Mercato : les 10 solutions de la Fiorentina pour lutter contre le fléau des agents

Par Anas Bakhkhar
4 min.
Le président de la Fiorentina Rocco Commisso @Maxppp

Face à la recrudescence des intermédiaires et des commissions durant les mercatos, la Fiorentina a proposé dix mesures qui permettraient de préserver une «durabilité» dans le monde du football. Explications.

Ce lundi en début d'après-midi, la Fiorentina a publié un communiqué sur son site officiel présentant les «10 propositions pour un football plus durable et des règles plus claires à l'encontre des agents.» Une liste de mesures soumises à la FIFA à moins d'une semaine de l'ouverture du mercato hivernal, prévu le 1er janvier 2022, afin de réformer le fonctionnement des transferts de joueurs. La Viola «estime que les limites relatives à l'équilibre nécessaire et fondamental que le système du football doit être en mesure de maintenir entre tous les acteurs qui travaillent, directement ou indirectement, dans le monde du football, sont dépassées depuis longtemps.»

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Le club présidé par Rocco Commisso avait déjà eu affaire à une transaction avortée, en partie à cause de l'entourage du joueur : la prolongation ratée de son attaquant serbe Dusan Vlahovic. Pour illustrer ses propos, les montants perçus par l'ensemble des intermédiaires sur les contrats de leurs clients lors des dernières saisons : «selon les rapports de la FIFA concernant les transferts de joueurs, au cours de la dernière décennie, entre les mains des avocats et des agents représentant les joueurs et les entraîneurs, il y a eu un mouvement de 3,1 milliards d'euros ! Rien qu'en 2019, (...) sur les 7 milliards dépensés sur le marché, 700 millions sont partis en commissions pour les agents !»

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Objectif : limiter l'influence des agents

Cette série de mesures vise trois instances : la FIFA, l'UEFA et la Fédération italienne de football (FIGC). Selon la Fio, ces institutions devraient prendre en compte ces mesures dans le football européen, «où le football est aujourd'hui dans sa dernière ligne droite pour redevenir un sport sain et compétitif, sous peine de s'effondrer dans une faillite générale.» Pour ce faire, les Gigliati proposent d'abord de limiter les «frais liés au transfert, qui ne devraient pas dépasser 5 % de la valeur du transfert du joueur.» Cette commission devrait être «unique, où l'agent ne pourra avoir le mandat que d'une des parties, et la commission ne sera payée que par une des parties, de préférence le club d'achat», peut-on lire dans le deuxième point.

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Ensuite, la Fio veut mettre à l'écart au maximum tout intermédiaire des discussions entre les deux directions concernées par le transfert pour ne pas influer sur les termes financiers conclus : «pendant la durée du contrat du joueur, seul le club vendeur peut négocier le prix du transfert avec le club acheteur, à moins que le Club vendeur n'autorise par écrit l'agent du joueur à participer aux négociations.» D'ailleurs, concernant les médiateurs impliqués dans un transfert, le club au lys rouge veut limiter l'emprise des agents, qui ne peuvent représenter qu'un seul parti : le troisième point précise que «dans chaque transfert, l'agent ne peut représenter que le joueur.»

Une nouvelle garantie pour les clubs formateurs

En plus de réformer l'importance de ces facilitateurs dans le marché du football européen, la Fiorentina tient également à aborder un autre aspect essentiel : les contrats. Le club interpelle la fédération transalpine pour permettre aux propriétaires des joueurs de proposer des baux plus longs, puisque la durée maximum en Italie n'est que de cinq ans. Une limite qu'on ne retrouve pas en Espagne par exemple, illustrée par la prolongation en 2019 d'Iñaki Williams à l'Athletic Club jusqu'en 2028, soit neufs saisons supplémentaires. «la FIGC devrait trouver une solution avec la possibilité de prolonger les contrats des joueurs au moins jusqu'à 6 ans (5+1), comme c'est déjà le cas en Premier League (bien qu'il faille envisager la possibilité de contrats de plusieurs millions d'euros allant jusqu'à 10 ans)»

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Enfin, en plus de demander une transparence totale des commissions versées aux trois instances (nationale, continentale et internationale), la Viola veut protéger les clubs formateurs, voyant parfois certains de leurs produits du centre de formation quitter le club sans percevoir aucune indemnité : «un nouveau système de solidarité afin de protéger les clubs qui, bien qu'ayant investi dans la formation continue des joueurs, voient certains d'entre eux partir à la fin de leur contrat et donc sans qu'il y ait d'indemnité de transfert versée au dernier Club (paramètre zéro). En particulier, ce mécanisme devrait rémunérer le dernier club avec lequel le joueur avait un contrat qui a expiré, en utilisant comme base de calcul trois critères : la valeur du joueur reconnue par le marché, le salaire que le joueur prendra dans le nouveau club et toute commission versée à l'agent en référence à cet accord.» Reste à savoir maintenant si les institutions concernées prendront en compte ces propositions, pour l'avenir du football européen et mondial...

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