La Ligue 1 veut négocier une baisse généralisée des salaires jusqu'en 2024 !

Par Matthieu Margueritte
2 min.
Jean-Michel Aulas en tribunes @Maxppp

Très durement touchés par la crise du coronavirus ainsi que par le feuilleton Mediapro, les clubs de l'élite cherchent à survivre. Et cela risque de passer par une baisse des salaires.

Les clubs de Ligue 1 sont dans le dur. La saison dernière, l’arrêt prématuré de l’exercice 2019/2020 avait privé les formations de l’élite du reste des droits TV qu’ils devaient toucher pour la fin de la saison. Quelques mois plus tard, la situation ne s’est pas arrangée. Le championnat a certes repris, mais sans public. Du coup, plus de recettes billetterie les jours de match. Un énorme manque à gagner pour beaucoup. Et puis Mediapro est venu mettre tout ce petit monde dans un bourbier encore plus important.

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En refusant de payer les échéances prévues jusqu'à la trêve hivernale, le groupe sino-espagnol n’a pas payé une ardoise de 340 M€ environ. Au final, il a même réussi à se débarrasser des droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2 en échange d’un chèque de 100 M€. Résultat : les clubs et la LFP recherchent activement un nouveau diffuseur et sont sûrs que personne en paiera le montant promis par Mediapro. Des grosses pertes sont donc à prévoir. Et pour tenter de sauver les meubles, les dirigeants français s’activent en coulisses.

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Une baisse jusqu'en 2024

En effet, outre la quête d’un nouveau diffuseur, L’Equipe annonce que quatre présidents de club, à savoir Jean-Michel Aulas (OL), Marc Keller (Strasbourg), Jean-Pierre Caillot (Reims) et Loïc Féry (Lorient) ont une mission : négocier avec l’UNFP (le syndicat des joueurs) un accord pour que les joueurs acceptent une baisse de salaire généralisée. « La bulle du football a permis le développement des rémunérations des joueurs, elle a profité à l'arbitrage... Aujourd'hui, on traverse une crise durable, avec des droits télé qui vont être négociés à la baisse sur plusieurs années. Il est normal de réfléchir à ce qui peut être fait », a confirmé Caillot au quotidien.

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Mais ce n’est pas tout. L’objectif est donc de persuader les acteurs du ballon rond de faire un effort (le pourcentage de baisse n’a pas été précisé), et ce, jusqu’en 2024, soit durant la période des droits négociés avec Mediapro. Les joueurs seront-ils réceptifs ? « La situation des clubs est grave. Nous sommes conscients des problèmes. Nous le dirons aux joueurs, mais ce sont eux qui décideront », a d’ores et déjà prévenu le co-président de l’UNFP, Philippe Piat. Affaire à suivre.

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