied. A l'inverse et comme beaucoup de ses coéquipiers, il a passé son temps à courir derrière ses adversaires. Il est dominé de la tête par Fabinho sur le second but monégasque (75e).

  • Cabella (4) : il symbolise le mal marseillais de ce match. Pas assez mobile, il n'est pas parvenu à organiser le jeu de son équipe et c'est toute l'animation offensive qui en a balbutié. Obligé de redescendre très bas sur le terrain, son entente avec Batshuayi a encore été inexistante ou presque. Une seule fois il a mis son coéquipier dans les bonnes dispositions (58e). Autre point noir, c'est lui qui perd le ballon dans son camp sur l'ouverture du score monégasque. Remplacé par Fletcher (77e) qui sert parfaitement Batshuayi (90e+3).

  • Ocampos (2,5) : auteur de la première salve marseillaise après tout de même 16 minutes, il a néanmoins traversé cette rencontre comme une ombre. Peu impliqué et globalement inefficace, il n'a pas trouvé le bon rythme. Remplacé par Nkoudou (54e) qui a souvent privilégié l'option individuelle sans réussite.

  • Batshuayi (5) : le Belge n'a pas compté ses efforts sur le front de l'attaque mais il n'a pas eu de bons ballons à se mettre sous la dent. Il a eu beau presser les défenseurs, cela s'est révélé inefficace. Il ne tente sa chance au but que trois fois, dont une à 40 mètres de Subasic, mais sans cadrer. La dernière tentative sera la bonne pour lui avec la réduction de l'écart (90e+3). En rôle de pivot, il a essayé de garder le cuir pour faire remonter son bloc mais il a connu trop de déchets.

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