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Argentine - Belgique : les notes du match

L'Argentine rejoint les demi-finales ! Les coéquipiers de Leo Messi ont pris le meilleur sur des Belges trop brouillons (1-0), pour gagner le dernier carré où ils affronteront les Pays-Bas ou le Costa Rica.

Par La Rédaction FM
11 min.
Belgique Gonzalo Gerardo Higuaín Maxppp

Suite des quarts de finale de la Coupe du Monde, avec un Argentine-Belgique des plus intéressants. Désignée dès le départ comme une favorite pour le titre, l'Albiceleste se présente avec un effectif légèrement remanié, tandis que l'outsider belge fait dans le classique dans son onze de départ. Sur le terrain, le match est enjoué. Et après quelques minutes de flottement, l'Argentine prend les commandes. Et il ne lui faudra qu'une demi-occasion pour concrétiser, par l'intermédiaire du très critiqué Higuain, qui reprend de volée un ballon de Di Maria contré par la défense (1-0, 8e). L'Albiceleste a le match en main, les Diables doivent sortir de leur léthargie, mais le font avec une certaine maladresse, à l'image des tentatives imprécises de De Bruyne (13e) ou Kompany (17e).

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C'est le premier nommé, qui finit par régler la mire, des 25 mètres, pour solliciter Romero (26e). La Belgique a le monopole du cuir à ce moment-là, mais le perd à l'approche de la demi-heure de jeu, alors que les équipes apparaissent toutes deux plus attentistes. Messi sur coup-franc (40e), puis Mirallas de la tête (42e), apporteront un peu de relief à une fin de premier acte assez morne. Le match est ouvert, mais l'Argentine maîtrise son sujet face à des Diables trop brouillons. Le constat est toujours d'actualité à la reprise, mais la domination territoriale de l'Albiceleste laisse à penser que les Argentins veulent désormais pousser pour enfoncer le clou.

Les opportunités sont là, Higuain manque de concrétiser avec un rush impressionnant qui a débouché sur une frappe puissante, qui heurtera la barre transversale (55e). La Belgique ne réagit qu'à l'heure de jeu, via une tête de Fellaini (61e). Une occasion classée sans suite. La Belgique aura beau pousser et avoir des périodes de possession dans le camp adverse ou coups de pieds arrêtés, elle ne parviendra pas à trouver la faille dans les derniers instants - Messi ayant même manqué de doubler la mise (90e+4). L'Argentine accède aux demi-finales, ce qui n'était pas arrivé depuis 1990. Elle y affrontera les Pays-Bas ou le Costa Rica.

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L'homme du match : Gonzalo Higuain (8) : raillé pour sa discrétion sur ses premiers matches, Pipita a répondu aux critiques brillamment. Et ce en l'espace de 8 minutes seulement, par sa première réalisation dans ce Mondial. Un but d'avant-centre, dans la mesure où le Napolitain s'est fendu d'un tir instinctif à l'entrée de la surface sur un ballon qui ne lui était pas destiné, en reprise de volée (8e). Actif, disponible et juste techniquement, il aurait pu doubler la mise dans le second acte au terme d'un rush splendide - et quel petit pont sur Kompany ! -, mais sa frappe a heurté la barre (55e). Peu d'occasions mais une réalisation, le match parfait pour un avant-centre. Remplacé par Gago (81e).

Argentine :

  • Romero (5,5) : la maladresse belge à l'approche de la zone de vérité lui a permis de passer une après-midi tranquille, avec peu d'interventions à effectuer. Le dernier rempart monégasque a cependant répondu présent sur les rares ballons qu'il a eu à négocier, à l'instar d'une lourde frappe de De Bruyne (26e), ou d'une déviation de Garay (65e).

  • Zabaleta (6) : rencontre sérieuse pour le latéral de Manchester City, qui a arpenté son couloir tout au long de la partie et multiplié les efforts. Il peut être gratifié de quelques bonnes interventions, et a parfaitement maîtrisé Eden Hazard. A cependant passé une fin de match plus compliquée.

  • Demichelis (6) : placé sur le banc depuis le début de la compétition au profit du plus jeune Fernandez, l'expérimenté central a retrouvé le plaisir du onze de départ aujourd'hui, et a fait honneur au choix de son sélectionneur. Sans être toujours impeccable à la relance, il a fait parler le métier pour effectuer quelques interventions bien senties.

  • Garay (7) : un match ô combien sérieux pour le nouveau renfort du Zenit Saint-Pétersbourg. Son sens du placement a été des plus utiles pour écarter le danger, et ses dégagements de la tête ou des pieds, comme sur ce centre de Lukaku dans les derniers instants (90e+5), ont sauvé la maison à plusieurs reprises.

  • Basanta (6) : suppléant de Rojo, suspendu pour ce match, le défenseur du club mexicain de Monterrey a assuré l'intérim avec sérieux. Les Mirallas et Alderweireld n'ont que rarement débordé, signe de son efficacité défensive. Au contraire du titulaire habituel au poste, il fut cependant peu en vue offensivement.

  • Biglia (6,5) : préféré à Gago dans l'entrejeu, le milieu de la Lazio a sans doute marqué des points. Sobre et appliqué, il s'est avéré être le complément idéal du milieu de terrain pour Mascherano. Il a beaucoup aidé le Barcelonais à la récupération, et fut tout comme son coéquipier impeccable dans l'engagement et l'application.

  • Mascherano (8) : c'est définitivement le Mascherano de Liverpool qui joue ce Mondial. Dans sa position naturelle de milieu de terrain, le joueur du Barça a accompli sa tâche de métronome avec brio. Fin passeur doublé de combattant, il a enchaîné les bons services et a fait preuve d'une grosse activité à la récupération.

  • Di Maria (non noté) : l'un des tous meilleurs argentins sur ce Mondial a démarré le match avec son efficacité habituelle, sa transmission contrée à destination de Zabaleta s'étant transformée en assist pour Higuain (8e). Toujours inspiré, à l'image de cette talonnade pour servir Higuain dans la profondeur (22e), il faisait mal à l'arrière-garde adverse... Mais une blessure musculaire l'a contraint à céder sa place dès la 33e minute, au profit de Pérez (5). Le Benfiquiste a pris l'aile, lui qui joue pourtant son meilleur football dans l'entrejeu. Il a fait le métier avec sérieux, étant très impliqué défensivement à défaut d'être dangereux.

  • Lavezzi (5) : plus discret et emprunté que ses acolytes d'attaque, l'ailier du PSG n'a pas effectué moult débordements, et a pris la pleine mesure de son vis-à-vis Alderweireld en seconde période seulement, là où il a été le plus actif comme en témoignent quelques centres précis (52e). Bon travail de repli, il a fait les efforts. Remplacé par Palacio (71e).

  • Higuain (8) : voir ci-dessus.

  • Messi (7) : branché sur courant alternatif, mais avec quelques pics à très haute tension : son travail sur le but d'Higuain, où cerné par deux joueurs, il a réussi à se délester du marquage pour lancer l'action, relève du génial. Comme sa passe en profondeur pour envoyer Di Maria face au but (28e). Il aurait pu marquer sur coup-franc (40e) ou en face à face (90e+4), mais est apparu plus discret dans le second acte, ne créant pas autant de différences.

Belgique :

  • Courtois (5) : une rencontre frustrante pour le gardien qui évoluera à Chelsea la saison prochaine. Frustrant dans la mesure où il a été très peu sollicité tout au long du match, mais doit tout de même s’incliner et encaisser un but. Sur le but de Higuain, la frappe est trop soudaine pour qu’il puisse réagir. Hormis cette action où il n’a pas le temps de bouger, Courtois n’a quasiment rien eu à faire. Il gagne tout de même son face à face avec Messi en toute fin de match (90e+4).

  • Alderweireld (4) : le latéral droit a été très peu en vue durant ce match. Pour autant, il n’a pas fait de grosse erreur. Sur le plan défensif, il n’a pas eu grand-chose à faire. En deuxième mi-temps, il a eu plus de mal à contenir les débordements d’Ezequiel Lavezzi. Offensivement, il s’est montré très discret. Le joueur de l’Atlético Madrid n’a pas amené le danger sur son couloir. Un côté droit bien apathique, Kévin Mirallas, situé devant lui, étant lui aussi assez inactif.

  • Van Buyten (4,5) : à défaut d’être brillant, Van Buyten a effectué un match tout en sobriété. Il n’a pas réalisé de grosse faute. Toutefois, il aurait pu davantage tenir Gonzalo Higuain, auteur d’un bon match. Globalement, il a été trop inactif pour pouvoir bien aider ses coéquipiers en défense. Pour preuve, il est l’homme qui a touché le moins de ballons des quatre joueurs de la ligne défensive belge. S'est ensuite mué en avant-centre en faisant parler sa taille, mais en vain.

  • Kompany (6) : une bonne prestation de la part du capitaine de la Belgique et de Manchester City. Sérieux au marquage, il s’est bien occupé de sa défense. Très présent, malgré quelques erreurs (il se fait facilement éliminer par Higuain) et quelques interventions tardives. Tout au long de la partie, il a été très sollicité et a gagné des duels. Malheureusement, sa prestation est effacée par l’élimination des siens.

  • Vertonghen (6) : une rencontre très intéressante de la part de Vertonghen. Le joueur de Tottenham n’a eu de cesse de prendre son couloir et de tenter d’y apporter du danger. Il a multiplié les montées sur son côté gauche, et a essayé de faire la différence par l’intermédiaire de débordements et de centres. Plusieurs de ses tentatives auraient d’ailleurs pu être bonifiées (16e, 41e, 55e). Mais ses coéquipiers n’ont jamais pu concrétiser ces actions.

  • Witsel (5,5) : placé devant sa défense, le milieu du Zenit Saint Petersbourg a été très solide au milieu. Il a gagné un grand nombre de duels qu’il a eu à disputer. L’ancien du Benfica a effectué une partie avec une activité très intéressante. Souvent utile au jeu des siens, il a su être rigoureux dans son placement en bloquant les chemins de passe des Argentins et n’a quasiment jamais été pris à défaut en un contre un. Il a régulé les origines des actions des offensifs belges.

  • Fellaini (4,5) : en début de rencontre, Marouane Fellaini a su être présent dans l’entrejeu. Sollicité à de nombreuses reprises par ses partenaires, il a touché beaucoup de ballons, surtout en première mi-temps. Sur le plan défensif, il a également su user de son jeu de tête pour contrarier les attaques des Argentins. Cependant, il s’est petit à petit éteint par la suite. La faute notamment à un jeu trop prévisible mis en place par les Belges qui comptent beaucoup sur ce joueur pour mettre en place leurs offensives. Bien tenaillé par la défense de l’Albiceleste, il n’a pas pu faire la différence.

  • De Bruyne (5,5) : le Belge a été fidèle à ses habitudes. Combattif, jamais avare de duels, rigoureux dans le repli défensif. Il a été intéressant lorsque son équipe défendait. Par ailleurs, sur le plan offensif, il a également été intéressant. Dès le début de la rencontre, c’est de lui qu’est venue la première frappe, sans danger (13e). Il n’a eu de cesse d’amener le danger, avec une seconde frappe détournée par Romero (24e). Même s’il n’a pas pu faire la différence, il a pesé sur le jeu de son équipe et a souvent été le détonateur.

  • Mirallas (4) : préféré à Mertens pour débuter cette rencontre face à l’Argentine, Kévin Mirallas n’a pas su donner raison à Marc Wilmots. L’attaquant d’Everton n’a jamais été dans le bon tempo. Il a manqué de rythme et n’a jamais été créatif lorsqu’il fut en possession du cuir. Aurait néanmoins pu délivrer les siens sur une tête avant la mi-temps (41e). A l’heure de jeu, il a finalement été remplacé par Mertens (59e).

  • E. Hazard (4) : ce n’est décidément pas la Coupe du monde d’Eden Hazard. Il n’aura jamais réalisé une prestation à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre d’un joueur de ce calibre. Pour cette rencontre face à l’Argentine, il a réalisé une entame très timide, ne touchant qu’un seul ballon au cours des dix première minutes. Par la suite, il s’est montré plus virevoltant quand il a eu le ballon, essayant de faire parler la qualité de ses dribbles pour faire la différence. Il a souvent tenté mais n’a jamais réussi à trouver ses partenaires. Remplacé à l’entame du dernier quart d’heure par Chadli (74e).

  • Origi (4) : le jeune joueur du LOSC avait un rôle ingrat face à l’Argentine. Pris en tenaille entre Demichelis et Garay, il ne s’en est pas sorti. Les deux défenseurs de l’Albiceleste ont d’ailleurs réalisé une grosse partie. Divock Origi, en plus d’être peu en vue, ne s’est pas entendu avec ses partenaires d’attaque et a manqué de spontanéité au moment de se démarquer et de combiner avec ses coéquipiers tels que De Bruyne, Hazard et Mirallas. Finalement remplacé par Lukaku (58e).

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