LOSC : le réveil tant attendu d’Hákon Haraldsson

Par Jordan Pardon
3 min.
Hakon Haraldsson avec le LOSC @Maxppp

Discret en début de saison après un transfert difficile à digérer, Hákon Haraldsson a su se remettre la tête à l’endroit. Désormais titulaire chez les Dogues, l’Islandais devrait être un atout de taille sur cette fin de saison à grande vitesse.

Le temps d’adaptation. Cette donnée si chère aux entraîneurs au moment de protéger leurs nouveaux joueurs. S’il n’est pas une science exacte, ni la raison de tous les échecs, ce concept nous rappelle avec le cas d’Hákon Haraldsson qu’il mérite parfois plus de crédit. Lancé en professionnels à 15 ans, le natif d’Akranes (Islande) n’avait encore rien vu d’autre que le Nord de l’Europe avant cet été, ce qui avait conduit Paulo Fonseca à faire preuve de prudence et de patience avec lui. Sans le brusquer, le technicien portugais l’a progressivement incorporé dans son onze lors des derniers matches et les résultats sont évidents. Après une première partie de saison en deçà des attentes, nées du prix de son transfert assez important pour un club comme le LOSC (15 millions d’euros), Haraldsson a su faire fi et se réfugier dans le travail. Aujourd’hui, le blondinet prend de l’épaisseur et a récemment révélé s’imposer quatre séances de musculation hebdomadaires en plus.

La suite après cette publicité

Conjugué à cela la blessure d’Angel Gomes, absent pour encore quelques semaines, le joueur de 20 ans dispose désormais d’un terrain d’expression assez large, et surtout, de la confiance de son entraîneur. Avec une fin de saison effrénée, qui va se laisser aller au rythme de la course à la C1 (Lille est 4e, à trois points de Monaco, 3e), via le championnat, et à l’espoir de triompher en C4 (Lille affrontera le favori Aston Villa en 1/4 de finale), Haraldsson aura encore l’occasion de briller dans le Nord. « Il m’a fallu un temps d’adaptation, ce n’est jamais facile d’arriver dans un nouveau pays. J’ai aussi eu quelques blessures qui m’ont gêné. Mais j’ai beaucoup travaillé et je me sens plus fort désormais », expliquait le joueur ces dernières semaines.

À lire L1 : Lille grimpe sur le podium après son succès à Metz

Fonseca en a fait l’un de ses hommes forts

Titularisé face à Toulouse en février (3-1), une rencontre durant laquelle il avait débloqué son compteur but en Ligue 1, Haraldsson a depuis gagné son abonnement dans le onze de Paulo Fonseca. Récemment, le technicien portugais s’était justement réjoui de l’état de service de son joueur : «Hakon traverse une très bonne période, il est en forme et en confiance. C’est un jeune joueur qui a eu besoin de temps pour s’adapter. Mais aujourd’hui c’est un joueur différent et qui comprend bien notre jeu. Son travail entre les lignes et sur le côté gauche a été très important», louait-il après la victoire du LOSC contre Lens vendredi (2-1).

La suite après cette publicité

Déséquilibrant, malléable tactiquement, généreux dans le don de soi, Haraldsson a rendu lors du derby sa meilleure copie avec le LOSC depuis août. Entre temps, le joueur s’était également offert un bol d’air frais avec sa sélection. Excellent face à Israël puis l’Ukraine lors des barrages pour l’Euro en mars, l’ancien joueur de Copenhague était tout proche de vivre un instant de gloire avec les Strákarnir okkar, huit ans après la seule et unique participation de l’Islande à un championnat d’Europe. Qu’à cela ne tienne, cette montée en puissance d’Haraldsson tombe à point nommé pour le club nordiste, engagé dans le sprint final de sa saison et dans les semaines à trois matchs. En attendant, peut-être, la future promotion d’Haukur (17 ans), petit frère d’Hákon qui évolue pour le moment avec les U19 lillois.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité