Rudi Garcia face à son premier grand défi !

Trois matchs, trois victoires. L’AS Roma est partie tambour battant cette saison, et est actuellement logée tout en haut du classement de Serie A, au coude à coude avec Naples. De l’autre côté des Alpes, on ose déjà évoquer une patte Rudi Garcia. Il faut dire que l’ancien coach du LOSC a débarqué dans un effectif en manque cruel de confiance, et qu’il semble avoir redonné un moral à ses nouvelles troupes. Néanmoins, à Rome, il est toujours difficile d’évaluer un coach avant un derby. L’un des plus passionnants de la planète, le derby romain entre la Roma et la Lazio revêt chaque année une importance capitale.

Il en va de la suprématie de la ville éternelle. Et aussi, de revanches. En cela, la Roma doit absolument redresser le tir, et cette fameuse « patte Garcia » d'être attendue au tournant. En plus d’une première confrontation face à un « gros » du championnat – on ne pouvait considérer les Livourne, Hellas Vérone et Parme comme tel – le coach devra se frotter à une sacrée pression : la Roma n’a plus gagné le derby depuis mars 2011, reste sur cinq matchs sans victoire (4 défaites et un nul) et surtout sur un revers face à sa grande rivale en finale de Coupe d’Italie le 26 mai dernier. Un revers qui a laissé une marque indélébile.

La pression du résultat, insufflée en partie par des tifosi romains se sentant humiliés depuis trop longtemps, est donc pesante. Mais avec Garcia en technicien, une sorte d’optimisme est de rigueur. D’autant plus alors que de l’autre côté des Alpes, on parle du Français comme d’un « homme de derby », lui qui n’a jamais perdu face à Lens en quatre confrontations avec le LOSC (trois victoires, un nul). « C’est vous (les journalistes) qui le dites, pas moi. Lens-Lille est un derby différent. Je suis content de pouvoir vivre ce match, mon caractère restera le même. » Des comparatifs et de la pression, Garcia n’en a cure. Dans cette même conférence de presse, il a d’ailleurs fait preuve de l’attitude adéquate. « Un derby ne se joue pas, il se gagne. » Voilà une déclaration qui devrait ravir les tifosi giallorossi. Mais l’entraîneur ne le sait que trop bien : il faudra joindre les actes à la parole…