Entretien avec… Djamel Belmadi : «J’ai la possibilité de rejoindre quelques bons clubs de L1»
Blessé depuis maintenant un an, Djamel Belmadi prend son mal en patience. Le milieu de terrain, passé par Marseille et Valenciennes, continue de suivre sa rééducation. Pour Foot Mercato, l'international algérien fait le point sur sa situation, son avenir et nous donne son avis sur la Ligue 1 et la Coupe du monde.

Foot Mercato : Tout d'abord, comment allez-vous?
Djamel Belmadi : Ça va très bien merci.
FM : Où en êtes-vous actuellement ?
DB : Ma situation professionnelle est liée à ma situation médicale. Je me suis fait opérer il y a un an, quand j'étais à Valenciennes. J'ai dû être opéré encore une fois il y a trois mois. À l'heure actuelle, ma situation médicale m'empêche de savoir exactement quelle suite je peux donner à ma carrière. Deux opérations en un an, c'est assez délicat.
FM : Quelle est la nature de cette blessure ?
DB : C'est un problème au niveau du genou. J'ai contracté cette blessure à Valenciennes et depuis, mon rétablissement n'a pas pris la tournure que j'aurais voulu.
FM : Savez-vous à quel moment vous pourriez être rétabli ?
DB : Je suis toujours en phase de rééducation. Là, ça fait un an que j'alterne entre opération et rééducation. Franchement, je préfère ne pas me donner un délai de reprise parce que ça met trop de pression. Et puis, je ne suis pas sûr de pouvoir revenir. Aujourd'hui, je ne sais pas. Je suis dans le flou par rapport à ça. Les deux mois à venir vont vraiment m'indiquer où j'en suis.
FM : Arrivez-vous à gérer cette situation pour le moins difficile à vivre?
DB : Oui, c'est sûr que la blessure, c'est vraiment ce qu'il y a de plus difficile. C'est dur de ne pas pouvoir exercer son métier. Ce n'est pas évident d'alterner entre opération et rééducation. C'est toujours très compliqué.
Un avenir qui s'inscrit en Ligue 1
FM : Avez-vous reçu des témoignages de soutien dans le milieu du football ?
DB : Oui, j'ai eu beaucoup de monde au téléphone. Je suis heureux de voir que certains clubs ne m'ont pas oublié. Je sais maintenant que, si je n'ai plus de problèmes physiques, j'ai la possibilité de retrouver des bons clubs en Ligue 1. C'est plaisant. Mais en même temps, c'est frustrant de ne pas pouvoir répondre favorablement à ces demandes.
FM : Quels sont ces clubs?
DB : J'ai eu deux-trois contacts depuis la saison dernière. Ce sont de vraies possibilités de pouvoir rejoindre certains clubs. Mais bon, je ne peux pas en dire plus. En tout cas, ce sont des bons clubs de Ligue 1.
FM : Un retour à Valenciennes est-il envisageable?
DB : Non, je ne pense pas. Je n'ai pas pris pour habitude de retourner dans les clubs où j'ai déjà joué. Donc non, je ne pense pas.
FM : Pourriez-vous rejoindre un club à l'étranger?
DB : Aujourd'hui, je ne me pose plus la question de savoir si je veux jouer dans tel ou tel championnat. Je veux déjà, dans un premier temps, retrouver mes possibilités physiques. Ça, c'est ma priorité. Ensuite, je ferai en fonction de ce qui se présentera et de ce qui sera intéressant pour moi.
Son regard sur la Ligue 1 et sur le Mondial
FM : Vous qui êtes passé par l'OM, vous devez être heureux de voir ce club être enfin sacré champion...
DB : Enfin ! Déjà, remporter un titre c'était pas mal, avec la Coupe de la Ligue. Et remporter le championnat, c'est encore mieux. Je suis content pour ce club, pour les supporters. Ils méritent d'avoir une équipe qui gagne. Didier Deschamps a fait la différence, même si le travail au préalable de Gerets a favorisé les choses.
FM : Lisandro Lopez a été élu meilleur joueur de Ligue 1, êtes-vous d'accord avec ce choix?
DB : Je pense que, pour une première saison, il s'est montré important pour l'Olympique Lyonnais. Ils ont atteint les demi-finales de la Ligue des Champions. Il y est pour beaucoup. Lisandro Lopez meilleur joueur de Ligue 1, c'est un bon choix.
FM : Quel regard portez-vous sur l'équipe d'Algérie qui s'apprête à disputer son premier Mondial depuis 24 ans ?
DB : C'est énorme d'avoir pu se qualifier après 24 ans d'absence lors des phases finales. C'est un grand soulagement, ça c'est la première chose. Ensuite, le plus dur reste à venir. On a envie de passer au moins ce premier tour. Je pense qu'il y a une chance d'y arriver, on aurait pu tomber sur un groupe plus difficile. Mais rien n'est facile en Coupe du monde. Si on oublie les matches amicaux, on reste sur de bons résultats avec notamment une demi-finale à la CAN. Il faut continuer sur cette lancée. Il y a une grosse attente, on espère tous qu'on pourra faire de bons résultats. L'objectif, c'est déjà de passer le premier tour. On n'a jamais eu la possibilité de le faire donc ça serait bien. Et après, lors des matches à élimination directe, tout est possible
FM : Et quel serait votre pronostic pour l'équipe de France?
DB : Je crois que c'est pareil (rires). Je ne suis pas super confiant. J'ai l'impression qu'aujourd'hui, les joueurs y vont quand même un peu fort en disant qu'ils vont en Afrique du Sud pour remporter la Coupe du monde. Il faut déjà passer le premier tour. Après, la France a un potentiel intéressant donc tout sera envisageable lors des matches à élimination directe. Mais vu les qualifications laborieuses, l'objectif sera déjà de passer les poules.
FM : Quels sont vos favoris?
DB : Il y a trois équipes qui me plaisent. Le Brésil, l'Espagne et l'Argentine sont pour moi les favoris.
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