PSG - OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
PSG Rolando Jorge Pires da Fonseca @Maxppp

Face à une équipe de l'OM qui a très bien défendu mais qui n'a fait que ça, le PSG doit concéder le match nul 0-0. Rudi Garcia a réussi son pari.

Ce classique PSG-OM arrivait à point nommé. En quête de régularité cette saison, le club parisien recevait son meilleur ennemi et espérait bien revenir à 4 points de Nice, le toujours surprenant leader. Unai Emery décidait de changer certains de ses plans en se passant de Kurzawa et Matuidi et alignait à la place Maxwell et Rabiot. A Marseille aussi il y a avait du changement. Déjà sur le banc, puisque Rudi Garcia dirigeait son premier match en tant que coach du club, et aussi sur le terrain. Le nouvel entraineur marseillais optait pour un novateur 5-3-2 avec Rolando en défense centrale, Thauvin associé à Diarra et Zambo-Anguissa au milieu alors que le duo Njie et Gomis occupait le front de l'attaque. Le buteur français chipait également le brassard de capitaine à Diarra.

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Comme attendu avant le coup d’envoi, le PSG a pris le contrôle du cuir pour ne le laisser qu’à de très rares occasions. Après 10 minutes de jeu et de petites situations chaudes, Paris dominait la possession du ballon à hauteur d’un vertigineux 82 %. Mais dominer n’est pas gagner et encore moins concrétiser. Après avoir échoué dans l’axe de la défense, les joueurs de la capitale tentaient de contourner le solide et dense bloc marseillais en passant par les ailes. Les appels de Maxwell et Aurier étaient souvent récompensés et amenaient de la profondeur mais cela n’aboutissait sur pas grand-chose. Paris retombait alors dans ses travers de domination stérile et se heurtait sans cesse à la défense marseillaise malgré des combinaisons intéressantes entre Verratti, Di Maria, Rabiot ou encore Lucas.

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Di Maria transparent, Cavani maladroit

Passé la demi-heure de jeu, les choses s'animaient légèrement plus. Sur un coup-franc rapidement joué, Di Maria trouvait la tête de Cavani qui terminait juste au-dessus de la barre (34e). Aurier s'essayait ensuite du gauche (35e) alors que Doria coupait un centre de Lucas pendant que Pelé avait déserté son but (40e). La première période aurait pu se terminer sur un penalty en faveur du PSG mais l'arbitre estimait que Rolando n'avait pas commis de faute sur Cavani (44e). Inoffensif en première mi-temps avec aucun tir tenté après 45 minutes (une première depuis 2006 en Ligue 1), l'OM se devait de montrer plus de chose en seconde période. L'entrée de Machach à la pause à la place de Njie allait dans ce sens. L'ancien Toulousain arrivait à gêner à quelques reprises le collectif parisien, à l'image de cette première prise de balle qui a lancé Thauvin dont le centre pour Gomis était coupé de justesse par Thiago Silva (48e).

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Dans l'obligation de marquer, le PSG se livrait un peu plus et prenait plus de risque dans le jeu. Seulement face à la défense très bien organisée autour d'un trio Fanni-Rolando-Doria, Paris se retrouvait souvent embêté par l'énorme déchet dans le jeu de Di Maria et de Lucas. Cavani aussi retombait dans sa maladresse. Après une frappe croisée non-cadrée Di Maria (67e), l'Uruguayen ratait lui aussi les bois d'une tête décroisée dont il a pourtant le secret (69e). L'ancien de Naples ratait ensuite l'immanquable sur ce centre de Matuidi (83e). Alors qu'il avait pris le dessus sur Doria, il reprenait le cuir de la semelle et ratait de nouveau le cadre. Quelques secondes auparavant, Maxwell avait lui aussi tiré à côté (82e). Face à une équipe qui n'a fait que défendre et qui n'a pas tiré une seule fois, le PSG n'a pas vraiment réussi à attaquer de manière organisée et doit concéder le nul 0-0. Une bien mauvaise opération puisque Nice possède désormais 6 points d'avance.

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L'homme du match : Rolando (7,5) : dès les premières minutes, il intervient à deux reprises avec sang-froid et précision (5e et 6e), puis stoppe parfaitement Di Maria dans la surface de réparation (16e). Son action litigieuse sur Cavani n'a heureusement pas coûté cher à l'OM, Cavani exagérant sa chute (43e). Il endossé le rôle de leader ce soir en défense centrale. Il a souvent harangué ses partenaires pour les encourager. Un match énorme pour son retour dans le onze titulaire olympien.

PSG :

  • Areola (5,5) : pour résumer son match, il n'a rien eu à faire puisque Marseille n'a pas tiré une seule fois au but. A de rares reprises, il a quitté sa ligne de but pour devancer un adversaire. C'est tout puisque l'OM n'est quasiment jamais venu dans sa surface.

  • Aurier (5,5) : dans un match à sens unique et où il n'aura pas eu besoin de beaucoup défendre, le latéral du PSG a tenu son rang. Entreprenant sur le côté droit, il a effectué plusieurs montées qui ont abouti sur des centres et des opportunités intéressantes (3e, 52e, 72e). Il s'est même essayé à une frappe du gauche (35e). Son duel avec Bedimo aura été assez intense.

  • Marquinhos (5,5) : celui qui se verrait, pourquoi pas, terminer sa carrière au PSG a rendu une prestation très correcte. Jamais inquiété dans son camp, le jeune brésilien a éteint un duo Gomis-Njie dépourvu de ballons. Ses relances sont généralement arrivées dans les pieds de ses coéquipiers mais il n'a pas pris beaucoup de risque non plus. Il a été pris de vitesse à quelques reprises face à Thauvin.

  • Thiago Silva (6,5) : comme son compère de l'axe, il n'a pas eu à forcer son jeu. Face à la très pauvre animation marseillaise, il n'a pas eu beaucoup de travail et s'est contenté de quelques interventions qui ont enrayé certaines transmissions comme ce centre de Thauvin pour Gomis (48e). Il effectue une intervention cruciale sur devant Thauvin qui filait au but (71e). À l'inverse de Marquinhos, il a essayé de monter à de rares reprises pour apporter le surnombre. Sans succès.

  • Maxwell (6) : lui s'est plus montré que ses coéquipiers défensifs, notamment dans l'animation collective. Le vétéran de l'effectif parisien n'a jamais cessé ses efforts en multipliant les montées dans son couloir sans qu'il ne soit récompensé non plus. Il a pourtant distribué pas mal de centres et a participé à quelques belles combinaisons comme cette passe en profondeur pour Di Maria (67e). Il effectue également un excellent retour dans les pieds de Njie (38e). Il manque de peu de marquer l'unique but de la rencontre (81e).

  • Thiago Motta (5,5) : il a été à l'image du PSG, ultra dominateur mais beaucoup trop tranquille. Omniprésent dans la construction du jeu, le milieu de terrain a touché un nombre de ballons absolument énorme (138) mais il a aussi manqué de spontanéité et de jeu en première intention ce qui aurait accéléré le rythme. Il a aussi perdu quelques duels. Remplacé par Ben Arfa (80e) qui a tenté de faire des différences balle au pied.

  • Verratti (6) : à la différence au Motta, le petit Italien a dynamité le jeu de son équipe. Positionné plus haut, il a effectué quelques actions de classe comme ces ballons distribués au-dessus de la défense qui ont cassé les lignes marseillaises (29e, 38e). Il a aussi livré un très beau match dans le match à Diarra. Au final, il aura beaucoup tenté mais sans jamais être décisif. Il n'a pas vraiment apprécié d'être remplacé à l'heure de jeu (59e) par Matuidi. Ce dernier a donné plus de verticalité au jeu parisien et n'a pas hésité à aller au duel. Il offre aussi une énorme balle de but à Cavani qui manque le cadre (83e).

  • Rabiot (7) : après son gros match face à Bâle, la prestation de l'internationale Espoirs était attendue, d'autant qu'il prenait la place de Matuidi. Et il n'a pas déçu. Son apport au milieu a été important avec des passes essentielles et des déplacements dans des espaces libres à l'image de cette percée dans la défense (64e). En confiance dans les combinaisons, il n'a pas connu de déchet technique et a remporté la quasi-totalité de ses duels.

  • Lucas (3,5) : on sent qu'il a une réelle volonté d'épurer son jeu mais il lui reste encore pas mal de travail. Il réalise un bon début de match avec des accélérations bien exécutées et des bonnes intentions mais comme souvent, c'est généralement mal exécuté à l'image de ce ballon donné en première intention à Cavani (20e). Néanmoins, il cherche à simplifier son jeu à davantage trouver ses coéquipiers. Seulement pour ce soir, c'était trop peu.

  • Cavani (3) : ce n'était pas son soir. Souvent pris dans la nasse de la défense à 5, il a eu du mal à trouver des espaces libres, ce qui a ralenti le jeu de son équipe. Il a alors trouvé quelques solutions en décrochant mais sans rien apporter. L’Uruguayen a eu trois occasions dans cette rencontre mais ses deux têtes décroisées ont terminé au-dessus de la barre (34e, 69e) alors qu'il loupe sa reprise seul face au but sur ce centre de Matuidi (83e). Il aurait aussi pu bénéficier d'un penalty après un contact avec Rolando (44e).

  • Di Maria (2,5) : décidément, il n'y arrive pas en ce début de saison. Buteur face à Bâle, « El Fideo » est retombé dans ses travers. Il a pourtant tenté de créer le danger avec par exemple ce ballon délicieux pour Cavani qui a préféré tomber et obtenir le penalty (44e), ou par deux frappes (20e, 67e). Mais il a connu beaucoup de déchet dans son jeu et a souvent effectué les mauvais choix. L'Argentin inquiète même physiquement. Sorti sous les sifflets et remplacé par Jesé (75e) qui n'a pas toujours été en réussite mais on lui reconnaît une véritable envie de bien faire. On sent aussi qu'il apprécie jouer avec Cavani.

Marseille :

  • Pelé (6,5) : peu sollicité en début de match, il doit tout de même s'employer sur un centre dangereux de Di Maria (13e). Il est ensuite bien placé sur la première frappe du match, une fois encore signée des pieds de l'Argentin (20e). Il repousse bien des deux poings un centre fuyant de Serge Aurier (24e), avant de bien capter une frappe à ras-de-terre de l'Ivoirien (35e). Il est averti pour avoir voulu gagner du temps (70e). Il est resté attentif tout au long de la partie en témoigne sa belle lecture du jeu (84e).

  • Sakai (5,5) : il s'illustre d'entrée de jeu par une belle intervention dans les pieds de Maxwell (3e). Parfois en difficulté en première mi-temps, il a plutôt bien tenu son couloir droit en première mi-temps. Avant de l'investir avec plus de régularité lors du deuxième acte. Un match sérieux et appliqué. C'est dommage qu'il se soit montré trop brouillon sur certaines montées dans le camp adverse.

  • Fanni (7) : son trio avec Doria et Rolando s'est révélé plutôt solide. Il coupe bien la trajectoire sur un centre de Cavani (33e). Une première mi-temps solide. Il est reparti sur les mêmes bases en seconde, propre dans ses interventions et juste dans ses relances. Une précieuse intervention sur la tentative de Madjer de Cavani (72e). Idem sur un débordement de Maxwell (77e). Son retour à l'OM fait définitivement beaucoup de bien à la défense marseillaise.

  • Rolando (7,5) : voir ci-dessus.

  • Doria (6,5) : au marquage de Lucas, beaucoup plus rapide, le Brésilien s'est appliqué à rester bien en place afin d'anticiper au mieux les mouvements parisiens. A l'image de son sauvetage in extremis alors que Di Maria s’apprêtait à armer sa frappe (26e). Une superbe intervention sur sa ligne de but (39e). Il progresse de match en match, indéniablement.

  • Bedimo (5,5) : le Camerounais s'est d'abord employé à bien bloquer son couloir gauche. Il gagne un précieux duel sur Aurier (37e). Sa première mi-temps a été aussi sobre qu'efficace. L'entrée de Machach à gauche (45e), il a davantage débordé sur son côté. Remplacé par Rekik (91e), qui s'est illustré d'entrée par une faute grossière sur Aurier avant de se reprendre in extremis pour contrer la frappe de Matuidi (92e).

  • Diarra (6,5) : aligné à la pointe basse du milieu de terrain marseillais, il s'est montré discret en début de match, hormis sur un tacle viril au cœur du jeu (9e). Il s'est ensuite appliqué à orienter le jeu, souvent avec justesse malgré le peu de ballons à disposition. Important dans la récupération en première mi-temps, il a gagné 5 de ses 7 duels. Une grosse deuxième mi-temps, durant laquelle il a beaucoup donné, tant dans la récupération que dans la distribution du jeu. Il est averti pour faute toute en malice sur Ben Arfa (88e). Un match de patron.

  • Thauvin (6) : à l'image de son équipe, il a très peu touché le ballon en début de match, même s'il s'est fendu d'un joli dribble sur Verratti (4e). Il a beaucoup couru et pressé ses adversaires. Un rôle ingrat mais nécessaire à son équipe. Surtout quand on se retrouve sur le même côté que Lucas et Verratti. Replacé plus haut en deuxième mi-temps, il s'est montré plus entreprenant dans ses choix une fois délesté des tâches défensives. Il a souvent joué juste, signe de son nouvel état d'esprit depuis son retour à Marseille.

  • Anguissa (5) : titularisé au milieu pour pallier l'absence de William Vainqueur, blessé, l'international Espoir camerounais a tenté de répondre aux attentes de son entraîneur, à savoir contrarié les plans du milieu parisien. Une tâche difficile, pas trop mal réussie par intermittence. Et ce, en dépit d'une technique qui laisse parfois à désirer. Mieux en deuxième mi-temps, il a davantage joué vers l'avant. Il s'est montré lâche sur le marquage de Cavani (83e), obligeant Doria à le suppléer. Une partie compliquée mais conclue sans grosse erreur de sa part.

  • Njie (3) : très discret dans la première demi-heure, le Camerounais a essayé d'apporter le danger par ses appels et ses courses croisées. En vain. La flèche marseillaise a eu beaucoup de mal à peser, à l'image de ce contre mal joué (40e). Il est remplacé à la mi-temps par Machach (6), entré pour apporter encore plus d'intensité au milieu. Son premier débordement aurait mérité meilleur sort (64e). Il a perdu très peu de ballons et a su apporter le danger lorsqu'il le pouvait, même si ce fut compliqué face à Aurier.

  • Gomis (4) : désigné capitaine par Rudi Garcia, il a dû attendre la huitième minute pour toucher son premier ballon. Une pénurie en partie due à la rareté de ses mouvements et appels. Pas assez réactif sur le centre de Thauvin en début de deuxième mi-temps (47e). Parfois utile dos au but, Gomis a toutefois manqué d'esprit d'entreprise. Un match délicat pour l'attaquant phocéen, qui retrouvera certainement le chemin des filets dans les prochains matches.

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