OGCN-OM : Jean-Pierre Rivère prend sa part de responsabilité mais...
Au lendemain d'une soirée honteuse pour l'image du football français, le président de l'OGC Nice Jean-Pierre Rivère, accompagné du directeur du football du club Julien Fournier, est revenu sur les incidents entrainant l'arrêt définitif de la rencontre entre les Aiglons et l'Olympique de Marseille. Si le dirigeant niçois semble regretter certains propos tenus à chaud, il souligne des torts partagés.

Une bien triste soirée a clôturé la troisième journée de Ligue 1. Alors que l'OGC Nice menait au score face à l'Olympique de Marseille (1-0), la rencontre a totalement dérapé à la 75ème minute de jeu. S'apprêtant à tirer un corner, Dimitri Payet s'effondrait suite à un projectile reçu des tribunes niçoises. Lassé et déjà victime de tels comportements au cours de la rencontre, le milieu marseillais réagissait entrainant alors un envahissement du terrain par les supporters des Aiglons et des affrontements d'une rare violence. Une scène de chaos, des coups, une interruption de plus d'une heure avant que l'arbitre ne décide de reprendre la partie. Face au refus des Marseillais de revenir sur la pelouse de l'Allianz Riveira, le match était définitivement arrêté. Une décision peu comprise par Jean-Pierre Rivère, auteur d'une conférence de presse surréaliste où il n'hésitait pas à rejeter la faute sur l'OM.
Le président de l'OGC Nice assume...
Le calme après la tempête ? Quoi qu'il en soit, la nuit semble avoir porté conseil, en partie, au dirigeant des Aiglons, interrogé ce lundi pour le quotidien L'Equipe et retrouvant une certaine lucidité. Le président azuréen âgé de 63 ans, se disant «fautif», s'est montré beaucoup plus clair sur les responsabilités du club quant à ces débordements et regrette sa réaction à chaud alors qu'il ne disposait pas de tous les éléments nécessaires : «les jets de bouteilles sont inadmissibles, il n'y a pas de débat sur ce point. D'autant plus quand l'une des bouteilles finit sur un joueur (Payet). On vient d'avoir une réunion avec les représentants de la tribune Populaire Sud. C'est inadmissible de leur part et de la nôtre. On est alignés sur le sujet des jets de bouteilles. Quand je viens en conférence de presse, je n'avais pas tous les éléments. Aujourd'hui, j'ai tout regardé, on a les vidéos. On assume notre responsabilité. Les jets de bouteilles sont à l'origine des débordements.»
Face à ces débordements, le président niçois s'attend d'ailleurs logiquement à de très lourdes réprimandes : «les sanctions des instances, non seulement on les assumera, mais elles sont normales. Il va y avoir des sanctions. Et heureusement. On est extrêmement lucides sur ce qu'il s'est passé dimanche soir, sur tous les sujets. On assume notre part de responsabilité. À chaud, vous percevez les choses d'une certaine façon, et le lendemain, vous examinez ce qu'il s'est passé. C'est le travail que l'on a fait. Je ne sais pas le mot qu'il faut mettre, mais la sottise, la bêtise, n'a pas sa place dans un stade de foot». Il s'en prend également directement aux comportements du club phocéen.
... et donne sa version des faits
Jean-Pierre Rivère condamne fermement l'attitude de certains «supporters» niçois et semble ainsi prêt à prendre les mesures nécessaires pour que de tels événements ne se reproduisent plus jamais : «de notre côté, en mesure prioritaire, on va mettre un filet. Ce n'est pas esthétique, ok, mais à un moment ça suffit, il faut être efficace». Il a tout de même tenu à livrer sa version des faits et pour lui l'OM est très largement réprimandable : «le point de départ, ce sont les jets de bouteille, il n'y a pas de débat, mais tout le reste... Comment accepter qu'un préparateur physique frappe un supporter et qu'un membre de la sécurité frappe l'un de nos joueurs ? (...) Le préparateur physique de l'OM (Pablo Fernandez) met un KO à l'un d'eux. Il le sèche. Il est encore aux urgences. Effectivement, il y a débordement après ça.»
Plus encore, le natif du Gers a tenu à démentir certaines informations qui, selon lui, sont erronées : «à part sur la photo qu'on voit partout, il n'y a pas eu de violence sur des joueurs de l'OM. Au passage, Guendouzi, images à l'appui, n'a pas de traces dans le cou quand il est sur la pelouse. avant de se montrer particulièrement confiant sur l'issue sportive de cette soirée pitoyable : la réalité sportive, c'est qu'il y a un match qui a été joué, dans lequel on menait 1-0, il restait quinze minutes, l'arbitre en concertation avec les autorités de la Ligue, a fait reprendre le match, et il y a une équipe qui a refusé de reprendre le match. Sur l'issue du résultat, il n'y a pas de doute. C'est du réglementaire.» Un rétropédalage à deux vitesses, donc, qui risque encore de faire beaucoup parler...
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