L’AS Monaco ne sait plus sur quel pied danser !

Par Josué Cassé
5 min.
Adi Hütter @Maxppp

En ouverture de la 13e journée de Ligue 1, l’AS Monaco se déplacement sur la pelouse du Paris Saint-Germain. Un choc au sommet où les hommes d’Adi Hütter tenteront, une nouvelle fois, de trouver l’équilibre parfait entre solidité défensive et efficacité offensive.

Éblouissant offensivement, fragile défensivement. Tel est le paradoxe vécu par l’AS Monaco en ce début de saison 2023-2024. Troisième de Ligue 1 avant de défier le leader parisien lors de la 13e journée, vendredi soir (21h), le club de la Principauté peine encore à trouver ce parfait équilibre mais reste malgré tout un adversaire coriace. «Ce sera un match difficile mais je n’ai pas encore vu de match facile en L1. Monaco est une équipe qui me plaît beaucoup, qui ne calcule pas, elle a un pressing haut, elle ne pense pas au résultat, elle a une très bonne attaque et un bon bloc défensif. Derrière nous, c’est l’équipe qui génère le plus d’occasions, elle pourrait avoir plus de points, donc c’est une équipe de très haut niveau», confiait, à ce titre, Luis Enrique face à la presse. Si les hommes d’Adi Hütter ont, en effet, d’ores et déjà inscrit 25 buts, faisant de l’ASM la deuxième meilleure attaque du championnat, derrière le PSG, les Asémistes ont également concédé, dans le même temps, 14 buts (10e défense de L1 ex-aequo avec Montpellier et Clermont). Un déséquilibre sur lequel les Monégasques travaillent ces dernières semaines. Avec plus ou moins de réussite.

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Beaucoup de buts marqués… et encaissés !

Symbole parfait de ces difficultés actuellement rencontrées, la prestation réalisée par les coéquipiers de Youssouf Fofana face au HAC (0-0) juste avant la trêve internationale. Globalement sérieux défensivement - même si Philipp Köhn sauvait les siens en repoussant un pénalty de Samuel Grandsir dans le temps additionnel - l’ASM a surtout montré un visage, étrangement, amorphe sur le plan offensif. Incapable de trouver la faille dans la défense normande, la formation du Rocher flirtait avec l’ennui. Un constat inquiétant, qui plus est au regard des capacités offensives démontrées, jusqu’alors, par les Asémistes. «Au vu des 90 minutes, je pense que les deux équipes méritaient un point», jugeait tout d’abord le technicien autrichien avant d’expliquer ce manque de mordant dans les derniers mètres adverses.

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«Je tiens à féliciter Le Havre. On a été trop lents dans les phases de jeu, on n’a pas su trouver les solutions ni créer la brèche au sein de leur défense. Le point positif, c’est qu’on n’a pas pris de but une seconde fois d’affilée (après la victoire 2-0 face à Brest, ndlr). Mais avec le ballon, il faudra faire mieux à l’avenir, nous allons beaucoup travailler pour ça. (…) Le Havre a très bien défendu, on n’a pas réussi à passer assez rapidement d’une moitié du terrain à l’autre, notamment pour prendre la profondeur. Le Havre a une très bonne base défensive. Mais les deux équipes n’ont pas eu beaucoup d’occasions». Une analyse concordant parfaitement avec les craintes observées par le coach monégasque en début de saison : son équipe, destinée à jouer les premiers rôles dans cet exercice, encaissait trop de buts (10 après 7 journées). Oui mais voilà, en voulant retrouver une assise défensive efficiente, Adi Hütter a également, à son insu, fragilisé l’épanouissement offensif de ses hommes d’attaque.

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Le risque de tomber dans l’excès inverse…

Si Aleksandr Golovin, auteur de 5 buts et 2 offrandes depuis la reprise, échappe quelque peu à ce constat, Wissam Ben Yedder et Folarin Balogun n’ont, quant à eux, plus marqué depuis 4 journées et un déplacement à Reims (3-1). Dans cette optique, précisons que l’AS Monaco n’a trouvé le chemin des filets qu’à deux reprises lors de ses trois dernières rencontres (défaite 0-2 à Lille, victoire 2-0 contre Brest et nul décevant 0-0 face au HAC). Un léger essoufflement encore loin d’être alarmant mais confirmant le discours récent du coach monégasque : «j’attends plus de mon équipe, notamment sans ballon, mais le process est encore en cours. Quand je me rappelle du match de Nantes où nous jouons très bien mais que nous faisons 3-3, je crois qu’on peut se satisfaire d’avoir gagné contre le Stade Brestois». Déterminé à l’idée de trouver ce parfait équilibre, Adi Hütter ne veut donc pas sacrifier le rendement défensif de ses protégés, quitte à perdre un peu d’éclat offensif, tout du moins pour l’heure. Interrogés, en zone mixte, quelques heures après la rencontre face au HAC, Philipp Köhn et Krépin Diatta confirmaient, à ce titre, la volonté de leur entraîneur de retrouver cette solidité dans leur propre surface mais regrettaient, eux aussi, cette perte de vitesse dans les trente derniers mètres adverses.

«On enchaîne un deuxième clean sheet, donc c’est une bonne chose. Ce n’était pas mauvais, mais il faut trouver une solution pour arriver plus vite devant le but. On va avoir une semaine pour faire le plein d’énergie, et préparer de la meilleure des manières ce gros match contre Paris», confiait ainsi le portier suisse avant d’être appuyé par le discours de l’ailier sénégalais. «C’était un match difficile, et on n’a pas réussi à marquer. Il faut qu’on continue à travailler. On ne s’est pas créé beaucoup d’occasion en première période, on a eu qu’une ou deux actions franches. On n’a pas fait le match qu’il fallait, et il faut maintenant se concentrer sur les prochains rendez-vous. D’habitude, on essaye de combiner à l’intérieur, et c’est une chose que l’on n’a pas faite aujourd’hui. Les relais à l’intérieur, on n’a pas su les trouver. C’est dommage». Conserver cette fraîcheur offensive tout en protégeant au mieux ses arrières, voilà la mission qui attend l’AS Monaco, vendredi soir, au Parc des Princes. Un équilibre difficile à trouver mais essentiel pour espérer des lendemains radieux…

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