Le retour de Sergio Ramos à Séville, pas une si belle histoire que ça…
Le retour de l’Andalou au sein de son club formateur, salué sur les réseaux sociaux, ne fait pas que des heureux…

Sur les réseaux sociaux, le retour de Sergio Ramos à Séville a été plutôt salué. Une belle histoire a priori, puisque l’emblématique capitaine de Séville revient à la maison presque 20 ans après son départ au Real Madrid, pour un salaire ridicule par rapport à ce que lui proposaient les clubs turcs et saoudiens intéressés par ses services. Le principal concerné a expliqué avoir fait le choix de revenir dans le sud de l’Espagne parce qu’il estimait « avoir une dette » envers son père, son grand-père et les supporters de Séville en général. Le choix du cœur donc.
Mais derrière cette belle histoire, il y en a qui grincent des dents. Et ils sont nombreux. En Espagne, et particulièrement à Séville, ce retour de Sergio Ramos ne fait pas que des heureux. Au-delà des considérations purement sportives - était-ce par exemple nécessaire de faire revenir un joueur de 37 ans alors que l’équipe a d’autres lacunes ailleurs ? - ce transfert crée d’abord des dégâts en interne. Effectivement, Victor Orta, le directeur sportif sévillan, ne voulait pas du joueur. « Dans notre modèle d’effectif actuel, il n’y a aucune possibilité pour que Sergio Ramos arrive », avait-il par exemple lancé à la mi-août. Interrogé sur ce sujet tout au long de l’été, il a à chaque fois fermé la porte.
Ils ne veulent pas tous de Ramos
Qu’est-ce qui a changé ? Comme l’expliquent les médias andalous, José María del Nido Benavente, ancien président du club et principal actionnaire, a fait le forcing et a mis un coup de pression à Victor Orta pour que le joueur soit recruté. Ce qui va créer des remous en interne… Son fils et vice-président du club, José María del Nido Carrasco, en a dit un peu plus. « Nous avions décidé de revenir au modèle précédent, recruter des joueurs inconnus, jeunes, qui pourraient générer de la plus-value, rajeunir l’équipe. J’ai été le premier à dire non pour Ramos. Mais tout a changé à cause des défaites et de la condition physique de certains joueurs, qui ont généré des doutes », a-t-il justifié. Les deux hommes n’ont visiblement pas de rancune contre le joueur, dont le départ avait beaucoup déplu à l’époque. Del Nido père, président en 2005, avait ainsi tenu des propos assez durs contre le joueur.
Si la direction a oublié et a fait une croix sur ce départ à Madrid, ce n’est pas le cas de bon nombre de supporters. En plus de ce départ tumultueux, il y a eu d’autres épisodes qui ont ajouté de l’huile sur le feu, comme ce but inscrit sur panenka en 2017 lors d’un Séville-Real Madrid. Sergio Ramos, copieusement insulté et sifflé pendant la rencontre, avait répondu, pour célébrer son but, en faisant des gestes provocateurs envers le public et plus particulièrement les Biris, le groupe ultra de son ancien et nouveau club. Ces derniers ont d’ailleurs publié un communiqué très dur au sujet du retour du joueur, ce mardi. « Penser à ce transfert était déjà un manque de respect aux valeurs qui ont fait de nous un grand club, aux symboles et aux légendes qui ont défendu notre écusson, et aux milliers de Sevillistas qui ont souffert le mépris de ce joueur par le passé. Ce transfert bénéficie surtout les intérêts d’une direction qui ne comprend pas ce qui rend le Séville FC grand et ne regarde que ses intérêts personnels et/ou financiers », indique ainsi le communiqué, qui précise tout de même qu’il n’y aura pas de manifestation contre le joueur, qui ne sera a priori pas sifflé ni insulté. Mais on peut le dire, derrière cette belle histoire, il y a aussi une grosse zone d’ombre…
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