Liga

Racisme : la nouvelle sortie médiatique remarquée de Javier Tebas sur Vinicius Junior

Dans une longue conférence de presse, le président de la Liga est revenu sur l’affaire Vinicius Junior, après les insultes dont a été victime le Brésilien dimanche dernier.

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Javier Tebas président la Liga @Maxppp

Javier Tebas avait tenu des propos pour le moins maladroits, dimanche soir, après les insultes racistes dont avait été victime Vinicius Junior à Mestalla. Le président de la Liga et le Brésilien s’étaient d’ailleurs échangés quelques mots, alors que le premier semblait surtout s’en prendre au Madrilène plutôt que le défendre. Ce qui lui a valu bon nombre de critiques. Ce jeudi, le patron du championnat espagnol a tenu à mettre certaines choses au clair concernant cette affaire, et sur le racisme dans les stades espagnols de façon générale.

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Il a d’abord tenu à encenser la vedette madrilène. « Avant tout, je veux que vous en sachiez un peu plus sur ma relation personnelle avec Vinicius. Quand il a rejoint le Real Madrid, on m’a demandé qui était le joueur qui pouvait remplacer Messi en Liga, j’ai répondu Vinicius. Il y a un moment déjà. Il va être Ballon d’Or à l’avenir. C’est un actif important du Real Madrid. Je n’ai pas pu parler avec lui, et je n’aurais aucun inconvénient à le faire lorsqu’il le considère opportun. J’espère qu’il va continuer en Espagne et on va démontrer que ce championnat lutte contre le racisme », a-t-il lancé, avant d’ajouter : « je ne conçois pas le racisme. Je comprends la frustration de Vinicius, mais il ne sait pas comment ça se passe ».

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Tebas réclame du pouvoir pour agir

Et pour cause, il a encore tenu à insister sur le fait que la Liga a un champ de manœuvre très réduit en termes de sanctions contre les actes racistes dans les stades, et que c’est ce qu’il avait tenté d’expliquer à Vinicius l’autre jour. « Nous, on lutte contre toutes les insultes, racistes ou homophobes. Par le passé il y a eu des cris et en 2020 on a lancé la bataille qu’on a gagnée. J’ai même dû être sous protection pendant un moment. C’est du domaine de compétence de la Fédération, pas de la Liga. Nous avons commencé à dénoncer des faits depuis plus de deux ans. Nous sommes allés jusqu’en justice (pour que les coupables soient punis, NDLR). Tout a commencé avec Williams (Inaki avec l’Athletic Bilbao) en 2020 », a-t-il expliqué, précisant ensuite que la justice archivait immédiatement les plaintes.

« Nous avons décidé de changer de stratégie parce que ces plaintes n’étaient pas efficaces. Nous avons toujours été seuls. Pour moi, c’est très important. Nous luttons contre le racisme. Mais je suis inquiet et on va travailler pour trouver une solution. Demain, il y aura un communiqué pour demander une modification de la loi et réclamer plus de pouvoir. Nous étudions la possibilité d’introduire de nouvelles sanctions. Si un joueur décide de quitter la pelouse un jour, je l’encourage », a ajouté Tebas, avant de revenir sur l’affaire Vinicius : « j’aimerai expliquer ce que nous faisons à Vinicius. Je suis frustré car je sais que tout n’est pas bien fait. Je suis assez dégoûté. Nous ne sommes pas racistes dans le foot espagnol, j’insiste, mais il faut en faire plus pour régler ce problème. On veut avoir le pouvoir de sanctionner les comportements intolérables. Nous n’avons pas le pouvoir d’enlever des points aux clubs par exemple. Si cela venait à être possible, on en terminerait avec le racisme ». Le message est passé…

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