ESTAC : où en est Adil Rami ?

Par Maxime Barbaud
3 min.
Adil Rami lors de son premier entraînement avec l'ESTAC @Maxppp

Un mois et demi après avoir signé à Troyes, Adil Rami n'a toujours pas joué la moindre minute, ni même été convoqué. Le défenseur central de 35 ans en a expliqué les raisons. Et elles sont multifactorielles.

Deux ans après avoir quitté Marseille, Adil Rami est de retour en Ligue 1. À 35 ans, le défenseur central a paraphé un contrat d’une saison avec l’ESTAC. Objectif : le maintien et rien d’autre, même si la qualité de jeu du promu est scrutée à la loupe, tant les Aubois de Laurent Batllès ont brillé par leur jeu offensif l’an passé en Ligue 2. Seulement, la première apparition de Rami en France se fait toujours attendre, un mois et demi après avoir signé. Il n'a même jamais été convoqué pour intégrer le groupe. En réalité, et malgré une préparation individuelle durant l'été en attendant de retrouver un club, le champion du monde 2018 n’est pas au point physiquement, comme il le dit lui-même dans un entretien accordé au site de la Ligue 1. Il a encore besoin de temps avant d'être lancé dans le grand bain.

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«Là, à mon arrivée à l’ESTAC, j’ai eu la chance de rencontrer Pascal Faure et Mathieu Dubarry (préparateurs physiques). Ils m’ont concocté une vraie préparation, ça n’a rien à voir avec mes dernières expériences. Ils passent tout en revue. Ils essayent de pousser la machine au maximum au niveau de mon cardio, et on a encore un processus de travail. Ils font les choses progressivement pour que je sois à 100%, sans prendre le moindre risque. Je ne m’étais plus préparé de cette manière depuis plus de deux ans. Bien évidemment, les premiers matchs vont être difficiles. Rien ne remplace le terrain. Mais sans avoir joué avec Troyes, je me sens déjà beaucoup mieux que la saison dernière avec Boavista», prévient-il.

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Selon Rami, Batllès a des doutes à son sujet

Forcément, son retour dans notre championnat suscite de l'engouement. Les observateurs ont hâte de revoir un joueur qui a tout de même évolué à Lille, Valence, l'AC Milan, Séville ou encore l'OM, avant de s'embarquer pour des expériences pas vraiment fructueuses avec Fenerbahçe et Sotchi. Une fois la Turquie et la Russie derrière lui, Rami a retrouvé le sourire et les terrains du côté de Boavista au Portugal. Il a même permis au club d'assurer son maintien en première division la saison dernière. Avec l'ESTAC, il aura la même mission et devra tenter quand il jouera de rassurer une défense qui prend encore trop de buts pour le moment (14 après 9 matches), et qui végète dans les profondeurs du classement (Troyes est actuellement 17e avec une seule victoire). Il devra également trouver sa place, dans le groupe dans un premier temps, puis dans l'équipe quand on fera appel à lui. D'après le joueur, ça ne s'annonce pas simple. Son arrivée n'était visiblement pas programmée par son entraîneur, Laurent Batllès, et la saison avait déjà commencé depuis trois semaines.

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«Mon arrivée a été compliquée à gérer pour le coach parce qu’il ne savait pas où j’en étais physiquement. Sincèrement, je ne sais pas trop ce que je dois penser de sa volonté me concernant. Il a déjà un bon groupe, reconnaît avec beaucoup d'honnêteté le champion de France 2011. Quand le club m’a recruté, je n’ai pas eu la garantie du coach d’avoir du temps de jeu. On a beaucoup de respect l’un pour l’autre. Je me mets à sa place, quand on regarde ma carrière depuis la fin de mon aventure à Marseille, c’est logique d’avoir des doutes. Il a raison d’émettre des réserves et d’attendre que je fasse mes preuves. Ce défi me plaît. C’est à moi de lui montrer au quotidien qui je suis et comment je suis. Je pense qu’une fois qu’il m’aura compris, il va réussir à m’utiliser à bon escient. Je sais personnellement que je peux beaucoup apporter à cette équipe de Troyes. Maintenant, il va falloir que je continue d’être performant dans ma préparation et aux entraînements, puis je verrai avec lui ce dont il a besoin.» Le défi est lancé !

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