Ligue 1

OM - Lorient : les notes du match

L’OM a dominé et fait chuter le FC Lorient (3-1) samedi soir, dans un Vélodrome en fusion au cours de la 19ème journée de Ligue 1. Une précieuse victoire acquise par les Phocéens face à des Merlus impuissants.

Par La Rédaction FM
11 min.
Sead Kolasinac exulte avec l'OM @Maxppp

Et de six ! L’Olympique de Marseille s’est imposé pour la sixième fois consécutive en championnat (7e victoire de rang toutes compétitions confondues), ce samedi, face au FC Lorient (3-1, 19e journée de Ligue 1). Dominateurs, les Marseillais n’ont jamais vraiment été inquiétés au Vélodrome. Les hommes d’Igor Tudor ont imposé, d’entrée, une sacrée pression et un pressing très haut aux Lorientais. Mais hormis une tête d’Ünder, bien repoussée par Mannone après un bon centre de Kolasinac au deuxième poteau (6e), il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Les Merlus ont alors pu ressortir la tête de l’eau et prendre peu à peu confiance.

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Ce sont même eux qui ont frappé en premier. Trouvé par Cathline à la réception d’un corner botté par Le Fée, Moffi a envoyé un missile ne laissant aucune chance à Lopez (0-1, 30e). Alors que Le Fée manquait de peu le cadre quelques minutes plus tard (35e), la révolte marseillaise est venue du crâne de Kolasinac. L’ancien latéral gauche d’Arsenal est venu couper un centre d’Ünder pour égaliser et réveiller le Vélodrome (1-1, 39e). Dans la foulée, l’OM voyait la transversale l’empêcher de passer devant au tableau d’affichage, sur une tête puissante de Gigot (43e).

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L’OM, peu inquiété, a géré

Les supporters olympiens n’ont toutefois pas dû attendre trop longtemps au retour des vestiaires pour que cela arrive. Au retour des vestiaires, Sanchez, grâce à un superbe enchaînement contrôle extérieur du pied droit-demi-volée du gauche, a rapidement fusillé Mannone (2-1, 53e). De quoi donner des ailes à Veretout, qui, depuis la gauche de la surface, a fait le break d’une belle frappe déviée par Kalulu (3-1, 59e). Malinovskyi, titulaire aux côtés de Guendouzi et Sanchez pour former le trio offensif, laissant le couloir droit à Ünder, a tenté sa chance (67e) mais devra patienter pour ouvrir son compteur en France.

Dieng, sur son premier ballon, a lui buté sur Mannone et n’a pas pu participer à la fête (77e). Qu’importe, l’OM, en gestion sur la fin de rencontre devant ses fans, a conforté sa place sur le podium grâce à ce 13e succès de la saison en championnat et préparé au mieux la réception de Rennes, vendredi, en Coupe de France. Tout en prenant 8 longueurs d’avance sur ces mêmes Rennais, en mettant Lorient à 10 points, mais aussi en revenant provisoirement à 5 unités de la première place occupée par le PSG. De quoi s’offrir une deuxième partie de saison de folie ?

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L’homme du match Kolasinac (7) : l’international bosnien a prouvé qu’il était l’homme en forme du côté de Marseille depuis le retour de trêve. Très remuant, il a fait subir sa loi à Ouattara sur le côté, n’hésitant pas non plus à emprunter son couloir gauche balle au pied. Après ses buts face à Monaco et Toulouse, il s’est permis de récidiver sur corner après un centre téléguidé d’Ünder. Il est aussi passeur décisif sur le but de Sanchez (54e) Cinquième titularisation consécutive et sûrement pas la fin de la série. Remplacé par Kaboré (66e)

Olympique de Marseille

  • López (5) : le portier espagnol a été au chômage technique pendant 89 minutes, mais n’a rien pu faire sur la seule véritable occasion lorientaise, conclue par une reprise de volée à bout portant de Moffi (29e). Il ne s’est pas endormi devant la platitude du spectacle et a réalisé des prises de balles sereines quand il le fallait. Son jeu au pied est un vrai bol d’air frais pour les Marseillais.

  • Mbemba (7) : comme Balerdi, l’ancien joueur de Porto n’a pas hésité à dépasser ses fonctions de défenseur, une consigne d’Igor Tudor qui porte décidément souvent ses fruits depuis le début de saison. Grâce à la possession du ballon permanente de son équipe, il a pu apporter le surnombre en se permettant quelques centres, quelques percées, et même un bel enchaînement conclu par une reprise trop enlevée (10e). Défensivement, il a tenu son rang et n’a jamais réellement été mis en danger. C’est son centre qui mène au but de Veretout (59e). Il se sacrifie sur une frappe de Le Goff qui prenait la direction du but (71e).

  • Gigot (5) : parmi les trois défenseurs centraux marseillais, le natif d’Avignon a été le moins en vue mais a réalisé une performance correcte. S’il en impose par sa taille et son appétence pour les duels, il oublie complètement Moffi sur le but lorientais (29e). Il n’était pas loin de se racheter en fracassant la barre de Mannone d’un coup de tête (42e). C’est lui qui est considéré comme passeur décisif sur le but de Veretout.

  • Balerdi (6) : le joueur formé à Boca Junior a livré une prestation plus que correcte. Comme Mbemba, il n’a pas hésité à s’affranchir de ses fonctions de défenseur, et l’un de ses centres aurait d’ailleurs pu se transformer en but (30e). Moffi et Ouattara ne l’ont jamais mis en difficulté. Son rôle hybride lui a permis de faire valoir sa qualité de relance.

  • Kolasinac (7) : voir ci-dessus

  • Malinovskyi (4) : la première titularisation de l’Ukrainien sous les couleurs de l’OM ne restera pas gravée dans la mémoire collective. L’ancien joueur de l’Atalanta Bergame a semblé jouer avec retenue, même s’il a permis, grâce à son positionnement, d’offrir plus de liberté à Ünder. Il n’est pas loin de marquer sur une frappe du pied droit qui flirte avec le poteau de Mannone (62e) mais a eu du déchet. Une chose est sûre : l’OM a trouvé son tireur de coups de pieds arrêtés, exercice dans lequel son pied gauche a souvent généré du danger. Remplacé par Payet (66e)

  • Rongier (6) : formidable face à Troyes mercredi, le capitaine marseillais a de nouveau livré une belle prestation. Son positionnement toujours réfléchi lui a permis de gratter de nombreux ballons (27e, 46e, 66e…). Sa montée en puissance en deuxième période a coïncidé avec celle de son équipe qui a inscrit deux buts au retour des vestiaires. Sa doublette avec Veretout a parfois manqué de créativité.

  • Veretout (5,5) : en première période, l’international français a livré une prestation assez neutre et en manque de vitalité, se contentant essentiellement de passes latérales. Souvent isolé sur le côte gauche, il a très peu tenté, hormis sa frappe détournée par Mannone (45e). Beaucoup plus en vue lors du deuxième acte, et auteur d’un joli but du pied gauche dans un angle compliqué (59e). Remplacé par Gueye (76e)

  • Ünder (6,5) : incisif d’entrée, le Turc aurait pu marquer si Mannone n’avait pas repoussé sa tête rugueuse (6e). Il adresse un délice de centre sur le but de Kolasinac (38e) et a posé de nombreux problèmes à Le Goff dans le un contre un. Très actif, il a fourni énormément d’efforts sur le plan défensif, et son retour, sanctionné d’un carton jaune, est précieux (50e). Il s’est logiquement peu à peu soustrait en fin de rencontre en manquant de lucidité.

  • Guendouzi (4,5) : ce match avait un parfum particulier face à son club formateur, mais Guendouzi a souvent semblé en perte de repères. Aligné dans un poste de (quasi) meneur de jeu qui ne lui colle décidément pas à la peau, l’international français s’est trop peu montré, se contentant surtout de passes latérales. En deuxième mi-temps, il n’est pas loin d’être passeur décisif pour Dieng après une récupération très haute dans le camp lorientais (78e). Il s’est montré davantage à son aise après son repositionnement en fin de partie.

  • Sánchez (6) : l’attaquant chilien a fait preuve d’une générosité sans faille, et a été récompensé par son 6e but en Ligue 1. Esseulé en première mi-temps où il a dû se contenter de restes sur des ballons aériens, l’ancien joueur de l’Inter Milan a surgi avec classe au retour des vestiaires en réalisant un enchaînement spontané du pied gauche (53e). Tranchant dans ses appels, ses décrochages ont été précieux dans les longues possessions marseillaises. Remplacé par Dieng (77e), qui aurait pu marquer sur son premier ballon touché.

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FC Lorient

  • Mannone (2,5) : s’il a réalisé une grosse parade sur la tête d’Ünder (6e) pour commencer son match, il a néanmoins commis une erreur sur l’égalisation de Kolašinac en se trouant complètement dans sa sortie aérienne (38e). Il a bien failli refaire la même erreur quelques minutes plus tard en loupant une nouvelle sortie sur le coup franc botté par Malinovskyi conclu par une transversale touchée sur la tête de Gigot (43e). Il ne peut pas faire grand chose néanmoins sur le 2e et le 3e but de l’OM. Mais on a remarqué un vrai manque d’entente avec ses défenseurs tout le long du match.

  • Kalulu (3,5) : s’il a touché quand même une trentaine de ballons et qu’il a été convoité pour les relances, défensivement cela restait assez limité. Souvent perdu, marchant sur son côté sans venir en aide dans l’axe et sans couvrir l’aile pour éviter les centres notamment sur le but de Sanchez (53e). Il a été à l’image de la défense bretonne ce soir : inconstante en manque de solidité.

  • Matsima (3) : sur l’égalisation marseillais, le défenseur français était un poil trop perdu, n’élaborant aucun marquage sur les attaquants marseillais, tout en gênant la sortie de son gardien. Du haut de ses 20 ans, il a semblé souffrir d’un certain manque d’expérience sur certaines séquences. Mal placé, en retard, ou pris de vitesse, Matsima a eu beaucoup de mal.

  • Talbi (3,5) : auteur de sept dégagements, il a quelques fois limité la casse en campant le rôle du dernier rideau défensif mais sans néanmoins paraître régulier dans sa production. Un peu comme le reste de ses comparses défensifs, on a senti un manque de communication et d’organisation défensive. Il dévie le ballon sans le dégager réellement sur le troisième but marseillais (59e).

  • Le Goff (3) : face à un très bon Cengiz Ünder, le latéral lorientais a souffert. Souvent pris de vitesse, il n’a pas su limiter la production du joueur turc, qui a été l’un des meilleurs joueurs du match ce soir. Il a perdu la plupart de ses duels. Du côté offensif, il a eu très peu d’occasions de sortir le ballon pour lancer des phases de contres.

  • Abergel (3,5) : avant de sortir sur blessure, il n’a pas été des plus flamboyants. En tant que capitaine titularisé devant la défense, il aurait pu se montrer plus vocal et solidaire de ses comparses défensifs. Il a aussi commis deux fautes et perdu la majorité des duels joués. Remplacé par Aouchiche à la 70ème minute

  • Le Fée (5) : il a une nouvelle fois fait preuve d’un gros volume de jeu, en étant impliqué dans la plupart des (rares) opportunités lorientaises en première période. Il a touché 45 ballons, tout en affichant un total de +70% de passes réussies. Le milieu breton a remporté la totalité ou presque de ses duels et a tout donné pour être l’investigateur du jeu, que ce soit à la création ou à la finition. Malheureusement, Lorient a été archi dominé et a eu très peu d’occasions offensives. Remplacé par Koné à la 84ème minute

  • Ouattara (4) : trop discret dans la première période où il n’a fait que neuf passes sur les 45 premières minutes, il n’a pas eu de chance d’être productif ce soir. Il a été facilement crocheté par Jordan Veretout sur la troisième réalisation marseillaise de la rencontre. Avec 26% de possession, le secteur offensif de Lorient n’est pas facile à analyser ce soir.

  • Ponceau (4,5) : plutôt propre et rapide dans l’exécution de ses passes (95% de réussite), il a, comme beaucoup de ses comparses offensifs, été trop discret, victime de la domination marseillaise. Mais il n’a pas commis d’erreurs et a répondu présent quand il avait l’occasion de se montrer Remplacé par Innocent à la 63ème minute

  • Cathline (5) : impliqué sur l’ouverture du score de son équipe en réalisant un centre parfait pour trouver Moffi, il a de manière générale su se projeter vers l’avant pour tenter de lancer vite des situations offensives. En vain compte tenu de la domination claire et nette de l’OM dans cette rencontre. Un match compliqué à vivre pour le bloc central des Merlus.

  • Moffi (5,5) : alors que son équipe n’avait pas tenté la moindre frappe, il a permis aux Merlus de mener au score en marquant un superbe but à la demi-heure de jeu. Il s’est d’abord défait du marquage de Gigot pour reprendre de volée le centre de Cathline suite à un corner (29e). La définition du réalisme et de l’efficacité au cours d’une rencontre sans véritable chance de briller. Difficile de dire autre chose, tant il n’a pas eu d’opportunités supplémentaires, ne touchant que neuf ballons.

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