Arabie saoudite : ça se gâte pour Hervé Renard…

Revenu entraîner la sélection nationale du Royaume en octobre dernier, le technicien français avait redonné espoirs aux Saoudiens. Mais aujourd’hui, il n’a toujours pas gagné un match.

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Herve Renard @Maxppp

Hervé Renard avait rapidement fait comprendre qu’il ne s’éterniserait pas à la tête de l’équipe de France féminine. Cette année, l’ancien patron des Bleues avait d’ailleurs avoué qu’il n’avait pas été insensible aux sollicitations de sélections africaines bien avant de disputer les Jeux Olympiques avec la bande de Wendie Renard. C’est donc sans surprise que le technicien de 56 ans avait annoncé que les JO de Paris seraient son dernier défi avec la France. Depuis, Renard est retourné en Arabie saoudite.

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Toujours pas de victoire pour Renard

Devenu célèbre au Royaume après la victoire de prestige face à l’Argentine lors du Mondial 2022 au Qatar, le Français a accepté de reprendre les rênes des Faucons verts le 26 octobre dernier, prenant ainsi la succession de Roberto Mancini. Mal embarqués dans les éliminatoires du Mondial 2026, les Saoudiens pensaient retrouver le sourire en rappelant Renard. De son côté, Renard affichait également une mine joyeuse à l’heure de faire son come-back au Moyen-Orient.

«La dimension affective a beaucoup compté avec l’Arabie saoudite. Je vais travailler avec des dirigeants que j’apprécie, avec des joueurs que je connais très bien, dans un pays où le football est un sport très populaire et qui ne cesse d’améliorer ses structures. Je continuais à suivre les matchs du championnat et ceux de la sélection. C’était peut-être un signe», déclarait-il lors de sa présentation. Mais aujourd’hui, le scénario tant espéré ne s’est pas encore produit. Les Faucons n’ont toujours pas gagné un match officiel sous les ordres de Renard.

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«Je ne vous mentirai pas, la situation n’est pas bonne»

Dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2026, l’Arabie saoudite a dû se contenter du nul face à l’Australie le 14 novembre dernier (0-0), avant de perdre en Indonésie (0-2) cinq jours plus tard. Quatrième du classement, la sélection saoudienne est encore loin des États-Unis, du Canada et du Mexique. Et en attendant de reprendre la compétition en mars prochain, l’Arabie saoudite a mal démarré la Coupe du Golfe en s’inclinant 3-2 face au Bahreïn, une autre équipe censée être inférieure. De quoi faire grandir l’impatience dans les médias locaux. « Avec Renard… la première victoire tarde », écrit Arriyadiyah, quand Goal Arabie pointe du doigt le Français : « l’équipe nationale paie le prix de la tactique aléatoire de Renard ». Face aux critiques, le Français n’a pas cherché à nier les difficultés.

« Un mauvais départ pour nous, et je félicite l’équipe bahreïnienne pour le résultat. Quand vous n’avez pas Salem Al-Dosari et Firas Al-Braikan depuis le début, cela ne semble pas facile. Il y a des périodes dans le football où vous vous retrouvez dans des situations comme celle-ci, et vous devez le faire. Je suis arrivé il y a deux mois et nous devons nous souvenir de la Coupe du Golfe 2019 au Qatar. Nous avons commencé le tournoi par une défaite et nous avons fini en finale. Salem Al-Dosari est avec nous aujourd’hui, et cela montre la volonté des joueurs, et nous devons être solidaires ensemble. Au début de mon premier mandat, nous avons fait match nul avec le Yémen et avons perdu contre le Koweït, et comme je l’ai dit, nous avons travaillé et trouvé des solutions. Je ne vous mentirai pas, la situation n’est pas bonne et nous devons travailler et intensifier cela pour améliorer les résultats. » Le message est-il passé ? Réponse dans deux jours face au Yémen.

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