Ligue des Champions

Manchester City - PSG : les notes du match

Le PSG est éliminé de la Ligue des Champions suite à sa défaite 1-0 sur le terrain de Manchester City. Comme au match aller, il aura manqué beaucoup trop d'ingrédients au champion de France ce soir pour passer.

Par La Rédaction FM
12 min.
PSG Kevin De Bruyne @Maxppp
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Le PSG jouait sa fin de saison ce soir sur la pelouse de l'Etihad Stadium. Après le 2-2 concédé au Parc des Princes la semaine passée, les champions de France étaient quasiment dans l'obligation de l'emporter à Manchester City. Et pour réaliser un grand coup, il fallait un pari tactique. Privé de Matuidi et David Luiz suspendus, et de Marco Verratti pas tout à fait remis de sa pubalgie, Laurent Blanc surprenait son monde en alignant un 3-5-2. Aurier, Thiago Silva et Marquinhos composaient la défense derrière le duo Thiago Motta-Rabiot alors que van der Wiel et Maxwell occupaient les ailes. Di Maria avait pour rôle d'alimenter le duo d'attaque Ibrahimovic-Cavani. En face, Manuel Pellegrini faisait confiance au même onze qui ont ramené le nul de Paris. Si De Bruyne était titulaire, Yaya Touré démarrait quant à lui sur le banc.

Sans l'Ivoirien sur la pelouse, Manchester City appliquait tout de même un gros pressing d'entrée de jeu qui accouchait déjà de situations dangereuses dans la surface parisienne. Paris ne se démobilisait pas pour autant et prenait au fur et à mesure le contrôle du ballon sans toutefois atteindre la surface adverse. Seul Ibrahimovic parvenait à inquiéter Hart sur un énorme coup-franc de plus de 30 mètres (16e). Le système mis en place par Laurent Blanc ne semblait pas convenir aux joueurs parisiens. Ils subissaient logiquement chaque assaut des Citizens après leurs nombreuses pertes de balle, à l'image d'un Aurier une nouvelle fois décevant. C'est d'ailleurs lui qui perdait le ballon plein axe, offrant un penalty aux Anglais après que Trapp ait fauché Agüero. Mais dans cette rencontre curieuse, le penalty n'était pas transformé (30e). L'Argentin ratait même le cadre pour offrir un premier tournant du match.

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Le PSG ne se réjouissait pas pour autant. Toujours aussi fébrile dans le jeu, il offrait de nouvelles opportunités après un nouveau ballon perdu par Aurier. Heureusement pour lui, Navas n'attrapait pas la cadre sur cette frappe enroulée (40e). Quelques instants plus tard, Thiago Motta s'écroulait touché derrière la cuisse (43e). Lucas remplaçait l'international italien avant que l'arbitre ne siffle la mi-temps. Paris devait repartir en seconde période sans aucun de ses titulaires habituels au milieu. Pourtant, le club de la capitale affichait de meilleures intentions. L'apport de Lucas donnait quelques satisfactions comme celui de Marquinhos au milieu. Hart détournait la tête piquée de Thiago Silva sur corner (65e). Mais encore une fois c'était bien trop faible et City se montrait le plus mordant. L'entrée de Pastore n'y changeait pas grand chose et à force de déjouer, Paris allait le payer cash. Devant la surface, De Bruyne héritait du cuir et envoyait un modèle de frappe enroulée dans le but (1-0, 76e). L'affaire était pliée. Malgré les quelques tentatives de fin de match, dont un duel perdu par Cavani face à hart (80e) ou un but d'Ibrahimovic refusé pour un hors-jeu d'un bon mètre (86e), le PSG s'arrête là. Il n'aura pas su élever son niveau de jeu et s'est logiquement fait sanctionner. City passe pour la première fois en demi-finale de la Ligue des Champions alors que le club francilien rate une nouvelle fois la marche.

L'homme du match : De Bruyne (7) : quel talent ! Il combine parfaitement avec ses coéquipiers et quelle technique ! Il a délecté le public de l’Etihad Stadium de merveilleuses passes dont une en première période à destination de David Silva (26e). Plutôt invisible en deuxième période, c’est lui qui offre le but de la qualification aux Citizens, sur une passe devant la surface de Fernando, l’international belge envoie une frappe qui contourne Thiago Silva et se loge dans le petit filet de Kevin Trapp (76e). Buteur à l’aller et au retour alors qu’il revenait d’une relativement longue blessure, le Diable Rouge est certainement l’homme de cette double confrontation. Cette saison avec les Citizens, de Bruyne c’est 33 matchs, 14 buts et 14 passes décisives ! Remplacé par Yaya Touré (84e), qui a tenté sa chance (90e +2).

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Manchester City :

Hart (7) : il a eu peu de travail en début de partie, il a surtout dû être attentif aux passes dans le dos de sa défense. Il est bien sorti sur le ballon, cuir qui était adressé à Cavani (8e). Le portier international anglais s’est aussi bien détendu sur un coup-franc surpuissant de Zlatan Ibrahimovic qui allait se loger sous sa barre transversale (16e). Il sort un nouveau coup-franc puissant d’Ibra’ en début de deuxième période (47e). Sur une tête de Thiago Silva, il effectue un joli arrêt réflexe pour dégager en corner (65e). Il sauve une nouvelle fois son équipe en repoussant Cavani (80e).

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Sagna (6) : contrairement au match aller, c’est un Bacary Sagna entreprenant offensivement que l’on a trouvé en début de partie. Défensivement intraitable devant Di Maria, bien suppléé par Jesus Navas. On l’a moins vu offensivement au retour des vestiaires mais c’est sûrement car les attaques parisiennes se faisaient plus pressantes et que son équipe évoluait en contre. Finalement, en fin de rencontre il a plutôt bien maîtrisé son adversaire direct.

Otamendi (6) : il a bien couvert les quelques passes qui arrivaient lorsque Mangala s’en allait chasser Zlatan Ibrahimovic loin de la surface de réparation en première période il n’est pas apparu stressé. Néanmoins la relance, ce n’est toujours pas ça. L’ancien de Valence a été beaucoup plus tranchant en début de seconde période. Il a été utile pour couper les centres parisiens. En l’absence de Vincent Kompany, les Citizens se cherchaient un patron pour la défense, il semble qu’ils aient trouvé deux défenseurs qui sont solides et se complètent bien.

Mangala (6) : comme nous l’attendions, le défenseur international français a livré un duel physique à Zlatan Ibrahimovic. Mangala n’a pas hésité à suivre loin de sa surface de réparation le géant suédois pour l’empêcher de se retourner et distribuer le jeu. On a eu un peu peur pour lui lorsque son nez s’est mis à saigner mais finalement il a tenu sa place. Lui aussi pourrait faire quelques efforts dans les relances. Il a été combatif tout au long de la rencontre. Même remarque que pour son coéquipier de l’axe centrale. L’international français a été excellent et courageux ce mardi soir.

Clichy (6,5) : lui aussi a dû se frotter à Angel Di Maria, et en première période ça s’est plutôt bien passé. En revanche, le latéral gauche français n’a pas réellement été entreprenant offensivement, le jeu des Citizens penchait plus de l’autre côté du rectangle vert. Il coupe un centre très dangereux de Di Maria dans sa propre surface et concède un corner qui ne donne rien (58e). Cela faisait longtemps que l’on n'avait pas vu un Gaël Clichy à ce niveau là. Hargneux et précis en deuxième mi-temps, l’international français a fait le boulot

Fernando (6) : Il a été discret, plus discret qu’au match aller où il avait coûté un but à son équipe. Il a fait son travail dans l’ombre tentant de compenser au milieu de terrain. Il a plutôt été propre dans l’ensemble sans qu’il en fasse trop. Il a été un peu plus offensif en deuxième période, s’essayant aux frappes lointaines et en étant à la réception d’un corner (60e). Il remet intelligemment le ballon à Kevin de Bruyne qui marque le seul et unique but de la rencontre synonyme de qualification pour les hommes de Manuel Pellegrini.

Fernandinho (5) : il a été assez en difficulté en début de partie, enchaînant les fautes. C’est lui qui est fautif sur le coup franc qui amène la tentative de Zlatan (16e). Par la suite, il s’est repris, récupérant des ballons hauts sur le terrain et les portant pour alimenter ses attaquants. Il a ensuite récupéré beaucoup de ballons qu’il n’a pas toujours su bien exploiter. Il a quand même continué à faire des fautes non loin de son gardien mettant en péril ce dernier notamment une faute sur Rabiot (71e).

Silva (6) : à l’instar de son collègue belge de l’attaque de Manchester City, David Silva a été très remuant en attaque et a créé de réels problèmes aux défenseurs parisiens. Sa vitesse de course et d’enchaînements a contribué à de nombreuses occasions de son équipe. Au retour des vestiaires il s’est mué en vrai meneur de jeu de son équipe tentant de distiller les bons ballons dans les petits espaces, souvent sans succès. Remplacé par Fabian Delph (87e).

De Bruyne (7) : voir ci-dessus.

Navas (5,5) : Il a eu un rôle très important de cette partie. Rôle qu’il a plutôt bien tenu en étant présent offensivement et en venant aider Bacary Sagna lorsque les passes arrivaient dans le dos de son latéral vers Maxwell. Sur un amour de frappe enroulée, il aurait pu ouvrir la marque, mais le cadre se dérobe (40e). Un peu moins en vue en deuxième période, les attaques se déroulant pour la plupart du côté gauche des Citizens. En fin de match il a été utile en contre grâce à sa vitesse et sa conservation de balle.

Agüero (5,5) : il a essayé en début de partie d’effectuer un pressing obligeant les défenseurs parisiens à relancer long. Si City a eu dix minutes de folies au début de la rencontre, c’est grâce à son travail. Il a tenté pour la première fois sa chance à la 23e minute, totalement excentré il voit son ballon finit à côté des buts gardés par Kevin Trapp. Idem dans la foulée sur une tentative de plus de 25 mètres. Il obtient un penalty, qu’il ratera en tirant à côté (29e). Principal relanceur de son équipe, il a une nouvelle tenté sa chance sans trouver le cadre suite à un contre qu’il avait amorcé (78e). Remplacé par Iheanacho (90e +3).

PSG :

  • Trapp (5) : au chômage technique durant les 20 premières minutes, le gardien voit filer le long de son poteau les deux premières tentatives des Citizens (21e, 23e) et le penalty d'Agüero (30e) pour lequel il est averti. En seconde période, il n'a pas eu beaucoup de travail non-plus mais il ne peut rien sur la frappe de De Bruyne, idéalement placée (76e). Des relances au pied parfois mal assurées (2e, 9e).

  • Aurier (2) : comme la semaine dernière, il était l'un des points faibles de son équipe. Pourtant mieux physiquement, il ne s'est pas montré à hauteur de l’événement. Il a perdu beaucoup trop de ballons qui ont mis son équipe dans le rouge (3e, 40e). L'un d'eux a même amené le penalty des Citizens (30e). Souvent dépassé dans les duels, il a subi tout au long de cette rencontre. Remplacé par Pastore (61e). Averti (66e), Flaco n'a jamais pesé sur la fin de match malgré une envie d'aller jouer de l'avant.

  • Thiago Silva (6,5) : autoritaire dans l'axe et précieux dans le domaine aérien, le capitaine parisien n'a pourtant pas été aidé par la prestation catastrophique d'Aurier. Il a souvent dû sauver les meubles en bouchant les espaces et coupant les centres adverses. Il est même venu mettre la tête sur phases arrêtées (65e). Lui a joué un vrai match de Ligue des Champions mais il était bien trop seul.

  • Marquinhos (6) : aligné dans la défense à 3, le jeune brésilien a régulièrement souffert des courses de Silva ou de Navas sur les côtés. En plus ses relances ont souvent été mal assurées. Replacé au milieu du terrain après la sortie de Thiago Motta, il a haussé son niveau de jeu. Plus à l'aise, il est allé chercher ses adversaires au pressing et a régné sur le domaine aérien. Il est redescendu en défense centrale après la sortie d'Aurier et a été bon, surveillant comme du lait sur le feu Agüero.

  • van der Wiel (3,5) : la surprise de la composition de Laurent Blanc a vécu un match compliqué. Aligné plus haut dans le couloir de la défense à cinq, il a eu du mal à se placer et cela a déteint sur ses interventions. Gêné dans son dos, il a laissé s'échapper son vis-à-vis (35e). Offensivement, ses centres ont rarement trouvé preneur (37e, 56e) alors qu'il y avait souvent danger dans la surface citizen. Averti (68e).

  • Thiago Motta (non-noté) : la sentinelle au milieu a plutôt bien démarré son match en tentant de distribuer. Mais devant l'apathie générale, il a sombré aussi, subissant les vagues adverses. Touché à la cuisse il a été remplacé parLucas (5) (43e). Ce dernier a apporté un peu de vitesse et de créativité au jeu parisien mais comme à son habitude, il n'a pas toujours fait les bons choix.

  • Rabiot (6) : l'international espoir est l'une des bonnes surprises du soir. Très intéressant dans son engagement et sa qualité technique, il a montré le chemin à suivre pour ses coéquipiers. Au four et au moulin, il a essayé de mettre du rythme et a récupéré pas mal de ballons au milieu. En revanche, il a raté quelques passes (7e, 20e) mais il est tout de même l'un des meilleurs parisiens ce soir.

  • Maxwell (5) : le vétéran (34 ans) a lui aussi hissé son niveau de jeu. A la différence de van der Wiel, il a su trouver le bon tempo dans son couloir. Essentiellement concentré à défendre, il a régulièrement pris le dessus sur De Bruyne et surtout Navas. Il aurait tout de même pu monter plus souvent car il y avait souvent la place face à Sagna.

  • Di Maria (3) : positionné derrière le duo d'attaquants, l'Argentin n'a jamais trouvé le bon rythme dans cette rencontre. Il n'a pas été transparent car il touché beaucoup de ballons mais pour quel résultat. Comme au match aller, il n'a pas su trouver ses partenaires devant et a parfois privilégié l'option individuelle pour le même rendu. Une grosse déception.

  • Cavani (3) : lui aussi a été décevant. On ne peut pas lui reprocher ses nombreux efforts défensifs pour venir prêter main forte (27e, 65e) mais son rendement offensif est presque inexistant. Trop lent à l’exécution, il a ralenti le jeu. Rarement servi, il ne s'est pas non-plus mis dans les bonnes dispositions. Une fois il parvient à s'illustrer mais il bute sur Hart (80e).

  • Ibrahimovic (4) : pour ce qui est peut-être le dernier match de Ligue des Champions de sa carrière, le Suédois est sorti par la toute petite porte. Invisible dans le jeu, il est parfois redescendu très bas sur le terrain pour aller finalement s'empaler dans le trafic. Deux énormes coup-franc frappés en force et cadrés repoussés par Hart (16e, 47e) mais c'est tout. Il n'aura pas fait mentir le dicton, fort avec les faibles, faible avec les forts.

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