Notes du match Coupe de France

PSG - Reims : les notes du match

Largement supérieur au Stade de Reims, le PSG s’est logiquement imposé (3-0) et a remporté la 16e Coupe de France de son histoire ce samedi. Voilà les notes de cette balade parisienne.

Par La Rédaction FM
14 min.
Barcola @Maxppp

A une semaine de la grande finale de la Ligue des Champions à Munich contre l’Inter Milan, le PSG affrontait Reims au Stade de France, en finale de la Coupe de France. Forcément, les Parisiens, champions de France et tenants du titre, s’avançaient en immenses favoris dans cette confrontation face à des Rémois, engagés en barrage pour sauver leur peau en Ligue 1 contre Metz et qui pourraient bien avoir la tête ailleurs. Pour cette rencontre, Luis Enrique sortait quasiment son équipe type hormis Safonov dans le but. Hakimi, Marquinhos, Pacho et Nuno Mendes formaient la défense avec un milieu classique composé de Neves, Vitinha et Ruiz. Devant, Dembélé était en pointe, soutenu par Doué et Barcola. En face, Samba Diawara devait composer avec les absences de Fofana, Khadra ou encore Daramy alors que Teuma était écarté. Il optait pour un 5-4-1 avec Diouf dans la cage. Sekine et Akieme étaient les pistons alors que Okumu, Gbane et Kipré formaient la charnière. Au milieu, Atangana et Koné étaient à la récupération avec Ito et Nakamura sur les côtés tandis que Siebatcheu essayait d’exister devant. La première période a, sans surprise, été largement dominée par les Parisiens.

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Dès les premiers instants, ils ont imposé leur rythme. Après une longue séquence collective sur le flanc droit, Hakimi a été trouvé dans la surface. Le Marocain a feinté la frappe, éliminant deux Rémois d’un crochet, avant de servir en retrait Dembélé. L’attaquant du PSG a décoché une lourde frappe du droit, mais Okumu a sauvé sur sa ligne (8e). Dans la foulée, Désiré Doué s’est illustré par une action individuelle de grande classe : contrôle orienté façon roulette à gauche de la surface, puis grosse frappe du droit, passée juste au-dessus des cages de Diouf (13e). Paris a ensuite frappé en contre. Reims, monté d’un cran, l’a payé cash. Vitinha a lancé Doué depuis sa moitié de terrain ; ce dernier a porté le ballon jusqu’au rond central avant de glisser une passe en profondeur à Barcola. Sur l’aile droite, l’attaquant a parfaitement croisé sa frappe du droit pour battre Diouf (17e, 1-0). Les Parisiens ont rapidement doublé la mise. On a retrouvé les mêmes protagonistes : Marquinhos a trouvé Doué dans le dos d’Akieme. Ce dernier a centré fort devant le but, et Barcola, au second poteau, a conclu d’un plat du pied imparable (19e, 2-0). Toujours très actif, Barcola a de nouveau combiné avec Doué, cette fois côté gauche. Entré dans la surface, il a buté sur Diouf, qui a évité le triplé à l’attaquant parisien. L’action a été de toute façon interrompue pour une position de hors-jeu (28e).

Le festival Barcola !

À la demi-heure de jeu, une perte de balle catastrophique de Nakamura dans sa moitié de terrain a profité à Hakimi. Le latéral marocain a immédiatement servi Dembélé dans la surface, côté droit. L’attaquant a tenté sa chance en croisant sa frappe, mais Diouf a encore repoussé (32e). Peu après la reprise, Nuno Mendes a réussi une percée à gauche dans la surface. Son centre contré a atterri dans les pieds de Doué, à l’entrée de la surface. Ce dernier a enroulé une frappe du droit, déviée par Gbané (57e). Les Rémois, asphyxiés par le pressing parisien, ont souffert. Koné, pris dans ses 25 mètres par Hakimi et Neves, a perdu le ballon. Dembélé en a profité pour pénétrer dans la surface et frapper en force du droit, tout près du poteau (40e). Le PSG a fini par creuser l’écart, dans une action limpide. Sur la gauche de la surface, Barcola, bien décalé par Ruiz, a eu tout le temps d’ajuster son centre au second poteau. Dembélé a attiré la défense, et Hakimi a surgi dans son dos pour conclure du droit à bout portant (43e, 3-0). En seconde période, le PSG a poursuivi sur sa lancée. Barcola a une nouvelle fois été tout proche du triplé. Sur une action initiée par Ruiz, ce dernier a décalé l’ailier parisien dans la surface, côté gauche. Barcola a fixé son défenseur avant de déclencher une frappe puissante au premier poteau, mais Diouf, vigilant, a repoussé en corner (59e).

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Quelques minutes plus tard, les Parisiens ont remis la pression. Ruiz, encore à l’origine, a décalé Hakimi dans l’axe droit. Le latéral marocain a ensuite lancé Dembélé dans la surface, côté droit. L’attaquant a frappé en force au premier poteau, obligeant Diouf à une parade difficile : le ballon a été dévié sur le poteau. Le danger a de nouveau été extrême sur le but rémois (64e). Gonçalo Ramos s’est signalé par une tentative depuis l’axe, à une vingtaine de mètres. Sa frappe, trop molle, n’a pas inquiété Diouf, qui s’est saisi du ballon sans difficulté (74e). Cette victoire nette et sans appel (3-0) vient couronner une saison nationale aboutie pour le Paris Saint-Germain, qui confirme une fois encore sa suprématie sur la scène française. Porté par une génération montante pleine de talent et un collectif parfaitement huilé, le club de la capitale ajoute une seizième Coupe de France à son palmarès. Entre solidité défensive, maîtrise technique et efficacité offensive, les hommes de Luis Enrique ont su répondre présents dans les grands rendez-vous. Ce trophée vient ponctuer un exercice national 2024-2025 où le PSG aura su allier spectacle et rigueur, affirmant un peu plus son statut de référence du football français, en glanant Ligue 1 - Coupe de France - Trophée des Champions. Mais l’histoire n’est peut-être pas encore tout à fait écrite : samedi prochain, face à l’Inter, une dernière page pourrait s’ouvrir, celle d’un rêve européen que Paris n’a jamais cessé de poursuivre.

L’homme du match : Bradley Barcola (8,5) : un réveil qui tombe à pic ! À quelques jours de la finale de la Ligue des Champions contre l’Inter Milan, le joueur formé à l’OL est apparu en jambes ce samedi soir. Malgré un marquage à plusieurs, l’ailier de 22 ans a été constamment dans la provocation et a posé de nombreux problèmes à la défense rémoise. Son show a débuté au quart d’heure de jeu. Trouvé dans la profondeur par Doué, le numéro 29 parisien s’est présenté face à Diouf et a ouvert le score d’une frappe croisée assurée. Trois minutes plus tard, l’international français a profité d’un nouveau caviar de Doué pour s’offrir le doublé face au but vide (2-0, 19e). En grande forme, l’enfant de Villeurbanne s’est illustré avec un caviar pour Achraf Hakimi, auteur du troisième but de la rencontre. Toujours aussi tranchant au fil des minutes, Barcola a néanmoins perdu quelques ballons sur des passes qui ont traduit un excès de confiance à quelques reprises. Plus discret en seconde période, le Lyonnais a livré une grande prestation et a montré qu’il était en forme avant la finale de Ligue des Champions.

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PSG

- Safonov (6) : titularisé à la place de Gigio Donnarumma, le Russe n’a eu que très peu de travail à fournir. Doté d’un jeu au pied admirable, il n’a pas été inquiété lorsque ses coéquipiers lui ont glissé le ballon. Sur sa ligne, l’ancien de Krasnodar n’a été mis à contribution que très peu de fois et n’a pas hésité à sortir pour éloigner le danger. Un clean-sheet logique et mérité.

- Hakimi (7) : il est l’un des meilleurs attaquants parisiens cette saison alors qu’il est défenseur droit. Même s’il n’hésite pas à se projeter à l’envi dans le jeu, le Marocain est bluffant cette année et le match de ce soir l’a confirmé. Buteur lors du match retour face à Arsenal, le joueur formé au Real Madrid a récidivé ce samedi en étant l’auteur du troisième but parisien après une belle projection dans la surface qui s’est achevée par un plat du pied assuré. Peu mis en difficulté défensivement, l’ancien de l’Inter Milan a été important dans ses dédoublements malgré quelques pertes de balle évitables.

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- Marquinhos (6,5) : le capitaine brésilien a encore été impérial ce samedi. Réalisant assurément l’une des meilleures saisons de sa carrière, le défenseur a été peu mis en difficulté face à des Rémois amorphes offensivement. Impeccable dans sa relance, Marquinhos n’a raté aucune passe. Une impressionnante réalisation.

- Pacho (6) : révélation de la saison côté Parisien, l’Équatorien n’a pas eu beaucoup de travail à fournir ce samedi. Peu sollicité face à une équipe rémoise sans inspiration offensive, l’ancien de Francfort a été rassurant sur ses interventions et a montré beaucoup de propreté à la relance. Remplacé à l’heure de jeu par un Lucas Beraldo également tranquille et solide (61e).

- Nuno Mendes (6) : le Portugais a réalisé une belle rencontre. Plus athlétique que ses adversaires, il n’a rencontré aucune difficulté à régner défensivement. Apportant souvent le surnombre offensivement, il a néanmoins affiché un déchet gênant dans les derniers mètres malgré de nombreuses belles intentions. Remplacé par un Lucas Hernández qui a réalisé une entrée honnête (61e).

- João Neves (6) : brillant cette saison, le Portugais a encore été intéressant dans l’entrejeu parisien ce soir. Très disponible face à un pressing déséquilibré, il a régulé le jeu de son équipe et a affiché une propreté admirable dans son jeu de passes. Solide dans les duels malgré son physique frêle, il a fait parler son intelligence de jeu sur de nombreuses interventions et interceptions. Remplacé à la 71e minute par Senny Mayulu. Le jeune parisien a réalisé une belle entrée en jeu.

- Vitinha (6,5) : encore titularisé dans l’entrejeu, l’ancien de Porto a fait du Vitinha. Distillant de nombreux grands ballons, sa tranquillité a permis à Paris de souffler le chaud et le froid. Avalant les kilomètres, le petit Vitor a touché de nombreux ballons et a eu tout le temps pour régaler à travers de nombreuses transmissions brillantes. Quelques pertes de balles évitables, mais cela reste une belle prestation dans l’ensemble. Remplacé par Warren Zaïre-Emery (71e), intéressant par son activité.

- Fabián Ruiz (7) : toujours aussi important cette saison, l’Espagnol a rendu une belle partition. Malgré beaucoup de pertes de balle, Fabian Ruiz a rayonné par sa volonté d’aller de l’avant et sa solidité sur duels. Etant à l’origine des nombreuses belles opportunités parisiennes, il aurait pu délivrer de nombreuses passes décisives ce samedi soir. Peu mis en difficulté face à un milieu de Reims amorphe, le champion d’Europe avec l’Espagne a été exceptionnel dans sa faculté à conserver le ballon et ratisser de nombreux ballons. Dans la lignée de son excellente saison.

- Barcola (8,5) : voir ci-dessus.

- Doué (7,5) : titularisé, l’ancien Rennais a réalisé une nouvelle belle prestation. Dans tous les bons coups, le milieu offensif a brillé avec une première passe décisive pour Barcola d’une belle inspiration en profondeur. Quelques minutes plus tard, bis repetita et une deuxième assist pour la pépite française. Malgré un déchet important et qui correspond à son jeu de prise de risques et de dribbles permanents, Doué a eu le mérité de créer de nombreuses occasions pour ses coéquipiers. Une soirée pleine pour Doué qui continue sur sa lancée. Remplacé par Gonçalo Ramos (71e), qui a été l’auteur d’une entrée en jeu honnête sans avoir pu traduire cette dernière par un but.

- Dembélé (7) : à la pointe de l’attaque, l’ancien du Barça a encore été étincelant. Même s’il n’a pas contribué à la fête parisienne d’un point de vue statistique, le natif de Vernon a été dans plusieurs bons coups. Remuant, il a réalisé plusieurs gestes de classe qui ont mis à mal la défense rémoise. Dangereux d’entrée (8e), Dembélé a longtemps essayé d’inscrire son but, mais il s’est finalement heurté à un manque de justesse ou de réussite face à un Yehvann Diouf solide sur sa ligne.

Reims

- Diouf (3) : le portier rémois n’aura pas eu l’opportunité de réaliser le moindre arrêt que ses filets avaient déjà tremblé deux fois, à cause du même attaquant. Battu en un contre un par Barcola (16e), il était ensuite totalement impuissant face au joueur francilien, qui n’avait plus qu’à pousser le ballon à bout portant (19e). Il devait attendre la 32e minute pour faire sa première parade, et de fort belle manière : Dembélé se retrouvait dans une belle position en pleine surface, mais le gardien français avait la main ferme. Alors que l’étau parisien se desserrait légèrement, Hakimi surgissait sur un centre au second poteau signé Barcola pour glisser le ballon entre ses jambes (43e). Face à l’ancien Lyonnais, décidément intenable, il parvenait à mettre le ballon en corner sur un tir envoyé au niveau de son premier poteau (59e).

- Sekine (3) : une soirée plus que compliquée. Grandement mis en difficulté par Barcola, il a passé l’ensemble de sa partie à défendre en reculant. Sur le troisième but adverse, il est trop occupé à densifier l’axe de la défense et laisse son vis-à-vis ajuster son centre bien trop tranquillement pour le 3-0 (43e).

- Okumu (2,5) : un calvaire vécu par le défenseur du Stade de Reims. Presque toujours pris de vitesse, il n’a jamais pu empêcher l’adversaire de se montrer dangereux. Sur l’ouverture du score parisienne, il est mal placé pour intercepter la passe arrivant dans les pieds de Barcola, puis, est ensuite battu en vitesse par l’attaquant adverse (16e). Remplacé par Moscardo (3) (46e), qui a eu le luxe de voir le PSG lever le pied, mais s’est tout de même offert de nombreuses frayeurs.

- Kipré (2,5) : comme son compère de charnière centrale, il n’a eu que ses yeux pour pleurer au Stade de France. Les attaquants parisiens ont aisément combiné dans la surface rémoise, et le joueur de 28 ans n’a pu que regarder. Un vrai cauchemar.

- Akieme (2) : comme le reste de ses partenaires, l’Ivoirien a pris l’eau. Défensivement, il a vécu un véritable calvaire face à Doué et Dembélé. Sur le plan offensif, il n’a rien proposé, mais difficile de lui en vouloir tant il aurait été presque suicidaire, dans ce contexte, de délaisser son couloir. S’il n’est pas directement fautif sur les deux premiers buts encaissés, il laisse Hakimi libre de tout marquage sur le troisième but parisien (43e).

- Atangana (3) : pratiquement rien de positif à tirer de cette finale pour le Français. Dans ce naufrage collectif, il a été totalement dominé dans l’entrejeu sur le plan défensif. Avec le ballon, il n’a pas pu casser de lignes ni amorcer de contres face à la pression imposée par Paris.

- Ito (3) : une partie très difficile pour le Japonais. Sur les ballons qu’il a pu jouer côté droit, il s’est presque toujours retrouvé entouré d’adversaires, contraint de jouer en retrait ou de perdre la possession. Il a malgré tout fourni beaucoup d’efforts, mais cela n’aura pas été suffisant. Remplacé par Tia (2,5) (46e), qui n’a pas fait beaucoup mieux.

- Koné (3,5) : positionné devant la défense, le milieu de terrain n’aura pas pesé bien lourd. Complètement submergé sur presque chacune des attaques parisiennes, il n’a pas fait mieux avec le ballon. Alors que le pressing était étouffant, il n’a pas été la rampe de lancement dont son équipe avait besoin. Son seul fait d’armes : être le premier Rémois à créer du danger, d’une frappe du gauche lointaine dont le rebond n’a pas trompé Safonov (5e). Remplacé par Patrick (74e).

- Gbane (3) : une finale infernale pour le joueur de 24 ans. Face aux multiples passes parisiennes dans le cœur du jeu, il n’a eu aucun impact. Sur les rares possessions du Stade de Reims, il ne s’est pas montré plus déterminant.

- Nakamura (3) : comme son compatriote côté droit, le joueur de 24 ans est apparu impuissant. Complètement étouffé par le pressing rouge et bleu à chacune de ses prises de balle, il n’a pas pu créer le moindre danger ou déséquilibre sur l’aile gauche. Son apport offensif aura été proche de zéro. Remplacé par Diakhon (63e).

- Siebatcheu (1,5) : l’avant-centre rémois a traversé cette finale tel un fantôme. Il a passé la plupart de son temps à courir dans le vide, voyant le PSG aligner les passes sans pouvoir toucher le ballon. Davantage premier défenseur que véritable attaquant, il n’a pas eu la moindre occasion à se mettre sous la dent. Remplacé par Diakité (2) (46e), qui a connu le même scénario, bénéficiant tout de même de plus d’espace.

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