Ligue 1 : Nasser Al-Khelaïfi tape du poing sur la table !
Discret dans les médias depuis le début de l'épidémie de coronavirus et l'arrêt du championnat de France, Nasser Al-Khelaïfi, le président du Paris Saint-Germain, est sorti du silence ce mardi afin d'évoquer notamment les négociations autour de la reprise de la Ligue 1 et de la Ligue 2. Morceaux choisis.

Jean-Michel Aulas, Jacques-Henri Eyraud et Jean-Pierre Rivère. Malgré l'arrêt du football en France depuis le 13 mars dernier, les présidents de l'Olympique Lyonnais, de l'Olympique de Marseille et de l'OGC Nice ne cessent d'occuper l'espace médiatique. Une habitude pour ce trio de choc à qui l'on tend souvent les micros en temps normal. Et c'est encore plus le cas en temps de crise. Nasser Al-Khelaïfi, le président du Paris Saint-Germain, lui, a opté pour une stratégie bien différente puisqu'il se montre beaucoup plus discret que ses homologues de Ligue 1 Conforama. Mais ce mardi, NAK a décidé de sortir du silence au cours d'un long entretien accordé à nos confrères de RMC Sports. Le dirigeant du club de la capitale a évoqué les multiples initiatives caritatives menées par le PSG ou encore la question de la baisse des salaires à Paris. Nasser Al-Khelaïfi n'a pas pu échappé non plus aux questions entourant les négociations autour de la reprise de la Ligue 1 et de la Ligue 2 et celles avec les diffuseurs.
Concernant ce dernier point, c'est-à-dire les droits tv, le président du PSG a confié : «Je n’ai pas choisi de participer à ces négociations. Si je n’avais pensé qu’à mon intérêt personnel, j’aurais refusé mais j’ai toujours pensé que l’intérêt collectif, celui du football français, devait prévaloir sur les intérêts personnels et les batailles d’ego. Alors, après en avoir discuté avec les autres présidents de clubs ainsi qu’avec Maxime Saada, le président du directoire de Canal+, j’ai décidé d’intégrer ces négociations. Nous en connaissons tous parfaitement les enjeux. Au regard des incertitudes que fait planer la crise actuelle, il en va de la survie de certains clubs de L1 et L2. Nous ne pouvons pas l’accepter. Aucun club ne mérite de disparaître, d’autant que personne, pas plus dans le monde sportif qu’ailleurs, n’avait réellement anticipé les lourds problèmes que nous subissons aujourd’hui. S’il y a un moment où il faut travailler tous ensemble, c’est bien maintenant».
Al-Khelaïfi donne son avis sur la reprise possible de la L1
NAK l'a donc joué collectif. Ce, alors que le Paris Saint-Germain ne présente moins de difficultés financières de prime à bord que les autres écuries de l'Hexagone. Toutefois, le patron du PSG a avoué que son club sera aussi impacté par cette crise sans précédent. «Je sais parfaitement que nous ne sommes pas les plus à plaindre en ce moment. Mais croyez-moi, si l’on se place d’un strict point de vue financier, l’impact des événements actuels - et de toutes les incertitudes qui en découlent - est considérable pour un club comme le nôtre. Je ne vais pas vous révéler un secret en vous disant que notre masse salariale est d’un volume conséquent. En fin de saison, nous risquons de subir des pertes colossales. Nous ferons face mais rien ne sera simple et il faudra du temps pour retrouver un équilibre. En attendant des jours meilleurs, nos collaborateurs sont en chômage partiel, comme ceux de l’ensemble des clubs français».
Enfin, le président des pensionnaires du Parc des Princes a fait un état des lieux des négociations. Et il n'a pas hésité à envoyer quelques tacles puisque de nombreuses informations au sujet des ces réunions ont fuité dans la presse ces derniers temps. Ce qui ne lui a pas du tout plu. «Le principe des négociations, c’est qu’elles doivent rester confidentielles si on veut avoir une chance de réussir. De manière générale, on parle beaucoup trop. Tout le monde a un avis et c’est bien normal, mais à la fin c’est comme si on marquait des buts contre notre camp. Par exemple sur le calendrier, tout sort dans la presse avant même que la Ligue ait officiellement communiqué. J’ai même lu que certains voulaient des championnats à 22 clubs, ce n’est pas une option voire même un sujet de discussion. Pour moi, j’ai toujours dit qu’il fallait s’en tenir à un principe: on termine les compétitions et on voit avec quel calendrier en fonction de la situation sanitaire, des décisions du gouvernement et de l’UEFA.». Al-Khelaïfi et les autres présidents en sauront plus d'ici le 23 avril, après la réunion du Comité Exécutif de l'UEFA.
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