Le chantier prioritaire du PSG avant la fin du mercato

Par Valentin Feuillette
4 min.
@Maxppp

Un PSG aux deux visages a encaissé une déception sur la pelouse du Parc des Princes, dimanche soir en Ligue 1 contre le Stade Brestois. Si la première période dégageait le parfum de la sérénité, le second acte a plutôt été synonyme d’une perte de contrôle. Un match nul (2-2) qui relance logiquement certains sujets mercato…

A moins de deux semaines de la réception de la Real Sociedad au Parc des Princes, dans le cadre des 8es de finale de la Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain a déçu ce dimanche soir face au Stade Brestois, lors de la 19ème journée de Ligue 1. Alors que les Parisiens avaient fait l’essentiel du travail en première période en menant deux buts à zéro à la pause grâce aux réalisations de Marco Asensio et Randal Kolo Muani, les troupes de Luis Enrique sont complètement passées au travers du second acte, laissant les Bretons réduire le score puis égaliser (2-2). Une petite remontada pour cette équipe de Paris aux deux visages. En ligne de mire de ce cri d’alarme, la défense parisienne qui n’a pas du tout été rassurante au fil de cette partie. Si les lignes offensives ont perdu de leur superbe dans les 45 dernières minutes du match, la charnière défensive ainsi que les deux latéraux n’ont pas su dégager de la solidité, ni de la cohésion. Une perte de contrôle qui peut inquiéter, à l’heure où le mercato d’hiver entame son dernier virage (fermeture officielle prévue jeudi soir).

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«Si je dois analyser le match, il y a deux parties complètement différentes, avec une première partie où on a eu le contrôle des situations défensives où on a réussi à annihiler le jeu de Brest, une des premières périodes les plus abouties de la saison. Et ensuite, une des pires périodes. On a revu ce qu’on a vécu à Brest, sauf que cette fois-ci, on n’a pas réussi à reprendre l’avantage. On connaît la qualité de Brest. Ils ont réussi à faire la même chose que chez eux. Durant cette seconde période, on a perdu beaucoup de ballons, on a peu créé. On pensait avoir le match en mains, ce n’était pas le cas», a d’ailleurs analysé l’entraîneur espagnol, en conférence de presse après la rencontre. Ce résultat décevant au Parc des Princes contre le Stade Brestois, qui était pourtant mené deux buts à zéro, a mis en lumière une certaine fragilité défensive et un manque complet de concentration de l’arrière-garde parisienne. Fort heureusement pour la direction parisienne, il reste quatre jours pour peaufiner ce point…

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Des pistes en standby, du bricolage par défaut

Face au Stade Brestois, certains choix de Luis Enrique en ont étonné plus d’un. La titularisation de Lucas Beraldo, au détriment du capitaine Marquinhos, a été la principale surprise au coup d’envoi. Et malheureusement pour la recrue défensive hivernale, sa performance ne restera pas dans les annales. Pour la première fois depuis son arrivée à Paris, le défenseur brésilien, encore trop doux, a bien eu du mal à se montrer solide. Les offensives bretonnes sont très souvent passées par sa zone. Bousculé dans les duels, l’ancien roc de São Paulo n’a pas brillé balle au pied et a ainsi perdu un total de 14 ballons. Le natif de Piracicaba a laissé passer Mathias Pereira Lage trop facilement sur l’égalisation bretonne. Propulsé haut dans la hiérarchie défensive avec les blessures de Presnel Kimpembe et Milan Škriniar, Lucas Beraldo doit rapidement prendre du poil de la bête. Nul doute que la nécessité de signer un autre DC cet hiver est plus que jamais totale, à l’heure où le Paris Saint-Germain poursuit les négociations pour Leny Yoro après avoir sondé plusieurs défenseurs centraux dont Dayot Upamecano, Diego Llorente, Maxence Lacroix, Jean-Clair Todibo, Giorgio Scalvini, Gianluca Mancini et Alessandro Buongiorno : «On est 24 joueurs. Tous les joueurs sont aptes à jouer. Le coach fait beaucoup tourner, c’est à nous de tout donner sur le terrain quand on est sur le terrain mais c’est vrai que défensivement comme offensivement en deuxième mi-temps, on doit s’améliorer. On ne peut pas se permettre que le PSG fasse une deuxième mi-temps pareille», a confié Lucas Hernandez en zone mixte.

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Néanmoins, l’éternel remaniement opéré par Luis Enrique commence à laisser des traces. Pire encore, il entraîne un effet domino très néfaste sur certains joueurs dont Warren Zaïre-Emery. Titularisé au poste de latéral droit, le Titi parisien a eu bien du mal à comprendre et trouver son rôle dans ce système. Alors qu’il a tant l’habitude d’être l’un des plus performants avec un impact capital dans l’axe, il n’a pas du tout pesé dans le jeu de son équipe face à Brest, perdant plusieurs duels. Pire encore, les joueurs d’Eric Roy l’ont parfois ciblé pour enchaîner les percées et les incursions sur son côté. Une performance en demi-teinte qui relance le débat autour du dossier de Nordi Mukiele. Si le latéral français ne devrait pas prendre le chemin du Bayern après l’arrivée de Sacha Boey en Bavière, son avenir à Paris n’a pour le moment pas été confirmé. En tout cas, dimanche soir au Parc des Princes, le profil d’un Mukiele manquait clairement sur le couloir droit. Que ce soit lui ou un autre, il manque clairement un renfort sur le poste de latéral, surtout que le Maroc d’Achraf Hakimi risque de rester encore un petit temps en Côte d’Ivoire dans cette très belle CAN.

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