PSG : la réponse cash de la mairie de Paris au coup de pression de Nasser Al-Khelaïfi

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Le Parc des Princes sous le décor de la Ligue des Champions en 2022 @Maxppp

Hier, le président du club de la capitale a envoyé un sacré message à la Ville de Paris en menaçant de quitter le Parc des Princes. Des propos qui n'ont pas manqué de faire réagir le premier adjoint de la maire de Paris, Emmanuel Grégoire.

L’annonce a fait grand bruit. Présent à Doha pour suivre la Coupe du Monde 2022 organisée dans son pays, Nasser Al-Khelaïfi, après avoir confirmé que QSI pourrait vendre des parts du PSG, a indiqué que le club de la capitale réfléchissait sérieusement à quitter le Parc des Princes. La raison ? QSI aimerait racheter l’enceinte parisienne pour la moderniser, sauf que la Ville de Paris réclamerait pas moins de 350 M€. Un montant jugé exorbitant par la direction qatarie. Dans son coup de pression destiné à la mairie parisienne, le dirigeant qatari a même annoncé que les Rouge et Bleu seraient prêts à racheter le Stade de France. Un écrin sans club résident dont la vente conviendrait à l’État, là encore pour des raisons financières.

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Face à cette sortie médiatique, la mairie de Paris n’est pas restée longtemps silencieuse. Premier adjoint à la maire de la capitale, Emmanuel Grégoire a profité du micro tendu par Sud Radio pour répondre à NAK. « Nous avons de bonnes relations avec le PSG, c’est le club de la ville, un club historique. Il a tout notre soutien y compris sur le plan sportif. Il se trouve que le PSG a beaucoup d’ambition pour le club et qu’il souhaite mettre à niveau le Parc des Princes. Il a fait l’objet d’une rénovation au début des années 2010 mais il a besoin d’être rénové plus lourdement. Et deuxièmement, l’idée c’est d’augmenter sa capacité. Le PSG, c’est 100% d’occupation à chaque fois, tout le monde veut y aller, c’est très chouette », a-t-il déclaré, avant de poursuivre.

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«Notre option prioritaire, c’est de rester sur un modèle de location longue durée»

« Aujourd’hui, ils sont titulaires d’un bail, c’est-à-dire qu’ils louent le Parc des Princes à la Ville de Paris qui en est propriétaire. C’est un bail de 30 ans. Ils souhaiteraient engager une phase d’investissements et ils disent, et je peux comprendre leur logique d’actionnaire : « on injecte 500, 600 millions d’euros de travaux que si on est propriétaire ». Nous, ce n’est pas notre inclination première de leur vendre le Parc des Princes. C’est le patrimoine de la ville, des Parisiens. Aujourd’hui, dans les discussions qui sont engagées autour de la vente, on leur a dit, avant même de savoir si on souhaite vendre, qu’il faudrait s’entendre sur un prix. Il est très clair qu’aujourd’hui, on n’est pas encore arrivé au bout de ces discussions. Incontestablement, dans la tactique de négociation, ça peut s’apparenter à un coup de pression. Je ne crois pas que ce soit la bonne méthode. Nous ne sommes sensibles à aucune pression et je ne suis pas sûr que ce soit du goût des clubs de supporters. Le PSG et le Parc des Princes, c’est une histoire très intimement liée. »

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Face à la pression, la mairie de Paris reste solide sur ses positions. Et quand Grégoire est relancé sur le désir des clubs d’être désormais le plus souvent possible propriétaires de leur stade, le premier adjoint d’Anne Hidalgo ne flanche pas, même s’il laisse la porte entrouverte aux négociations. « C’est exact. C’est une donnée que nous devons intégrer dans la stratégie de développement du PSG, mais ce n’est pas pour cela que ça s’impose à tous. Pour être plus précis, ce n’est clairement pas notre option prioritaire. Notre option prioritaire, c’est de rester sur un modèle de location longue durée. Le PSG sait que c’est notre préférence. Quand on essaie de construire l’avenir avec d’autres acteurs, on n’est pas obtus. Les options sont sur la table, mais je préfère discuter avec le PSG et qu’on puisse revenir médiatiquement sur les résultats sportifs. » C’est dit !

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