Rien ne va plus du côté de l'Olympique Lyonnais. Si les résultats sportifs sont en amélioration depuis quelques semaines, il semblerait que de nombreuses tensions en interne viennent perturber cette légère embellie. Ayant vu ses fonctions étendues depuis plusieurs jours, Bernard Lacombe ne fait aujourd'hui plus mystère de son aigreur vis-à-vis de Claude Puel.
Esquivant à merveille les crises et autres soucis sportifs par le passé, l'Olympique Lyonnais est aujourd'hui au pied du mur. Conspué par les supporters, Claude Puel est désormais l'ennemi public numéro 1 dans les travées du Stade de Gerland, où les Bad Gones n'hésitent pas à reprendre les « Puel démission » à chaque match. Devant cette situation alarmante, Jean-Michel Aulas a décidé de taper du poing sur la table en modifiant quelque peu l'organigramme mis en place jusque-là. Homme de l'ombre et conseiller spécial du président rhodanien, Bernard Lacombe revient donc sur le devant de la scène, se rapprochant du secteur sportif.
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Et si son nouveau rôle semble bien difficile à lire concrètement, voilà que le Lyonnais de toujours s'est fendu de déclarations fracassantes. Dans les colonnes du Dauphiné Libéré, celui qui est au club en tant que dirigeant depuis 1988 dresse un bien triste constat : « On manque de consistance. On fait parfois des choses intéressantes, mais on ne sait plus tuer un match. Quand on voit nos entames à Avignon (1-1) ou Benfica (4-3)... On se fait transpercer. L'OL actuellement sur le terrain, c'est l'inquiétude permanente. La première mi-temps à Lisbonne, quand on aime Lyon, franchement, c'est dur à vivre. Je souffre beaucoup de tout ce qui se passe au club. J'ai connu des crises ici, mais celle-là est la plus grave. Il y a lieu de s'inquiéter ».
Stigmatisant ainsi le jeu des siens, Bernard Lacombe critique à demi-mots le travail de Claude Puel. Mais, ne s'arrêtant pas en si bon chemin, le conseiller de JMA va encore plus loin et s'en prend ouvertement au technicien lyonnais : « Je suis arrivé à Lyon à la demande du président en 1988. J'estime que quand on débarque dans un club, on peut aller demander son avis à quelqu'un qui est là depuis 22 ans. Je suis allé vers Puel au début, mais il n'y a jamais eu de retour. J'avais beaucoup de contacts avec Perrin, Houllier ou Le Guen. Pas avec Puel. Moi, je veux juste servir mon club, l'institution. Je dis ce que je pense. Il y a des gens qui ne sont que de passage et d'autres qui sont là depuis 22 ans et qui peuvent transmettre leur expérience ».
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Pas sûr néanmoins que ce genre de déclarations servent la cause de l'Olympique Lyonnais. Claude Puel déjà dans le collimateur des supporters rhodaniens, ces quelques phrases risquent de jeter de l'huile sur le feu. N'hésitant pas à tirer sur l'ambulance, Bernard Lacombe s'assure sans doute le soutien du public, mais fragilise encore un peu plus l'entraîneur pourtant en poste jusqu'à nouvel ordre. Et si Jean-Michel Aulas semble enclin à conserver l'ancien coach du LOSC jusqu'à la fin de la saison, son bras droit ne semble pas avoir le même point de vue : « Ça, ce sont les résultats futurs qui le diront ». Qu'on se le dise, le divorce est proche entre Bernard Lacombe et Claude Puel. La tension est à son paroxysme entre Rhône et Saône.
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