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Équateur - France : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Equateur @Maxppp

Peu inspirée et réaliste, l’Équipe de France a concédé le nul face à une valeureuse sélection équatorienne (0-0). Le petit point permet néanmoins aux Bleus de glaner la première place de leur groupe, et affronteront le Nigeria en huitièmes.

Les Bleus ont fait le plus dur. Avec deux succès en autant de rencontres, ils sont bien partis pour rallier les huitièmes de finale. Confirmer cette qualification et la première place de son groupe, voilà tout l'enjeu que constitue le dernier match face à l’Équateur. Pour autant, Didier Deschamps a décidé de faire tourner, avec pas moins de 6 remplacements par rapport au dernier match. Des changements qui n'influent pas sur la qualité de jeu des Bleus, qui rentrent bien dans leur match, avec d'évidentes ambitions offensives. Problème, les déchets polluent quelque peu le jeu français, tandis que le bloc adverse apparaît solide. Griezmann tente sa chance en premier (10e), Sissoko le suit d'une reprise (15e), mais les actions sont isolées et le fait est que les Bleus ont du mal à poser le jeu.

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Dans ce match brouillon, il faut attendre la 38e minute pour trembler, sur une tête de Pogba détournée du bout des doigts par le portier équatorien. Pas en reste, la Tri réplique par l'intermédiaire de son buteur Valencia, qui sollicite Lloris (40e). La première période s'achève là-dessus, et sur le constat que la rencontre manque cruellement de rythme. Comme si les Français avaient compris les attentes, Griezmann a l'opportunité d'ouvrir le score, mais sa tentative est détournée par le gardien sur son montant (47e). Pas le temps de s'en remettre, que le tournant du match intervient : pour s'être essuyé les crampons - manifestement involontairement - sur Digne, Antonio Valencia est expulsé (50e).

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En supériorité numérique, les Bleus ont dès lors une quarantaine de minutes pour en profiter. Or, la difficulté pour faire la différence reste inchangée. Dans le nouveau contexte, Matuidi est le premier à tâter les gants du portier (62e), alors que la plupart des frappes fuient le cadre. Le siège de la surface adverse se poursuit, Pogba passe près du but, mais sa tête file au ras du poteau (73e). Benzema (84e), puis Rémy (87e), butent à leur tour sur le gardien. Peu inspirée et réaliste, la France concède donc un nul logique. L'objectif est néanmoins atteint, et les Bleus, forts de leur première place, évitent l'Argentine pour aller à la rencontre du Nigeria en huitièmes de finale.

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L'homme du match : Dominguez (7,5) : le dernier rempart équatorien est monté en puissance au cours de la rencontre. D'abord fébrile, comme en témoignaient ses relances ou une sortie hasardeuse qui a manqué de profiter à Benzema (27e), il a haussé le niveau de jeu pour réaliser de bons arrêts, sur une tête de Pogba (38e), une frappe de Griezmann qu'il a détournée sur son montant (47e), ou encore des tentatives de Matuidi (62e), Benzema (84e) et Rémy (87e). Solide.

Équateur :

  • Dominguez (7,5) : voir ci-dessus.

  • Paredes (4,5) : moins à l'aise que son pendant à gauche Ayovi, le solide latéral a vécu une soirée plus compliquée que l'ensemble de son arrière-garde, globalement très solide. Souvent pris de court, notamment par Digne, les centres sont venus de son côté et il a mis les siens en difficulté à plusieurs reprises.

  • Guagua (7) : un véritable roc. Impressionnant physiquement, le joueur d'Emelec a imposé un gros défi aux attaquants tricolores, qui ne sont jamais parvenus à dépasser son imposante carcasse. Très bon de la tête, il a gagné la plupart de ses duels.

  • Erazo (7,5) : joueur du Flamengo, le défenseur équatorien était à la maison. Sans doute la raison pour laquelle il a tenu à briller “devant son public”. Autant dire qu'il y est parvenu : comme son partenaire de charnière centrale, il fut sur tous les ballons, de tous les défis physiques, faisant preuve d'un esprit de sacrifice admirable. On ne compte pas le nombre de ses interventions, et si les Bleus n'ont pas été inspirés, le nul est aussi de son fait.

  • Ayovi (6,5) : le numéro 10 équatorien, valeur sûre de la sélection, est resté fidèle à sa réputation. Très sérieux, il fut toujours vigilant pour couper les ballons piqués à destination de Sissoko, lequel est par ailleurs resté muet, ce qui en dit long sur sa performance. Passeur décisif lors des deux premiers matches, le joueur n'a cependant pas pu se montrer offensivement.

  • A. Valencia (4) : la star de cette sélection n'a pas connu un match simple. Son apport technique fut appréciable dans le premier acte, lui qui a été capable d'accélérer le jeu des siens à plusieurs reprises et placer ses attaquants sur orbite, à l'image d'une superbe ouverture à destination de son pendant côté gauche Montero (8e). Il fut cependant expulsé - sévèrement - en début de deuxième période, lui qui s'est accidentellement essuyé les cramons sur Digne (50e).

  • Minda (6,5) : très bon match de la part du pensionnaire de MLS, de toutes les luttes défensives de son équipe. N'hésitant jamais à se jeter face aux frappes des Bleus, il fut d'une activité impressionnante. A logiquement délesté son travail de construction pour s'atteler aux tâches défensives.

  • Noboa (6,5) : constat semblable à celui de son partenaire dans l'entrejeu équatorien. Le milieu du Dinamo Moscou a été remarquable d'abnégation pour apporter son aide défensive, à l'instar de ce sacrifice sur une frappe de Pogba (58e), en plus de faire preuve d'une bonne qualité de passe. Remplacé par Caicedo (90e).

  • Montero (3,5) : parmi les meilleurs joueurs du championnat mexicain, l'ailier était apparu déroutant lors des première rencontres de l’Équateur sur ce Mondial. Cette fois, si sa vitesse aurait pu s'avérer précieuse en phase de contre, des erreurs techniques l'ont empêché de finir ses actions. Et de fait, d'apporter le danger comme il avait pu le faire lors de ses dernières sorties... Remplacé par Ibarra (63e).

  • Arroyo (3) : préféré à l'habituel titulaire et buteur attitré de la sélection Caicedo, l'attaquant est resté relativement discret. Il n'a bénéficié que d'une seule bonne cartouche, en fin de match, qu'il a gâchée (81e). S'il fut impliqué au pressing et qu'il a porté son aide en défense, il a déçu dans sa fonction première. Remplacé par Achilier (82e).

  • E. Valencia (6) : auteur de trois buts lors des deux premières rencontres de l’Équateur, l'attaquant de Pachuca était forcément identifié comme le principal danger pour l'arrière-garde des Bleus. Il est resté fidèle à sa réputation, lui qui a pu faire parler sa vitesse sur plusieurs longs ballons (22e), et a su profiter des miettes dont il disposait, à l'instar de ce centre où il força Lloris à la parade (40e). Par ailleurs très concerné défensivement, on l'aura vu dégager plusieurs ballons chauds dans sa propre surface.

France :

  • Lloris (6,5) : match plutôt tranquille pour le dernier rempart tricolore. Le capitaine n'a pas franchement eu à s'employer outre mesure dans cette partie, n'ayant que peu de frappes sur lesquelles intervenir. A néanmoins répondu présent avec autorité les rares fois où cela était nécessaire, comme sur cette tentative signée Enner Valencia (40e), et cette autre frappe d'Ibarra (82e).

  • Sagna (6) : devenu remplaçant de Mathieu Debuchy en équipe de France, celui qui s'est engagé ces dernières semaines en faveur de Manchester City a profité de sa titularisation pour se rappeler au bon souvenir de ses détracteurs. Souvent raillé pour la qualité douteuse de ses centres, l'ancien Gunner aurait pu délivrer une passe décisive pour Griezmann (47e), qui tombait sur un portier équatorien vigilant. Solide derrière.

  • Koscielny (6) : le numéro 21 de l'équipe de France retrouvait les joies du onze de départ ce mercredi soir. Une prestation qui est finalement intéressante pour lui, le défenseur central d'Arsenal ayant fait son match, ne commettant aucune bévue, et réalisant quelques bonnes interventions, coupant notamment bien les contres-attaques adverses.

  • Sakho (4,5) : son match ne démarrait pas de la meilleure des manières, avec un coup de coude sur Minda qui aurait pu valoir rouge. Qu'importe, l'arbitre ne l'ayant pas vu, le défenseur central a pu continuer, alternant entre douleurs musculaires et interventions solides. Mais, les douleurs étant trop intenses, le joueur de Liverpool a fini par céder sa place au profit de Varane (61e).

  • Digne (6,5) : le remplaçant de Patrice Evra n'a pas démérité. Défensivement, il a assuré, et a même fait exclure Antonio Valencia, coupable de s'être essuyé les crampons sur lui. D'un point de vue offensif, l'arrière gauche du Paris Saint-Germain s'est fait remarquer, multipliant les montées dans son couloir, et les centres, s'entendant bien avec son ailier Griezmann.

  • Schneiderlin (6,5) : pour sa première titularisation en équipe de France, en phase finale de Coupe du Monde qui plus est, le joueur de Southampton n'a pas craqué face à la pression, au contraire. Serein dans sa position de sentinelle devant la défense, l'ancien Strasbourgeois a été bon dans l'entrejeu, très juste dans ses choix de passes. Une performance encourageante pour la suite.

  • Pogba (4) : match en demi-teinte de la part du joueur de la Juventus Turin. Le milieu de terrain a alterné le bon et le moins bon, trop facile parfois sur ses transmissions, et perdant des ballons qu'un élément de sa trempe doit pouvoir distiller sans souci. Mais il s'est battu dans cette partie, se créant notamment une belle occasion, d'une tête qui aurait pu faire mouche sans un excellent Dominguez (38e), ou une autre sur une percée ponctuée d'une frappe rasant le poteau gauche (89e).

  • Matuidi (7) : le marathonien a parcouru 8km en l'espace de 66 minutes, classique pour lui. Comme à son habitude, il s'est dépensé, très actif à la récupération en première période. Au retour des vestiaires, il s'est débridé un peu plus, se révélant aussi aux avant-postes, auteur de belles percées dans le camp équatorien. Remplacé par Giroud (67e).

  • Sissoko (4) : beaucoup d'activité pour l'ancien joueur de Toulouse qui, comme à son habitude, n'a pas été avare d'efforts. Pour autant, beaucoup trop brouillon, celui qui évolue aujourd'hui à Newcastle a eu du mal à se montrer productif. Bref, un match aux antipodes de celui qu'il avait disputé face à la Suisse. Comme quoi, la vérité d'un jour n'est que très rarement celle du lendemain. Néanmoins, toujours présent défensivement.

  • Griezmann (6) : match intelligent de la part du feu follet de la Real Sociedad. Sans faire parler de lui, il a mené sa barque de fort belle manière, jouant simple et juste. Offensivement, a souvent laissé l'aile gauche libre, pour permettre à Digne de s'y engouffrer et distiller des centres. Aurait pu marquer, sur une offrande de Sagna, sans une bonne intervention du gardien adverse (47e). Remplacé par Rémy (79e).

  • Benzema (4,5) : un match difficile pour celui qui, jusque-là, avait été intenable dans cette Coupe du Monde. Bien muselé par une défense équatorienne accrocheuse, l'attaquant a eu du mal en position d'avant-centre, trop peu trouvé par ses partenaires. Mais, l'entrée de Giroud lui a fait un bien fou, lui qui a alors su profiter de la présence du Gunner pour avoir plus d'espaces, et se montrer ainsi plus dangereux, comme sur ce tir trouvant les gants du gardien adverse (84e).

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