À quoi sert Gunnarsson ?

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.

Le mercato d'hiver, on le sait, n'offre que très peu d'opportunités viables pour les clubs français. La solution est de recruter des joueurs dans des situations d'échec ou qui évoluent dans des pays mineures sur le plan footballistique. Si une telle méthode offre de réelles et belles surprises comme Darcheville ou Sverkos, elle contient presque systématiquement son lot de ratés. L'année dernière, c'est le PSG qui s'attirait les railleries avec sa doublette brésilienne Souza-Everton Santos, tout sauf une valeur ajoutée.

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Cette saison, c'est Nancy qui peut se mordre les doigts. Le président Rousselot avait promis trois recrues offensives. Rapidement, l'Islandais Veigar Gunnarsson a rejoint les rangs lorrains, prémices d'un recrutement efficace. Du moins le croyait-on. Car après l'échec de la piste Lucas Barrios, Nancy n'a pas su rebondir et trouver une autre piste tout aussi crédible. C'est donc avec le seul Gunnarsson comme renfort que l'ASNL est reparti au combat. Le combat, un mot juste lorsqu'il s'agit d'exprimer la mentalité imprimée à son effectif par l'exigeant Pablo Correa. Ce dernier souhaite des guerriers sur le terrain, peut-être à défaut d'une note technique pourtant indispensable aux succès.

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À qui la faute ?

Et la technique, c'était l'atout que devait posséder l'Islandais Gunnarsson. Après quelques jours de vacances qui lui ont valu un surpoids, il est arrivé en Lorraine fort d'un statut de serial buteur dans son précédent de Stabaek (58 buts en 120 matches). Et ses premiers entraînements laissaient entrevoir un niveau de jeu particulièrement intéressant et faisaient bouillir d'impatience les supporters.

Malheureusement pour eux, leurs espoirs ont vite été déçus. Jugé pas assez en forme par son entraîneur, Gunnarsson n'a effectué que quelques bouts de matches par-ci par-là, n'obtenant qu'une seule titularisation. Au total, l'attaquant n'a disputé que 120 minutes depuis son arrivée en janvier dernier. On est loin de l'urgence offensive décrétée par le président Rousselot. Pas opérationnel tout de suite, Gunnarsson ne sert pas à grand-chose pour le moment et Pablo Correa doit encore composer entre ses joueurs blessés et ses semi-indésirables (Zerka, Curbelo).

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Et les interrogations se font de plus en plus quant à Gunnarsson. La cellule de recrutement est-elle fautive ? Est-il au point physiquement ? A-t-il le niveau ? Les entraînements et les matches en CFA qu'il a disputés laissent croire que oui. Pablo Correa est-il donc le fautif du flop Gunnarsson ? Ces questions restent sans réponse du côté de Marcel Picot et les choses ne semblent pas s'arranger. Sélectionné par l'Islande la semaine dernière, le buteur n'est pas rentré en jeu face à l'Écosse, mais est revenu blessé, d'où sa non-présence en jeu face à Bordeaux ce week-end. Le mystère reste donc entier autour de ce joueur qui met en lumière les flottements au sein de l'ASNL.

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