Tottenham : le cas Lloris divise toujours...

Le destin d’Hugo Lloris à Tottenham inquiète ou irrite les observateurs. Comment le portier français ne peut-il être que le numéro deux derrière le vieillissant Brad Friedel ? Si la situation laisse plutôt de marbre outre-Manche, elle interloque dans nos contrées. Hugo Lloris, qui a remporté tous les suffrages en Ligue 1 durant tant d’années, a évidemment le niveau pour s’imposer aux Spurs, et son statut de numéro 2 provoque une certaine défiance à l’égard de l’entraîneur André Villas-Boas.

Preuve que le sujet est abordé de manière bien différente en Angleterre, le Franco-Camerounais Benoît Assou-Ekotto, aux Spurs depuis 2006, a un avis qui tranche singulièrement avec les commentaires français. « S’il avait été macédonien, personne n’en aurait parlé. Pour les Français, c’est le meilleur gardien du monde. Sa mission, c’est d’être fort en Angleterre. Il ne peut pas arriver, sans avoir rien prouvé, et déclarer : « Je m’appelle Hugo Lloris, je dois être titulaire. » C’est ce que les Français n’arrivent pas à comprendre », a-t-il lancé sur les ondes de RMC.

La presse française en fait donc trop avec Lloris selon le latéral gauche, qui se sert de l’exemple de Drogba la saison dernière. « Drogba s’est assis sur le banc quand Villas-Boas est arrivé, personne n’a crié au scandale », a-t-il rappelé. Sauf que rien n’a marché à Chelsea et que l’Ivoirien a été fondamental dans la quête de la Ligue des Champions après le départ d’AVB… Assou-Ekotto n’a rien contre Lloris, au contraire, mais il refuse de condamner Friedel. « Lloris est un très bon gardien, il n’y a pas de problème là-dessus. Mais Brad Friedel n’a pas fait d’erreur… Il a signé pour 5 ans. Ne vous inquiétez pas pour lui, il jouera les 4 prochaines années », a-t-il conclu. Lloris n’a qu’à prendre son mal en patience.