Ligue 1 : les présidents au bord de la crise de nerfs
Manque de communication stigmatisée par certains, inquiétude pour la survie de leur club pour d’autres, les présidents de Ligue 1 sont effarés par la tournure prise par les événements, suite à la décision de DAZN de ne payer que la moitié de la somme due en février, soit 35 M€ au lieu de 70 M€.

« J’ai appris personnellement à un président, à un gros président de Ligue 1… je lui ai appris, moi, que DAZN ne paierait pas. Il ne le savait pas. Il était évidemment, comme les autres, fou de rage. Ils sont à bout. Donc évidemment que Vincent Labrune, ils ne veulent plus en entendre parler ». L’anecdote, signée Daniel Riolo sur RMC, est folle et témoigne du manque de communication dont se plaignent certains présidents de Ligue 1 de la part du patron du LFP. Ceux qui ne sont pas proches de Vincent Labrune apprennent visiblement les nouvelles par la voie médiatique, et comme elles ne sont pas bonnes, la colère grimpe.
Les opposants au président de la Ligue de football professionnel sont connus, comme Jean-Michel Roussier, président du Havre, en conflit depuis le deal avec CVC qui n’a rapporté que trop peu à son club. Le nouveau litige qui s’est mis en place entre la LFP et DAZN sera-t-il celui de trop ? Même les partisans de Labrune, comme le président de Reims Jean-Pierre Caillot, semblent prendre du recul.
Les soutiens de Labrune dans le doute
Selon les informations de RMC, la relation entre Caillot et Labrune se serait refroidie ces dernières semaines. Représentant au conseil d’administration, Caillot aurait déclaré hier, en substance : « je suis très mal à l’aise. Les clubs qui me mandatent, je ne sais pas quoi leur dire ». Nasser Al-Khelaïfi a lui demandé à ce que le grand patron de DAZN, Len Blavatnik, soit directement contacté pour résoudre le conflit.
Le tout sous fond de chasse aux taupes qui divulguent les informations en temps réel ou presque à la presse, puisque les informations sur le non-paiement de l’entièreté de la somme par DAZN ont fuité bien avant que les présidents de clubs l’apprennent finalement. La tension est à son comble entre les différentes parties. Car pour de nombreux présidents, la redistribution de l’argent des droits TV prévus en février est vitale pour la survie de leur club…
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