PSG - Troyes : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
PSG Ángel Fabián Di María Hernández @Maxppp

Paris n'a pas été grand ce soir mais dispose facilement de Troyes 4-1. Forts de ce succès, les Franciliens sont déjà sacrés champions d'automne avec 41 points obtenus sur 45 possibles.

Le PSG reprenait le chemin de la Ligue 1 en ce samedi après-midi pour une affiche qui s’annonçait déséquilibrée. Incontestable leader du championnat avec 13 points d’avance sur son dauphin, Paris recevait Troyes, la lanterne rouge. L’occasion pour Laurent Blanc de tester de nouvelles choses. L’entraîneur parisien cassait son habituel 4-3-3 pour tenter un 4-2-3-1. Van der Wiel et Kurzawa occupaient les flancs de la défense, Stambouli et Rabiot étaient alignés au milieu derrière une ligne de trois, Di Maria, Cavani, Lucas avec Ibrahimovic en pointe. Même avec des changements qui pouvaient faire balbutier la machine parisienne, on imaginait mal l’ESTAC glaner sa première victoire de la saison. Et comme on s'y attendait, le PSG prenait très rapidement l'ascendant en début de match.

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Il aura fallu attendre trois minutes pour voir les champions de France en titre se procurer une première occasion. A la suite d'un débordement de Di Maria côté gauche, Cavani obligeait Bernadoni à une parade de classe. L'Uruguayen se montrait en revanche plus maladroit quelques instants plus tard, toujours de la tête (4e). Malgré les 33 points qui séparaient les deux formations au coup d'envoi, Troyes n'a pas la réputation de fermer le jeu et le faisait bien savoir. Trapp devait s'employer sur un tir croisé de Camus (10e). Mais comme à son habitude depuis le début de saison, l'ESTAC craquait. Si Martins Pereira parvenait à repousser sur sa ligne une tête de Thiago Silva (19e), Cavani débloquait le compteur de la soirée en reprenant de volée une incroyable passe de Di Maria (1-0, 20e). Paris avait fait le plus dur mais retombait dans ses travers d'antan.

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Bien que menant au score, les Parisiens s'arrêtaient de jouer et laissaient les Troyens s'approcher de leur cage. Sur une ouverture de Darbion, Nivet mettait Trapp à contribution (37e). Son homologue aubiste brillait également sur une dernière tentative de Cavani avant la mi-temps (45e). Décidé à prendre le large en seconde période, le PSG affichait un visage plus conquérant même si le rythme n'était pas non plus très élevé. Après un premier tir repoussé par Bernardoni (56e), Lucas était accroché dans la surface par Mavinga. Ibrahimovic transformait le pénalty (2-0, 57e). Kurzwa trouvait lui aussi les filets. Alerté à l'extérieur de la surface, le latéral contrôlait de la poitrine et trompait le gardien adverse d'une frappe fouettée (3-0, 67e). L'ancien Monégasque manquait même de peu le doublé (78e). C'est finalement l'entrant Jean-Kevin Augustin qui inscrivait son premier but en professionnel d'un tir puissant à ras de terre. (4-0, 84e). Si le PSG encaissait un but d'Ayasse en fin de match (4-1, 90+2e), le club peut se targuer d'aligner un 9e succès consécutif en Ligue 1 et obtenir le titre honorifique de champion d'automne.

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L'homme du match : Di Maria (7,5) : quel match encore de l'Argentin. Irrésistible sur le côté gauche dans un premier temps, il effectue un premier débordement intéressant pour la tête de Cavani (3e). Toujours très sûr techniquement, il adresse une passe décisive de 30 mètres absolument géniale de l'extérieur du gauche pour l'ouverture du score de l'attaquant (20e). Tout le long du match, malgré son repositionnement côté droit, il a donné le tournis à la défense troyenne.

PSG :

  • Trapp (4,5) : le portier allemand continue d'interroger les observateurs. Il est sollicité trois fois dans le match. Il réalise donc un premier arrêt devant Camus (9e) puis reste vigilant devant Nivet (37e) mais son placement pose question sur le but d'Ayasse où il est surpris par l'effet du ballon (90+2e).

  • van der Wiel (6,5) : au fur et à mesure de ses prestations, force est de constater qu'il monte en puissance. A l'aise dans ses tâches défensives, il a souvent pris le dessus sur Camus. Offensivement, le Néerlandais n'a pas toujours eu la réussite avec lui mais il a apporté le surnombre et le danger. Il aurait pu bénéficier d'un pénalty (11e).

  • Thiago Silva (6,5) : moins rayonnant qu'à l'accoutumée, le capitaine du PSG a tout de même rendu une copie très propre. Parfois bougé par la vitesse de Jean, il a su combler son déficit par un très bon placement et une lecture du jeu opportune. Il aurait même été buteur sans cet arrêt sur sa ligne de Martins-Pereira (18e).

  • David Luiz (6) : un brin moins juste que son compère en défense centrale, l'ancien joueur de Chelsea a joué avec ses qualités. Il a su jouer de son physique pour prendre le dessus sur les attaquants troyens. Après une bonne montée sur Darbion (7e), il est parvenu à étouffer Nivet dans sa zone. En revanche, il a connu quelques placements aléatoires.

  • Kurzawa (7) : il prend de la consistance petit à petit. Après un bon début de match où il a régulièrement pris son couloir, il s'est un peu endormi. Présent au pressing, il a tout de même laissé quelques espaces dans son dos qu'il est parvenu à boucher en seconde période. Il scelle la victoire de son équipe en marquant un but splendide d'une frappe fouettée (67e). Il aurait même pu marquer un doublé (78e).

  • Stambouli (6) : critiqué, sifflé voir moqué, le joueur formé à Montpellier a probablement réalisé son meilleur match sous les couleurs parisiennes. Face à une faible opposition, le milieu a été très efficace à la récupération. Il a ratissé de nombreux ballons par des interventions très promptes grâce à u travail de pressing important. Plus discret en seconde période, il s'est contenté d'équilibrer le bloc.

  • Rabiot (5,5) : titulaire pour la 6e fois consécutive, le titi parisien n'a pas réalisé son meilleur match ce soir. Dans un rôle d'homme à tout faire au milieu, il s'est montré trop facile par séquences, de quoi ralentir le jeu de son équipe et il a même perdu quelques ballons (29e, 34e). Remplacé par Thiago Motta (66e).

  • Di Maria (7,5) : voir ci-dessus.

  • Lucas (5,5) : il a été assez moyen ce soir. Peu en réussite dans ses dribbles, il s'est souvent emmêlé les pinceaux. Il aura fallu attendre une demi-heure de jeu avant de le voir distiller un premier bon centre. Malgré quelques slaloms dans la défense adverse, il a manqué d'impact dans les duels. Il se procure tout de même une grosse occasion (56e) et provoque un pénalty (57e). C'est tout de même trop peu. Remplacé par Matuidi (67e).

  • Cavani (6,5) : très décevant ces dernières semaines, l'Uruguayen s'est rapidement mis en évidence. Maladroit dans un premier temps, où il échoue devant Bernardoni (3e) puis ne trouve pas le cadre de prêt (4e), il marque ensuite un but de grande classe en reprenant de volée et du gauche un caviar de Di Maria (20e). Par la suite, il s'est heurté au gardien de l'ESTAC (45e). Sorti sous les applaudissements et remplacé par Augustin (80e) qui a marqué son premier but en professionnel d'une frappe sèche (83e).

  • Ibrahimovic (6) : le Suédois a affiché un visage assez instable. Brillant sur certains coups comme lorsqu'il lance Lucas qui obtient un pénalty d'une virgule, il a également montré pas mal de déchets. Individualiste par moment, il oublie ses partenaires en jouant trop facile. Il reste néanmoins un pion essentiel au jeu de son équipe. Buteur pour la 10e fois en 10 matches de Ligue 1 cette saison.

Troyes :

  • Bernardoni (5) : pour un débutant, le jeune gardien a montré beaucoup de sérénité et de talent. Âgé de seulement 18 ans, il s’est mis en évidence à plusieurs reprises comme face à Cavani (3e), Lucas (56e) ou Kurzawa (78e). S’il manque peut-être de mordant sur l’ouverture du score, il a évité une déroute encore plus importante à son équipe. Un joueur à revoir malgré la défaite et certaines interventions perfectibles.

  • Martial (3,5) : une première mi-temps correcte malgré un placement défaillant puis…la descente aux enfers. Le cousin d’Anthony Martial a défendu au sauve-qui-peut et repoussé comme il le pouvait les vagues parisiennes du dernier quart d’heure. Un match compliqué, comme cela était prévisible.

  • Mavinga (3) : souvent entreprenant offensivement et très actif, il en a parfois oublié la rigueur défensive. L’ancien Parisien a notamment été averti à la 29e et causé un pénalty de façon très naïve (57e). Un match volontaire mais très compliqué au final. Remplacé par Dabo (66e).

  • Saunier (3,5) : match à deux visages pour le défenseur troyen. Le défenseur de 25 ans a réalisé certaines interventions intéressantes et a bien bloqué les attaques parisiennes au début du match, mais il aurait dû être sanctionné d’un pénalty pour une obstruction sur van der Wiel et son marquage sur l’ouverture du score de Cavani est douteux.

  • Martins Pereira (3,5) : à l’image de ses coéquipiers en défense, l’ancien joueur d’Ajaccio s’était montré plutôt solide durant la première heure, avec notamment un sauvetage sur sa ligne suite à un corner (19e). Une rencontre très compliquée au final, malgré la solidité affichée pendant une partie du match.

  • Ayasse (4,5) : auteur d’un centre très intéressant à la 24e minute, le natif de Toulouse s’est montré utile défensivement comme offensivement sans être réellement tranchant. Alors que la rencontre se dirigeait tranquillement vers son terme, il a cependant inscrit un magnifique bien qu’anecdotique (90+2e) but pour sauver l’honneur troyen.

  • Darbion (4,5) : probablement le plus actif de son équipe dans le secteur offensif. Présent dans les contres, il a obtenu des situations de frappes (7e, 21e). Très actif, il a cependant effectué quelques mauvais choix, oubliant parfois ses coéquipiers lors d’actions en surnombre.

  • Nivet (3,5) : si son équipe a apporté le danger à plusieurs reprises, le vétéran (38 ans) s’est lui montré plus discret. Il s’est essayé à une frappe à la 37e et a cherché à apporter sa technique lorsqu’il en a eu l’occasion. Un match moyen, à défaut d’être catastrophique. Remplacé par Court (61e).

  • Camus (4) : à l’image de ses coéquipiers du milieu, il a été intéressant sur certains contres, s’offrant même une frappe à la 10e minute. On l’a vu parfois combiner avec Mavinga durant la première mi-temps et apporter le danger. Il a peu à peu disparu des radars durant le deuxième acte. Remplacé par Cabot (77e).

  • Pi (4) : formé à Monaco, le jeune milieu a affiché une activité intéressante à la récupération malgré la large défaite. Ses interventions avaient bien retardé l’échéance avant le penalty concédé par Mavinga. Un match correct qui a ensuite viré à la déroute durant la deuxième mi-temps.

  • Jean (3,5) : si son équipe a su apporter le danger sur certains contres, l’international Espoirs s’est lui montré très discret. Il était pris dans un étau parfaitement construit autour de Stambouli et des défenseurs parisiens. Un match fantomatique.

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