PSG : Luis Enrique allume la mèche avant le sprint historique !
Souriant, détendu et résolument confiant, Luis Enrique a donné le ton ce mercredi au Campus PSG de Poissy, à l’occasion d’un Media Day exceptionnel organisé à quelques jours des deux finales majeures qui attendent le club parisien. Devant une large assemblée de journalistes, l’entraîneur du Paris Saint-Germain a affiché une sérénité assumée et une foi inébranlable en son groupe, à l’approche du sprint final vers un quadruplé historique. Entre ambition, méthode et calme olympien, le technicien espagnol a livré un message clair : Paris est prêt.

Le Paris Saint-Germain aborde les prochaines semaines avec l’ambition de conclure l’une des saisons les plus marquantes de son histoire. Déjà assuré du titre de champion de France pour la treizième fois et vainqueur du Trophée des Champions en début d’année, le club de la capitale a survolé les compétitions nationales avec une autorité incontestable. À cela s’ajoute une moisson éclatante lors des trophées UNFP, où les distinctions individuelles ont salué la domination collective d’un effectif taillé pour les sommets. Mais l’essentiel reste à venir : deux finales, deux trophées à aller chercher pour transformer une très belle saison en une campagne légendaire. La Coupe de France, d’abord, face au Stade de Reims, puis surtout la Ligue des Champions contre l’Inter Milan, ultime marche vers un quadruplé inédit et une place définitive dans l’histoire du football européen. C’est dans ce contexte d’effervescence et de tension positive que le PSG organise, ce mercredi 21 mai, un media day exceptionnel au Campus de Poissy. Cette matinée, ouverte à la presse, permet d’assister à l’entraînement, de recueillir les impressions des joueurs en zone mixte et d’écouter Luis Enrique en conférence de presse. Pour le club, il s’agit d’un moment stratégique : montrer la sérénité d’un groupe concentré, l’unité d’un vestiaire tourné vers un objectif commun et la confiance d’un staff à l’approche des grandes échéances. C’est aussi une manière de maîtriser la communication dans une période d’exposition maximale, tout en affichant une image de puissance et de maturité.
Ce rendez-vous médiatique ne sert pas seulement à remplir les pages des journaux : il incarne la posture d’un PSG en mission, prêt à entrer dans une nouvelle dimension. Après une séance d’entraînement de plus d’une heure, Luis Enrique s’est présenté en conférence de presse, dans une salle pleine à craquer pour l’occasion. L’entraîneur espagnol a rapidement voulu mettre les choses au clair. Avant de parler de la Ligue des Champions que tout le monde attend, il y a une autre finale à ne pas sous-estimer, celle face au Stade de Reims samedi dans l’ultime rencontre de la Coupe de France : «je me concentre sur les deux matchs, la finale de Coupe de France puis celle de la Ligue des champions. Il n’y a rien de très spécial à préparer. Nous sommes ici en raison du football que nous jouons. Je ne saurai pas dire qui est le plus facile à préparer. Le match le plus important, c’est celui où nous sommes arrivés. Ce sont des matchs différents, ça arrive peu souvent de jouer ce genre de matchs. Ce qui t’entoure est différent, il y a une forte pression et il faut gérer ce moment. Les étoiles s’alignent ? Je ne sais pas, je ne suis pas devin. Ce qui est important pour nous, c’est l’ADN, jouer notre meilleur jeu et être les premiers à marquer l’histoire en remportant la Ligue des Champions mais il y a une autre équipe qui a le même objectif que nous».
Deux finales pour enfin rêver très grand !
Avant de rentrer dans le vif du sujet, Luis Enrique a tenu à donner ses observations et autres analyses des Nerazzurri, lorsqu’il a regardé cette double confrontation historique entre le FC Barcelone et l’Inter Milan en demi-finale de la Ligue des Champions. Il en a : «deux matchs très beaux à voir en tant que fan, mais aussi comme entraîneur. Il y a eu plus de buts que je le pensais. L’Inter n’a jamais été derrière et cela indique la capacité qu’ils ont à gérer les choses, peu importe le moment du match. Ils sont bons en attaque statique, très bons sur coups de pied arrêtés. J’espère que la finale ne ressemblera pas à ces deux matchs. Ils aiment avoir le ballon et nous avons les mêmes caractéristiques. Nous connaissons Lautaro et Thuram, deux joueurs dans l’axe. Mais l’Inter, c’est plus que ça, ils peuvent jouer un football collectif. C’est une équipe qui nous ressemble beaucoup parce qu’elle aime avoir le ballon. Peu importe s’il manque des joueurs, tu verras toujours les mêmes choses sur le terrain. Une équipe faite à l’image d’un grand entraîneur, Inzaghi, et qui a de l’expérience. Mais nous sommes aussi une équipe difficile à jouer. Physiquement, ils sont plus forts que nous, ils sont très bons sur coups de pied arrêtés. Sur le papier, je crois que c’est l’une des meilleures finales de la Ligue des champions de ces dernières années».
Rafel Pol, Guillem Hernández, Borja Álvarez, Pedro Gómez, Alberto Piernas… Ses noms ne sont peut-être pas familiers à toute la planète du football français. Mais à Paris, les assistants et autres membres du staff de Luis Enrique sont des engrenages précieux pour faire tourner un moteur parfaitement huilé. L’ancien sélectionneur de la Roja a tenu à rendre hommage à ses adjoints : «ma meilleure qualité est de choisir mon entourage. Ce sont des personnes qui tirent le meilleur de moi, qui me sortent de mon confort. J’ai cette capacité à être anticonformiste. Il faut chercher des zones inexplorées et je suis entouré de gens de très haut niveau, dont des gens qui étaient au club et se sont adaptés à notre staff. Sans un staff très fort, un entraîneur n’est rien. L’ambiance parfaite dans le groupe ? Au lieu de venir travailler, tu viens prendre du plaisir. Ce sont des privilégiés parce qu’ils se dédient à leur métier. Il faut continuer à prendre du plaisir, être ambitieux et faire face ces dix jours avec la meilleure mentalité et prendre du plaisir». Dans l’ombre de Luis Enrique, son staff joue un rôle central dans la montée en puissance du PSG cette saison. Composé de proches collaborateurs de longue date, alliant exigence, innovation et gestion humaine, ce noyau technique apporte rigueur et constance au quotidien. Préparation physique millimétrée, séances tactiques pointues et attention portée à chaque détail ont permis de construire un collectif solide, performant et parfaitement aligné avec la philosophie du coach. Un travail de l’ombre essentiel, qui éclaire les ambitions parisiennes sous un jour nouveau.
À dix jours de la fin officielle de la saison 2024/2025, Luis Enrique en a profité pour faire le bilan d’une campagne harassante qui n’a pas été de tout repos. Entre la phase de championnat de C1 décevante et les critiques parfois virulentes sur sa gestion et sa philosophie, l’entraîneur espagnol n’en tire que du positif, mais surtout de la fierté : «j’étais enchanté par ce que j’ai vu, ce que nous avons tenté. Des joueurs étaient critiqués et ont explosé. On a dû surmonter tout ça. On a joué des matchs de très haut niveau en Ligue des Champions et on les a perdus, comme contre l’Atlético et Liverpool. Le changement, c’est quand on est sorti du blocage en termes d’efficacité. Des joueurs ont réussi à mieux se placer dans la surface. On est passé de statistiques lamentables aux meilleures en Europe. C’est la même version de l’équipe, mais avec l’efficacité. Nous avons marqué plus de buts que la saison dernière, et plus de joueurs ont délivré des passes décisives. Nos chiffres sont exceptionnels. Pour arriver cela, il faut que nos joueurs donnent le ballon à celui qui est le mieux placé. Beaucoup de joueurs ont marqué ou délivré des passes et je suis très content de ne pas dépendre d’un seul joueur». Dans le regard de Luis Enrique, ce mercredi à Poissy, brillait plus qu’une simple assurance tactique : l’éclat d’un rêve en train de se concrétiser. À l’aube d’un possible chef-d’œuvre, son discours a résonné comme une promesse tranquille — celle d’un groupe en harmonie, d’un destin qui se construit pas à pas, avec rigueur et passion. Dans cette atmosphère suspendue, entre concentration et espoir, le PSG ne semble pas seulement viser des trophées, mais écrire une page de légende.
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