Ligue 1 : la folle course au maintien entre dans son sprint final

Par Maxime Barbaud
5 min.
La course au maintien s'annonce très excitante @Maxppp

Rarement la bataille pour le maintien n’aura été aussi imprévisible à ce stade du championnat. À 11 journées de la fin, Strasbourg, Brest, Auxerre, Ajaccio et Troyes se tiennent en seulement trois points, alors qu’Angers est déjà plus ou moins condamné. Il y a donc encore trois places dans l’ascenseur pour les cinq candidats.

Qui a dit que la Ligue 1 n’était pas la reine du suspense ? Le titre est déjà quasiment acquis au PSG, qui possède 10 points d’avance sur son dauphin, l’OM, mais en bas du classement une grande incertitude demeure. À l’aube de cette 28e journée, seuls trois points séparent cinq équipes, de Strasbourg 15e, à Troyes 19e. Nantes, 14e avec 29 unités a déjà un petit matelas de sécurité, tandis qu’Angers, bon dernier, semble d’ores et déjà condamné à la Ligue 2 l’an prochain avec ses 10 petits points, à 13 longueurs du premier non relégable. Le sprint final au maintien s’annonce haletant et imprévisible car rappelons-le, il y aura 4 descentes cette saison. À ce stade de la compétition, 5 équipes vont devoir se partager les 3 dernières places que personne ne veut.

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15e, Strasbourg, 23 points : l’effectif parle pour lui

Sur le papier, le Racing est sans doute l’équipe la mieux armée pour obtenir son maintien. Avec un Habib Diallo 13 fois buteur cette saison, bien aidé par Kevin Gameiro (7 buts), la formation de Frédéric Antonetti dispose d’un effectif solide. Mais ça passe aussi par un nouvel état d’esprit que l’entraîneur corse a encore du mal à insuffler. Malgré une première victoire face à Angers, Strasbourg est retombé dans ses travers le 5 mars dernier, à domicile face à Brest, un concurrent direct. Une défaite qui a fait du mal aux têtes rappelant que le club n’est pas tiré d’affaire. D’ici la fin de saison, les Alsaciens auront deux duels épiques à la Meinau contre Auxerre (ce week-end) et Ajaccio (31e journée), et un déplacement à Troyes (36e journée), en plus de jouer des équipes de la seconde moitié de tableau, à Clermont et Nantes.

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16e, Brest, 23 points : un calendrier favorable

Les Bretons auraient pu récupérer un point contre le PSG. Kylian Mbappé est passé par là, arrachant le succès parisien. Une mauvaise affaire pour des Brestois sur un fil depuis le début de la saison. L’effet Eric Roy a fait long feu. Après de bons débuts avec 4 nuls et une victoire, le technicien vit une période plus délicate avec un seul succès pour 4 défaites sur les 5 matchs suivants. Point positif, la bonne forme de Franck Honorat, buteur lors des deux derniers week-ends. Il s’agira de poursuivre sur cette série car le SB29 aura trois confrontations directes, dont deux à l’extérieur face à Troyes (ce week-end) et à Ajaccio (32e journée), avant de recevoir Auxerre (35e journée). Il se pourrait bien que le maintien se décide lors de ces "finales" de championnat. Le calendrier leur est plutôt favorable sur ce sprint final .

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17e, Auxerre, 23 points : surfer sur la belle série du moment

C’est l’équipe du bas de tableau la plus en forme en ce moment. Après un début d’année 2023 franchement inquiétant, les Icaunais surfent sur une série de 6 matchs sans défaite, dont 2 victoires. Mais c’est l’heure de vérité qui approche. Lors des trois prochaines journées, l’AJA va à Strasbourg, reçoit l’ESTAC, avant de se rendre à Ajaccio. Cette période aura valeur de véritable test au maintien car après cela, le calendrier se complique avec des matchs face à Lille, Marseille, Paris et Lens. L’AJA devra également régler ses problèmes offensifs car elle ne possède aucun buteur attitré (Niang, Perrin et Da Costa sont les meilleurs buteurs du club avec 3 petites réalisations), reflétant bien la 3e pire attaque du championnat. En revanche, elle a trouvé une assise défensive intéressante ces dernières semaines.

18e, Ajaccio, 21 points : six dernières journées particulièrement compliquées

En début de saison, pas grand monde n’aurait sauvé l’ACA. Monté en Ligue 1 grâce à une défense de fer l’an passé, le plus petit budget du championnat misait sur la même formule pour tenter de se sauver. Les débuts ont été très compliqués mais depuis l’automne, l’espoir est permis. La venue de Belaïli a fait du bien (meilleur buteur du club avec 6 buts, dont 5 penaltys et meilleur passeur avec 6 offrandes) seulement l’Algérien est un peu moins bien en ce moment, notamment en raison d’une petite blessure. Avec ou sans lui d’ailleurs, les Corses ont beaucoup de mal à se montrer dangereux (pire attaque de L1 avec seulement 20 buts), et la défense n’est pas forcément efficace non plus. Pour se sauver, il faudra obligatoirement passer par des performances face à Auxerre, Strasbourg et Brest (de la 30e à la 32e journée). La suite s’annonce bien plus difficile. Lors des six derniers matchs, Ajaccio affrontera Lille, Toulouse, Paris, Rennes, Lens et Marseille…

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19e, Troyes, 20 points : se réveiller maintenant ou jamais

Le changement d’entraîneur n’aura pas eu l’effet escompté. Arrivé en novembre pour remplacer Bruno Irles et relancer l’équipe, Patrick Kisnorbo a commencé par un nul et une victoire. À ce jour, c’est toujours la seule de l’Australien, qui enchaîne une série de déconvenues (8 défaites et 2 nuls). Heureusement, il peut compter sur un Mama Baldé fiable grâce à ses 10 buts en championnat mais ça ne suffit pas pour le maintien, pas plus que le retour de Gauthier Gallon comme titulaire dans le but. Avec trois points de retard sur le premier non relégable, l’ESTAC peut au moins se targuer d’avoir son destin plus ou moins en main. Certes, il faudra jouer l’OM, Nice, le PSG et Rennes mais surtout affronter des concurrents directs comme Brest (ce week-end), Auxerre (29e journée), Strasbourg (36e), en plus de Nantes, Clermont et Angers, trois autres formations en seconde partie de tableau.

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