Arsenal : le mystère Viviano

« C’était mon rêve de jouer à Florence et je suis fier d’avoir pu le faire pour une saison. Mais maintenant j’ai des motivations pour bien faire avec Arsenal. » En octobre dernier, un mois après son arrivée à Londres, Emiliano Viviano savourait sa nouvelle aventure. Le portier italien, 28 ans, avait débarqué en Angleterre sous la forme du prêt en provenance de Palerme, qui venait déjà de le prêter pour une saison à son club de cœur, la Fiorentina. Le gardien n’avait pas convaincu les dirigeants de la Viola de lever son option d’achat (à 7,5 M€), et c’était ainsi qu’il avait rejoint les Gunners en fin de mercato. Empli d’un espoir de se révéler en Premier League, lui qui a longtemps été considéré comme l’un des meilleurs espoirs italiens, avant une grave blessure au genou.

Mais depuis donc, les déclarations du portier s’apparentent à un lointain souvenir. Lui qui assurait à la Gazzetta dello Sport vouloir « rester longtemps » à Arsenal il y a de cela deux mois songerait aujourd’hui à prendre la tangente. Et ce, pour une raison évidente : celle du temps de jeu. Viviano n’a pas joué un seul match sous ses nouvelles couleurs, ne disputant qu’un match avec les U21 du club. Une déception, forcément, pour un joueur qui était venu pour concurrencer Szczesny pour le poste de gardien numéro un. Alors que Fabianski était aligné hier lors du match de FA Cup face à Tottenham, on suppose que Viviano serait même le numéro 3 dans la hiérarchie établie par Wenger.

Ce qui pousse forcément à l’interrogation. Pourquoi le manager français ne l’a-t-il jamais testé ? À ce sujet, les hypothèses affluent. La première, qui relève plutôt de la certitude, étant que Szczesny affiche une réelle hausse de niveau dans les bois par rapport à la saison dernière, ne poussant même plus Wenger à reconsidérer son statut de titulaire. Quant au reste, il se susurre que Viviano aurait du mal à s’adapter à sa nouvelle vie en Angleterre. Deux raisons, qui aujourd’hui donc, le pousseraient d’ores et déjà vers la sortie. Le Milan serait disposé à en faire l’héritier d’Abbiati, le joueur, lui, considérerait la possibilité d’effectuer son come-back à Bologne, club où il s’était révélé et avait réalisé ses plus belles parades deux saisons durant. Quoi qu’il en soit, on peut déjà évoquer l’échec d’une expérience qui n’aura pas fait long feu…