Après trois nuls consécutifs, Laurent Blanc était très attendu en conférence de presse ce mardi après-midi pour apporter des éléments de réponse à la mauvaise passe actuelle de son Paris SG. «Ce n'est pas rassurant, on est un petit peu dans le dur, il faut se rendre à l'évidence. Il faut se remettre en question. Mais on a l'impression que tout peut aller très vite dans les deux sens. (...) Il y a une incompréhension, on ne comprend pas pourquoi. Il y a des questions, il y a des réponses. On a fait des matches comme à Reims, où on fait nul et on a compris pourquoi. Il y a de la déception. L'équipe faisait certaines choses la saison dernière, que l'équipe ne fait pas actuellement», a-t-il d'abord expliqué avant de creuser un peu plus en profondeur. «Je ne vais pas toujours me retrancher derrière, mais j'affirme qu'il y a un problème physique au PSG. Il y a des explications à ça. Maintenant, il faut savoir quand est-ce qu'on sera prêts physiquement», a-t-il confié.

Pour autant, la dimension physique n'est pas la seule donnée du problème parisien selon le coach. «Le physique est très important, mais il y aussi le côté mental. L'équipe du PSG a eu beaucoup de joueurs à la Coupe du Monde, ça prend énormément d'énergie, quel que soit le résultat. Il faut surmonter ça. Il faudra surmonter ça pour être meilleurs qu'on ne l'est actuellement. Personne ne peut te donner une date. Chaque match supplémentaire est une bonne chose. (...) Le début de saison n'est ni catastrophique, ni très bon. Il ne nous manque pas grand-chose, mais il manque quelque chose. Il faut que l'on soit tous conscient de ça. (...) Une victoire à Caen nous ferait le plus grand bien », a-t-il indiqué, évoquant notamment une concurrence difficile à installer et lançant à nouveau un message à ses joueurs.

Un style assumé, tout comme la gestion du cas Ibra

«C'est aux joueurs aussi de faire quelque chose. (...) Il faut prendre conscience qu'il n'y a pas de différences entre la Champions League et le championnat. Il faut se préparer au top pour tous les matches. (...) C'est un avertissement. Il faut avoir beaucoup de recul sur l'environnement du club. Il faut jouer à fond les matches pour les gagner. Rétablir ça pour repartir sur les bases de l'an dernier», a-t-il lâché. Dont acte. Le Cévenol a ensuite répondu aux critiques persistantes sur son style, jugé trop laxiste par certains observateurs. «Vous parlez beaucoup du Paris SG, vous parlez beaucoup de moi, alors que vous ne me connaissez pas du tout. Oui, je suis calme, c'est mon caractère, je peux être très nerveux aussi. Mais ça ça ne vous regarde pas. Tu peux casser quelque chose si tu veux pour te faire entendre. Ou tu peux parler à l'oreille de quelqu'un. La plus importante des choses, c'est que l'on te comprenne. Tu choisis la méthode que tu veux», a-t-il précisé.

Une fois ces mises au point effectuées, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France s'est défendu sur sa gestion du cas Zlatan Ibrahimovic, pointé du doigt pour ses mauvaises prestations ces temps-ci. «Est-ce difficile de sortir Zlatan ? Oui, c'est vrai, parce que c'est un joueur majeur de notre équipe. Il y a des joueurs, dans d'autres équipes, qui ne sortent jamais, je ne vais pas les citer, car je ne veux pas faire de comparaisons», a-t-il avoué, balayant toutefois les rumeurs d'omnipotence du Suédois au sein du club. « Je prends beaucoup de recul avec ça, vous faites votre métier. Mon rôle n'est pas d'alimenter. J'ai le rôle d'encaisser, de préparer l'équipe le mieux possible, ce n'est pas facile, à Paris ou ailleurs. Zlatan est un joueur important du groupe, un leader du PSG. Une fois que j'ai dit ça, je m'arrête là. Je ne vais pas commenter. Ibra le joueur en ce moment connaît quelques difficultés, à nous à l'aider, à le remettre dans les meilleures conditions, c'est ça mon rôle. Pas commenter», a-t-il conclu. Droit dans ses bottes, Laurent Blanc a rétabli ses vérités et adressé quelques messages. Ses joueurs les auront-ils reçus ? Réponse ce mercredi à Caen.