Brésil - Serbie : les notes du match

Au Stade de Lusail, le Brésil débutait son Mondial, ce jeudi à 21 heures. Opposée à la Serbie, la Seleção, placée dans le groupe G, se devait de faire respecter son statut de favori face aux hommes de Dragan Stojkovic. Alignés en 4-2-3-1, les Brésiliens, emmenés par Neymar, Raphinha, Vinicius Jr et Richarlison à la pointe de l'attaque, prenaient rapidement le contrôle des opérations mais butaient sur un excellent Vanja Milinković-Savić. Décisif sur un corner direct tenté par Neymar (14e), le dernier rempart serbe se montrait, une nouvelle fois, impérial face à Casemiro (22e), Vinícius Júnior (27e) puis Raphinha (35e). Dominateurs dans le jeu et jamais inquiétés sur le plan défensif, les coéquipiers de Thiago Silva ne parvenaient, cependant, pas à faire la différence au cours des 45 premières minutes. Au retour des vestiaires, la bande à Tite repartait avec les mêmes intentions et Raphinha ne tardait pas à amener le danger.

Profitant d'une erreur de relance de Milinkovic-Savic, le Brésilien prenait sa chance mais butait sur le portier serbe qui se rattrapait de sa bévue (46e). Si les vagues brésiliennes se multipliaient, Neymar manquait de justesse pour ajuster le gardien adverse (54e). De son côté, Alex Sandro trouvait, lui, le poteau serbe (59e). Asphyxiée par le collectif de la Seleção, la Serbie finissait (logiquement) par craquer. A l'affut sur une frappe de Vinicius, Richarlison débloquait la situation (1-0, 62e) avant de faire parler son génie quelques instants plus tard. A la réception d'un centre de l'extérieur du droit de Vinicius, l'attaquant des Spurs contrôlait de la poitrine avant d'exécuter une sublime volée en pivot pour tromper Milinkovic-Savic (2-0, 73e). Maître des débats, le Brésil conservait tranquillement son avantage dans le dernier quart d'heure et aurait même pu corser l'addition si la frappe de Casemiro n'avait pas terminer sa course sur la barre (81e). Avec cette victoire ne souffrant d'aucune contestation possible, le Brésil prend la tête du groupe G avant d'affronter la Suisse, deuxième, lundi prochain.

L'homme du match : Richarlison (7) : l'attaquant de Tottenham n'a pas eu l'impact qu'on lui attendait à la pointe du secteur offensif, n'offrant pas de point d'appui aux siens dans une défense centrale solide. Il fallait attendre le second acte pour le voir enfin influer dans cette rencontre : en renard des surfaces, il a enfin ouvert le score, seul devant le but vide, pour son premier but dans un Mondial (63e), avant de doubler la mise d'un superbe retourné (73e). Remplacé par Jesus (78e), pas loin de devancer le gardien dans la surface (83e).

Brésil

• Alisson (5) : peu sollicité en début de match, le Liverpuldien a su rassurer les siens quand il le fallait, notamment sur le centre à destination de Mitrovic au point de penalty (25e). Au retour des vestiaires, le portier des Reds a dû rester vigilant face aux offensives serbes, qui ont néanmoins manqué de justesse dans le dernier geste. Clean sheet et soirée tranquille pour le dernier rempart (0 arrêts).

• Danilo (5) : le défenseur bianconero a dû se cantonner au travail défensif en première période avant de pouvoir aider les siens en attaque au retour des vestiaires. Précis dans ses interventions, le latéral droit auriverde ne s'est pas fait avoir par les nombreuses montées des pistons et s'est même permis quelques phases dans le camp adverse.

• Marquinhos (6,5) : le Parisien a dû très vite rentrer dans son match face à un équipe serbe volontaire, et s'est montré solide dans toutes ses interventions. Tout comme ses coéquipiers, il a été moins sollicité en seconde période et a su garder son assurance dans les premières relances et son placement pour mettre en échec les offensives adverses (3 dégagements).

• T. Silva (6,5) : pour sa 110e sélection sous le maillot auriverde, le défenseur central de Chelsea a présenté une copie similaire à son compère en charnière centrale. Toujours aussi solide, le capitaine de la Seleçao a su museler les incursions dans sa surface, notamment face au gabarit de Mitrovic. Très intéressant aussi dans son jeu long (4 passes longues réussies sur 6).

• A. Sandro (5) : pourtant tranquille en entame de match, l'autre latéral de la Juventus a parfois été mis en difficulté par le couloir droit serbe mais n'a jamais flanché. Il s'est même offert la possibilité de faire vibrer le poteau droit de VMS d'une belle frappe à 30 mètres (61e). Son placement avec ballon lui a permis de venir aider le milieu de terrain et rentrer dans l'axe pour apporter le surplus.

• Casemiro (6) : seul joueur à vocation défensive dans l'entrejeu brésilien, le Red Devil a su remplir ce rôle de protecteur de sa charnière centrale. Souvent démarque, il n'a pas hésité à tenter sa chance de loin, même si sa frappe n'inquiétait que très peu Milinkovic-Savic. En seconde période, il s'est même permis un superbe tir sur la barre transversale (82e). Match propre défensivement pour le Mancunien (3 tacles réussis).

• Paqueta (5,5) : l'ancien Lyonnais, positionné aux côtés de Casemiro dans le double pivot, a été plus offensif que son poste ne le fait croire. Remplacé par Fred (75e). Moins présent dans les attaques brésiliennes qu'à son habitude, le Hammer n'a pas chômé dans l'entrejeu (7 duels gagnés sur 8) malgré du déchet technique (14 ballons perdus).

• Neymar Jr (5,5) : le meneur de jeu brésilien a été le plus remuant chez les siens, mais n'a pas toujours fait les bons choix. Présent sur les deux couloirs et dans l'axe, le numéro 10 du PSG a bien été bousculé par des Serbes agressifs. Ses quelques tentatives sur coups de pied arrêtés - corners et coups francs - n'ont pas trouvé preneur. Sorti sur blessure et remplacé par Antony (79e)

• Raphinha (5) : très vite dangereux dans le dernier tiers avec son centre un poil imprécis (4e), l'ailier du FC Barcelone a été moins en vue au fil de la rencontre, bien mis en échec par l'arrière-garde adverse. Il n'a pas été loin de trouver un partenaire dans la surface, de la tête (30e) ou du droit (31e), avant d'être trop facile face aux derniers remparts (34e, 46e, 52e). Remplacé par Martinelli (87e).

• Vinicius Jr (6) : souvent collé à la ligne lorsque le Brésil cherche des solutions, le Madrilène a proposé quelques appels intéressants dans la surface, pas loin de tromper le gardien adverse dans le dos de la défense (27e). Il a également été l'auteur de la frappe repoussée par le gardien avant le premier but des siens, et a parfaitement trouvé Richarlison pour le but du break. Remplacé par Rodrygo (76e), qui ratait de peu son enroulé (87e).

• Richarlison (7) : voir ci-dessus

Serbie

• V. Milinkovic-Savic (6,5) : c'est une rencontre parfaite à côté de laquelle est finalement passé le grand portier serbe. Infranchissable à plusieurs reprises, notamment devant Raphinha (35e, 46e), il a ensuite été sauvé par son poteau sur une lourde frappe d'Alex Sandro (60e). Comme un présage de l'ouverture du score survenue quelques minutes plus tard (63e), lui qui a eu le malheur de voir sa parade repoussée dans les pieds de Richarlison. Impuissant sur le somptueux enchaînement du joueur de Tottenham menant au break adverse (73e), il a été témoin d'une nouvelle tentative brésilienne ayant échoué sur sa transversale (81e). Et malgré un ultime arrêt en fin de rencontre, il n'a pas pu empêcher la défaite des siens.

• Milenkovic (6) : très solide, le défenseur de la Fiorentina a, à plusieurs reprises, joué au pompier de service, n'hésitant pas à dégager de longs ballons quand la situation le demandait. Fort de son jeu de tête, l'imposant défenseur axial droit a participé à bien contenir Vinicius Junior sur son flanc. De nouveau décisif sur une situation de un contre deux (68e), il est également bien parvenu à fermer la porte aux offensifs adverses.

• Veljkovic (5,5) : le défenseur central axial serbe a longtemps participé à empêcher les attaquants du Brésil de se distinguer. Dégageant son camp à de nombreuses reprises (6), il a également fait preuve d'une justesse technique notable pour un joueur évoluant à son poste (6 ballons perdus sur 51 touchés), également intéressant dans le jeu long.

• Pavlovic (7) : possiblement l'homme du match côté serbe. Le successeur annoncé de Nemanja Vidic a démontré pourquoi la comparaison avec l'ancien défenseur de Manchester United pouvait être faite. Impressionnant sur le plan physique, il a longtemps contrarié Raphinha, s'opposant à toutes les tentatives d'incursions de l'ailier du FC Barcelone. Balle au pied, il s'est également distingué par sa capacité à la porter dans le camp adverse, lui qui a d'ailleurs été averti alors qu'il tentait de récupérer le cuir dans l'aire de jeu auriverde (6e). Impérial sur un tacle glissé pour ôter une opportunité de frappe à Raphinha (53e), il a, malheureusement pour lui, été dominé par Richarlison sur l'ouverture du score des Jaune et Vert (63e).

• Zivkovic (5) : auteur d'un joli retour dans les pieds de Vinicius Junior (13e), il a cependant été en retard sur une prise de profondeur de l'ailier madrilène (28e). À l'image de son pendant côté gauche, il a beaucoup accompagné les remontées de balle de son équipe, apportant de la présence dans le camp brésilien. Remplacé par Nemanja Radonjic (57e) qui a été trop peu en vue, un petit peu à l'instar de ses coéquipiers offensifs ce soir.

• S. Milinkovic-Savic (5) : véritable électron libre au milieu du terrain serbe, le joueur de la Lazio Rome a fourni de nombreux efforts pour endiguer les vagues auriverde. Polyvalent, il a beaucoup apporté dans l'aspect défensif, mais n'aura pas su assez peser dans le domaine offensif, symbole d'une équipe finalement trop peu dangereuse pour faire passer quelques frissons à l'arrière garde brésilienne.

• Gudelj (5) : positionné à la pointe basse du triangle du milieu de terrain de la Serbie, le joueur du Séville FC a été chargé de faire le lien entre ses lignes défensive et offensive. Auteur d'un début de second acte compliqué, il a perdu le ballon menant à la grosse opportunité de Raphinha (46e) et a été fautif l’entrée de la surface (49e), offrant une belle opportunité à Neymar d'ouvrir le score sur coup-franc, le pénalisant dans le même temps d’un carton jaune. Remplacé par Ivan Illic (57e).

• Lukic (5,5) : plus travailleur que Nemanja Gudelj, il n’en demeure pas moins un bon manieur de ballon. Précis dans son jeu de passe, le milieu de terrain du Torino a beaucoup couru. Alternant régulièrement avec son coéquipier la position de sentinelle, il ne s'est cependant pas montré assez dominant dans les duels, en perdant 5 sur les 7 qu'il a eu à disputer. Remplacé par Darko Lazovic (66e).

• Mladenovic (5) : occupant d'une position très avancée en phase offensive, le piston gauche du PAOK Salonique a également participé au travail défensif, venant s'incorporer dans l'entrejeu de son équipe quand son bloc occupait le milieu du terrain. Remplacé par Dusan Vlahovic (66e), initialement laissé sur le banc en raison d'un problème physique et dont l'entrée n'a que trop peu pesé.

• Tadic (4) : accompagnant Aleksandar Mitrović sur le front de l'attaque serbe, le meneur de jeu de l'Ajax Amsterdam n'a cependant certainement pas délivré la meilleure prestation de sa carrière. Plus remarqué par son travail de pressing que par ses nombreuses - et connues - qualités techniques, le capitaine serbe a perdu de nombreux ballons (17), butant régulièrement sur ses opposants directs.

• Mitrovic (4,5) : le serial-buteur de Fulham n'aura, ce soir, pas su trouver la faille dans la défense brésilienne. En même temps, il faut dire qu'il n'en a pas vraiment eu l'occasion. Titulaire d'un rôle de pivot autour duquel a gravité Dusan Tadic, le numéro 9 des Beli Orlovi s'est montré important dans sa capacité à décrocher, de sorte à permettre la remontée de son bloc-équipe. Remplacé par Nemanja Maksimovic (83e).