Euro 2024 : ces petits pays qui peuvent rêver d’une première qualification historique

Par Aurélien Macedo
4 min.
Abat Aymbetov, buteur avec le Kazakhstan @Maxppp

Alors que la 17e édition de l’Euro se disputera l’été prochain, les 23 pays qui rejoindront l’Allemagne ne sont pas encore connus. Dans ce contexte, des surprises sont clairement possibles. Alors que 21 des 55 pays de l’UEFA n’ont toujours pas disputé la compétition, certaines équipes peuvent entrevoir une première participation.

Avec la Lettonie en 2004, l’Autriche et la Pologne en 2008, l’Ukraine en 2012, le Pays de Galles, la Slovaquie, l’Islande, l’Albanie et l’Irlande du Nord en 2016 ainsi que la Finlande et la Macédoine du Nord en 2020, l’élargissement du nombre de participants à l’Euro a permis de découvrir de nouveaux pays au fil des ans. Et cela pourrait continuer pour l’édition 2024. Alors que les éliminatoires se poursuivront encore en octobre et novembre et que les barrages auront lieu en mars, plusieurs équipes sont bien placées pour écrire les plus belles pages de leur histoire.

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Enfin la bonne pour la Serbie, le Kazakhstan et le Luxembourg progressent

Pour le moment, une seule équipe qui n’a pas participé à l’Euro est en ballotage favorable, il s’agit de la Serbie. Placée dans le groupe G, elle se livre une lutte à trois avec la Hongrie et le Monténégro, qui vise aussi une première participation. Depuis la fin de la Yougoslavie et la scission entre la Serbie et le Monténégro, les Aigles Blancs ont disputé les Coupes du monde 2010, 2018 et 2022 mais ont toujours échoué de peu dans les campagnes pour l’Euro. Ils étaient d’ailleurs barragistes en 2020 mais avaient échoué contre l’Écosse. Cette fois, cela semble bien parti. Troisième de son groupe, le Monténégro n’est qu’à deux points de la Serbie et défiera son voisin le 17 octobre prochain. Un match qui sent le soufre et pourra peut-être amener une qualification historique pour le Monténégro qui n’a pas fait mieux que barragiste en 2012. Parmi les nations en bonne posture, difficile de ne pas évoquer le Kazakhstan. Les Aigles, qui sont membres de l’UEFA depuis 2002 et qui n’ont jamais disputé la moindre compétition internationale, sont certes 4e mais n’ont qu’un point de retard sur les deux premiers, la Slovénie et le Danemark. Le Kazakhstan s’est notamment offert le Danemark (3-2) en mars dernier et montre des progrès incroyables depuis quelques années.

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Dans une situation similaire, Israël garde espoir dans le groupe I. Actuellement à un point de la Roumanie, l’équipe coachée par Alon Hazon affrontera la Suisse au prochain match et n’aura plus que des matches contre le Kosovo et Andorre, entrecoupés par le choc contre la Roumanie. Victorieuse de la Coupe d’Asie 1964 et qualifiée pour la Coupe du monde 1970, Israël rêve d’une première qualification dans la zone Europe pour une grande compétition. Le Luxembourg est aussi bien placé dans le groupe J malgré une humiliation vécue contre le Portugal et une défaite 9-0. Reléguée à trois points de la Slovaquie et ne pouvant pas compter sur la différence de but, la sélection du Duché peut clairement rêver de la qualification. Pour cela, il faudra battre l’Islande et espérer une contre-performance slovaque contre le Portugal avant de battre au prochain match ces mêmes Slovaques. Au match aller, le Luxembourg avait arraché un score de parité à l’extérieur (0-0).

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Les barrages, un autre moyen de se qualifier

On peut aussi noter les belles campagnes de l’Arménie dans le groupe D et de la Moldavie dans le groupe E. Pour les coéquipiers d’Eduard Spertsyan, la Turquie et la Croatie (un match en moins) sont à trois points et il n’y a plus de faux pas possible pour rêver de la qualification. Pour la Moldavie, c’est un peu plus ouvert. La formation, qui a battu la Pologne (3-2), reste à deux points de l’Albanie et à hauteur de la Tchéquie qui compte un match en moins. Pour se qualifier, il faudra terminer fort puisque les trois dernières rencontres des Tricolori sont face à la Pologne, l’Albanie et la Tchéquie. Outre ce mode de qualification directe, il y a aussi les barrages pour disputer l’Euro. Cela avait notamment servi à la Macédoine du Nord de découvrir la compétition en 2020. Dans le chapeau A et grâce à sa première place dans la Ligue D de Ligue des Nations, l’Estonie pourrait se retrouver en barrages via la voie A. Un statut de barragiste déjà connu par l’Estonie en 2012 (défaite 2-0 contre l’Irlande). La mission s’annonce toutefois compliquée puisqu’à l’heure actuelle, la Pologne, le Pays de Galles et l’Islande se dresseraient sur la route des Sinisärgid.

Via la voie B, on retrouve provisoirement l’Israël qui peut se qualifier directement et la Bosnie-Herzégovine, quasiment éliminée. Les coéquipiers de Miralem Pjanic et Edin Dzeko ont déjà participé à la Coupe du monde 2014 et rêvent de l’Euro après un échec en barrages pour l’édition 2020. Enfin, dans la voie C, on retrouve le Kazakhstan et le Luxembourg, pour le moment même si une qualification directe reste possible. Pour ce qui est de la Géorgie de Khvicha Kvaratskhelia, une qualification ne pourra se faire que par ce biais. Perdant 1-0 face à la Macédoine du Nord lors des éliminatoires pour l’Euro 2020, l’équipe à la Croix de saint Georges aimerait prendre sa revanche. Actuellement éliminés, des pays comme l’Azerbaïdjan et le Kosovo conservent un très court espoir de disputer les barrages de l’Euro 2024 mais ça s’annonce très compliqué.

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