Coupe du Monde 2022 : que retenir du parcours de l’équipe de France ?

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Les joueurs tricolores avant la finale contre l'Argentine @Maxppp

Le démarrage en fanfare, les moments de souffrance, les buts de Mbappé, la magie de Griezmann, la tristesse finale... Les Bleus ont vécu un Mondial intense, achevé de la pire des manières face à l'Argentine.

D'une entame réussie à une finale légendaire mais achevée par la perte du trophée mondial, l'équipe de France a vécu un mois intense au Qatar. Pas grand-monde ne lui prédisait une nouvelle finale au regard des nombreux coups durs qui ont rythmé les semaines précédant la compétition. Forfaits de Kanté et Pogba, les deux titulaires habituels au milieu de terrain, puis de Kimpembe, Nkunku et finalement Benzema, dans la liste initiale, juste avant le début des hostilités. Didier Deschamps a donc composé avec ces coups du sort et réussi à aligner un onze qui s'est avéré séduisant dès la première rencontre.

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Et pourtant, là encore, tout a mal commencé avec un but encaissé et la grave blessure de Lucas Hernandez contre l'Australie. Mais la révolte a eu lieu et les choix tactiques du sélectionneur ont payé : un 4-2-3-1 offensif avec un Griezmann dans un rôle particulier de milieu relayeur axial droit. Les nombreuses interrogations sur le réel niveau de l'équipe de France en l'absence des joueurs précédemment cités trouvent des réponses positives : Upamecano et Konaté assurent en défense, Tchouaméni et Rabiot font oublier Kanté et Pogba. Seule ombre au tableau, la prestation d'un Pavard à l'agonie défensivement.

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Contre le Danemark, adversaire redouté car double vainqueur des Bleus en Ligue des Nations, le retour de Varane est rassurant, la titularisation de Koundé nettement moins. Mais l'équipe de France domine la rencontre et se montre clinique grâce à un Mbappé auteur d'un doublé. Deux victoires en deux matches, un niveau de jeu satisfaisant, une attaque de feu, un milieu épatant, une défense rassurante ou presque, tous les feux sont au vert. La première véritable déception intervient au troisième match de poule, avec la défaite 1-0 face à la Tunisie, au terme d'un match affreux, où les coiffeurs tricolores se font manger par les Aigles de Carthage.

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Une phase à élimination directe pas forcément maîtrisée

Pas grave, le principal est ailleurs, les titulaires se sont reposés avant le huitième de finale. La phase éliminatoire peut commencer, et elle va mettre en exergue les difficultés de la France. Malgré un but inscrit avant la pause par Giroud, face à une Pologne plus joueuse que prévu, la sélection nationale se fait des frayeurs. Il faut un grand Lloris face à Zielinski, et finalement deux buts dans le dernier quart d'heure signés Mbappé pour souffler un grand coup. L'équipe de France devient une équipe qui a de longs temps faibles mais qui sait s'en sortir sans trop de dommage.

Les temps faibles augmentent face à l'Angleterre, rival le plus redoutable affronté jusqu'alors en quart de finale. Après un but de Tchouaméni et une première mi-temps globalement maîtrisée, mais sur un petit rythme, l'équipe de France perd pied en seconde période. L'égalisation anglaise est logique, et semblait annoncer une défaite à venir pour les Bleus, qui vont résister, faire le dos rond, marquer puis célébrer le penalty raté de Kane. La victoire est obtenue à l'arrache, la presse anglaise en pleure encore.

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En demi-finale, le manque de maîtrise est encore constaté alors que tout démarre parfaitement avec le but de Théo Hernandez dès la 5e minute. Comme face à l'Angleterre, malgré cet avantage rapidement acquis, la France recule, laisse le ballon au Maroc et lui redonne espoir. Là encore, il faut attendre le dernier quart d'heure pour souffler, avec le but de Kolo Muani. Jamais la France n'a totalement dominé une rencontre, ce qui est bien sûr une chose rare dans le football. Mais personne ne l'imaginait être aussi amorphe face à l'Argentine durant près de 75 minutes. La performance des Bleus en finale remet en perspective tout le parcours accompli sur le plan du jeu, mais en aucun cas la force mentale d'une équipe capable de surmonter bien des épreuves.

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