OM, Rennes, OL, Caen : quand le bal des polémiques arbitrales pollue la 25e journée

Par Alexis Pereira
3 min.
M. Fautrel et Rémi Garde ne partiront pas en vacances ensemble @Maxppp

La 25e journée de L1 a pris fin hier à Rennes. Et le Conseil de l'Étique risque d'avoir du boulot tant l'arbitrage a été remis en cause par de nombreux acteurs ce week-end. Retour sur ces épisodes.

«J'ai été surpris que M. Turpin ne soit pas appelé pour le Championnat d'Europe, mais maintenant je comprends. Quand c'est litigieux, il siffle toujours pour les mêmes. Mais je ne vais pas faire des tartines sur M. Turpin. Je l'ai connu bien meilleur. Il a raté son match». À l'issue de Rennes-Lille (1-1) hier soir, le coach du club breton Frédéric Antonetti n'y a pas été de main morte avec l'arbitre de la rencontre, M. Turpin. L'entraîneur des Rouge-et-Noir a regretté que l'exclusion d'Apam, trop sévère à son goût, fausse les données du match. En s'en prenant aussi directement à l'homme en noir, le Corse sait qu'il devra sûrement passer par la case Conseil de l'Éthique.

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Mais qu'il se rassure, il ne sera pas tout seul, car plusieurs acteurs de L1 l'ont imité ce week-end. À Lyon, Jean-Michel Aulas est apparu devant la presse pour fustiger la longueur du temps additionnel accordé par M. Fautrel en fin de match contre le Paris SG (4-4). Une erreur selon lui responsable de l'égalisation parisienne. Et que dire de la réaction de Rémi Garde, fou de rage dans les couloirs après le coup de sifflet final. Pourtant, aujourd'hui, plusieurs voix s'élèvent pour défendre l'arbitre. «Il y a eu huit buts et tous sont valables. Aucune polémique possible sur ces buts. Ensuite, le penalty est justifié. Enfin, les arrêts de jeu relèvent du pouvoir décisionnaire de l'arbitre. Il n'y a rien eu d'anormal sur ce match», a lancé M. Derrien, ancien sifflet international, dans Le Parisien.

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À Marseille en revanche, on peut en vouloir en silence à M. Buquet. Ce dernier a oublié un penalty évident en début de match à Brest, pour une faute de Johan Martial sur Brandao. Une faute reconnue par le défenseur lui-même à la mi-temps, dimanche. Didier Deschamps s'est contenu comme il a pu en zone mixte. «Je vais faire court. Il s'est passé ce qui s'est passé. J'espère au moins que M. Buquet reconnaîtra son erreur. Je n'ai ni le cœur ni la tête à répondre à vos questions, je pourrai dire des choses que je regretterai. Ce soir, j'oublie tout», a-t-il lâché. Lancés dans une folle remontée, les Phocéens subissent en effet un coup d'arrêt (défaite 1-0) qui pourrait bien être fatal à leurs ambitions européennes. Mais en bas du classement aussi, on est colère.

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Franck Dumas, technicien du Stade Malherbe de Caen, s'est vivement emporté samedi soir. «J'en ai marre de me faire entuber. J'ai vu un arbitrage maison. J'ai vu vingt-deux joueurs qui ont fait leur boulot dans des conditions difficiles, et un seul n'a pas eu les couilles, c'est l'arbitre», a-t-il grogné après la défaite des siens à Nice (1-0). Il faut comprendre sa colère, car à en croire, Nicolas Seube, relayé par le président Jean-François Fortin, le discours de M. Bien était pour le moins étrange sur la pelouse. «À la pause, l'arbitre a quand même dit à notre capitaine : soyez plus malin, tombez et je sifflerai penalty», a indiqué le dirigeant normand.

Les partenaires de Romain Hamouma ont ainsi laissé filer des points précieux dans leur course au maintien. Justifiées ou non, les colères des acteurs de Ligue 1 montrent que l'on est entré dans le money-time. Tous les points sont importants à cette période de l'année pour fixer les objectifs de fin de saison. Malheureusement, on peut douter du degré de compréhension du Conseil de l'Éthique dans tous ces cas. Et en plus d'unités précieuses au classement, les équipes en cause risquent de perdre leurs coaches pour suspension. Un week-end à oublier au plus vite...

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