La colère monte d’un cran au Stade Malherbe de Caen contre Kylian Mbappé
Le changement d’entraîneur n’a pas eu d’effet immédiat. Malgré le remplacement de Nicolas Seube, légende du club, par le Portugais Bruno Baltazar, Caen a de nouveau perdu, qui plus est à domicile contre Clermont, concurrent direct au maintien. L’heure est grave pour les Normands, et la situation empire avec une colère qui gronde à l’encontre du camp Mbappé.

Les têtes changent mais les résultats restent les mêmes. Pour sa première au Stade Malherbe de Caen hier, Bruno Baltazar a connu la défaite. C’est la 10e en 17 journées de Ligue 2 pour le club normand, 16e et barragiste, et qui commence à voir le wagon devant lui s’éloigner dangereusement. L’électrochoc espéré n’a pas eu lieu. Ce revers (1-0) est d’autant plus inquiétant qu’il a eu lieu à domicile et face à Clermont, concurrent direct au maintien, 5 points devant désormais et équipe juste devant au classement. Le but signé Diaby à la 89e ne fait que renforcer cette impression de soirée cauchemar.
Elle s’est déroulée dans un climat franchement difficile pour le club. Après les nombreuses critiques essuyées par l’équipe dirigeante mise en place par Kylian Mbappé, c’est au tour des supporters de manifester leur colère. Plusieurs banderoles ont été déployées vendredi durant la rencontre à d’Ornano. Elles visent le joueur du Real Madrid, actionnaire du club par le biais de son fonds d’investissement Coalition Capital. «Mbappé, le SMC n’est pas ton jouet». La décision de se séparer durant la trêve de l’entraîneur Nicolas Seube, légende du club, ne passe pas du tout.
Mbappé et son équipe visés par des banderoles hostiles
Les autres messages de colère y faisaient directement référence : «Nicolas Seube est une belle personne, c’est quelqu’un qui va compter», « Avant de vouloir rayonner à l’international, respectez les figures locales » et la dernière, une référence directe au communiqué publié lundi dernier par le Malherbe Normandy Kop. «À Malherbe, il n’y a que le travail et la fidélité qui font les légendes». Le successeur de Nicolas Seube, Bruno Baltazar, a été accueilli par les sifflets, tout comme le gardien Anthony Mandrea, réintroduit comme numéro un alors qu’il a exprimé ses envies de départ dans nos colonnes.

📸 @DamienDeslande2

«Je m’y attendais, a reconnu Baltazar en conférence de presse. Les supporters sont le cœur du club, c’est difficile d’avancer et d’être un club fort sans eux. Je considère leur réaction normale, Nicolas Seube était une idole ici. Je veux entrer dans un projet avec de la stabilité, mais je n’ai pas le temps de pleurer ou de penser à des facteurs extérieurs. C’est de ma responsabilité aussi de ramener de la fierté de supporter ce club. Pour retrouver une ambiance plus tranquille, je sais qu’il faudra beaucoup de victoires. Une victoire ne sera pas suffisante.» Le Portugais symbolise bien malgré lui le virage pris par Malherbe.
Bruno Baltazar, sifflé et symbole de la gestion du club
Le CV du Portugais ne rassure pas les supporters, lui qui a enchaîné les missions courtes dans des clubs de seconde zone. Il est le choix de Ziad Hammoud, le président caennais de plus en plus critiqué par les fans mais aussi par les suiveurs du club. Ces derniers jours, Patrice Garande, ancien coach normand, et Brahim Thiam consultant et ex-défenseur, ont fait part de leur colère quant à la politique prise par le SMC. Certains pensent que le sort de Seube était réglé d’avance, ne lui laissant guère l’opportunité de travailler dans la sérénité. Pour le remercier, des chants à sa gloire ont été entonnés hier.
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