France - Danemark : les notes du match

Par La Rédaction FM
14 min.
Kylian Mbappé célèbre avec la France contre le Danemark @Maxppp

Portée par le doublé d'un Kylian Mbappé, par ailleurs décevant, l'équipe de France s'est imposée d'une courte tête face au Danemark (2-1). Une victoire précieuse permettant aux hommes de Didier Deschamps de valider leur billet pour les huitièmes de finale de ce Mondial 2022.

La France enchaîne. Ce samedi, en attendant un alléchant Argentine-Mexique (20 heures) dans le groupe C, l'équipe de France a pris le meilleur sur le Danemark (2-1) au stade 974, dans le cadre de la deuxième journée de la phase de poules de la Coupe du Monde 2022, grâce à un doublé de Kylian Mbappé. Les Bleus, avec Koundé, Varane et Theo Hernandez titulaires d'une équipe très peu remaniée au coup d'envoi, ont su se sortir d'un match particulier qu'ils auront constamment dominé et qu'ils auront au final mérité de gagner.

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La France a eu du mal

L'un des faits marquants de cette partie restera ce plaquage de Christensen sur Mbappé, qui venait de lui chiper le ballon pour filer droit au but, qui aurait pu lui valoir plus que le simple carton jaune distribué par M. Marciniak (20e). Sinon, les 45 premières minutes ont nettement été à l'avantage des Bleus, qui ont manqué de précision, à l'instar de cette reprise manquée d'un Mbappé idéalement servi par Dembélé dans la surface (40e), quand ils n'ont pas buté sur Schmeichel, comme Rabiot de la tête (21e), ou sur la défense (30e, 33e).

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Hormis un tir de Cornelius ayant fui le cadre de Lloris à la conclusion d'un contre danois (36e), la Danish Dynamite n'aura pas vraiment réussi à se montrer dangereuse. Au retour des vestiaires, l'ancien Bordelais a d'ailleurs cédé sa place à un autre ancien de la Ligue 1, Braithwaite, afin de mieux exploiter les brèches dans la défense tricolore. Et l'équipe de France tombait peu à peu dans le faux rythme imposé par le bloc bien en place du Danemark. Il fallait attendre une différence faite par la vitesse de Mbappé pour voir le joueur du PSG buter sur Schmeichel (57e), alors que Griezmann, sur une ouverture signée Tchouameni, manquait de justesse dans le dernier geste (59e).

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Mbappé endosse le costume de héros

Cela a néanmoins fait office de coup d'accélérateur pour les Bleus. Après un relai avec Hernandez dans la surface, Mbappé ne ratait cette fois pas son geste pour ouvrir le score (1-0, 61e). Insuffisant néanmoins pour sortir les Français du piège tendu par la Danish Dynamite, car sur un corner et après une déviation d'Andersen, ce même Christensen à la limite du rouge en première période devançait Rabiot pour placer une tête imparable pour Lloris (1-1, 68e). Le capitaine tricolore a même évité le pire aux siens en repoussant une tentative de Damsgaard (73e).

Secoués, les hommes de Didier Deschamps, qui rappelait Varane (pour Konaté) après 74 minutes, ont tenté de reprendre les devants à plusieurs reprises (78e, 79e, 80e). Et alors qu'ils auraient pu s'incliner si Braithwaite avait été plus précis au premier poteau (81e), Mbappé a surgi à la réception d'un centre rentrant au second poteau d'un très bon Griezmann pour pousser le cuir au fond des filets à l'aide de sa cuisse (2-1, 86e). Grâce au doublé de KM7, ses 13e et 14e buts sur ses 12 derniers matchs en sélection, l'équipe de France valide déjà sa place en 8e de finale et brise en même temps la malédiction des champions du monde. Le Danemark jouera sa qualification contre l'Australie, 2e de ce groupe D.

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L'homme du match : Griezmann (8,5) : contraint d'afficher son tout meilleur niveau en l'absence de Karim Benzema, le milieu offensif de l'Atlético de Madrid a encore fait le travail. Dans un rôle de meneur de jeu et pour sa 112ème sélection (42 buts) avec les Bleus, l'ancien de la Real Sociedad, peu avare d'efforts, n'a pas déçu. Malgré une perte de balle et quelques imprécisions techniques en début de match, il s'est montré très intéressant dans la manière de frapper les coups de pied arrêtés. Toujours aussi impliqué défensivement, il a également fait preuve de toute sa classe pour servir Mbappé en profondeur d'un superbe extérieur (19e) ou pour inquiéter Schmeichel d'une belle frappe tentée dans un angle fermé (33e). Tout proche d'ouvrir le score après un superbe contrôle de la poitrine, il voyait finalement sa tentative s'envoler (60e). Un volume de jeu précieux (6 ballons récupérés, 100% de duels remportés) finalement récompensé par une passe décisive au bout du temps réglementaire. Le retour d'un très grand Grizou au meilleur moment. Remplacé par Fofana (90+3e).

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France

- Lloris (5) : rapidement surpris lors de la première journée de ce Mondial face à l'Australie, le dernier rempart et capitaine des Bleus a vécu une rencontre très tranquille face au Danemark. Pour sa 141ème sélection, le portier des Spurs s'est contenté de se montrer rassurant dans les airs. Profitant de la domination collective des siens, il n'a quasiment pas été inquiété par les coéquipiers de Mikkel Damsgaard. Impuissant sur la tête puissante de Christensen (68e), il peut regretter un certain attentisme de sa défense sur le but égalisateur. D'une belle parade devant Lindström, il permet cependant aux Bleus de ne pas être menés (73e). Frustrant.

- Koundé (3,5) : préféré à Benjamin Pavard, en difficulté face aux Socceroos, le défenseur du FC Barcelone débutait dans le couloir droit de l'arrière-garde tricolore. Bien aidé par l'implication défensive de Dembélé, l'ancien joueur de Séville a parfaitement contrôlé les montées de Maehle et les quelques percées de Damsgaard. Communiquant très souvent avec Varane le numéro 5 des Bleus s'est également signalé aux abords de la surface adverse (30e). Averti pour une semelle sur la cheville de Nelsson (43e), il a parfois fait preuve d'une maladresse coupable. En retard face à Braithwaite, il n'a pas convaincu.

- Varane (6) : de retour dans le onze de départ de Didier Deschamps en lieu et place d'Ibrahima Konaté, l'ancien Madrilène, aujourd'hui sous les couleurs de Manchester United, a réalisé un premier acte de haut niveau. Rapidement à l'aise dans ses interventions défensives (11e, 19e, 74e), il a par ailleurs apporté toute sa présence dans les airs sur les phases arrêtées offensives (11e, 13e). Tranchant, Varane a gardé la même rigueur au retour des vestiaires. Un match plein pour lui, sans aucune alerte physique. Remplacé par Konaté (74e).

- Upamecano (8) : très solide contre l'Australie et une nouvelle fois aligné dans la charnière centrale des Bleus, le numéro 18 des champions du monde en titre s'est clairement montré à la hauteur du rendez-vous. Fort d'une très belle présence physique (7e, 32e, 34e, 42e, 49e, 67e), le défenseur bavarois n'a jamais failli face à Cornelius, esseulé. Intéressant dans la relance, il a particulièrement rayonné au Stade 974 (100% dans les duels, 6 ballons récupérés). Toujours aussi impressionnant au retour des vestiaires, il n'a rien laissé aux Danois. Ou presque. En retard dans les airs, il voyait finalement Christensen crucifier Lloris (68e). Le seul hic d'une performance XXL.

- T.Hernandez (7) : en l'absence de son frère Lucas, victime d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit, Théo était logiquement aligné dans le couloir gauche de l'équipe de France. Toujours aussi intéressant sur le plan offensif, notamment au travers de ses nombreuses projections, le Milanais a surtout fait preuve d'une énorme solidité défensive, que ce soit face à Rasmus Nissen Kristensen ou Jesper Lindström. Concentré tout au long de cette rencontre, il est finalement récompensé d'une passe décisive pour Mbappé (61e).

- Tchouaméni (7) : présent aux côtés d'Adrien Rabiot dans un rôle de double pivot, le milieu de terrain du Real Madrid est timidement rentré dans ce choc. Fort d'un impact physique toujours aussi bluffant (23e), l'ancien Monégasque est progressivement monté en puissance dans l'entrejeu. Précis dans l'orientation, précieux dans le duel, il a parfois compensé les oublis de la défense française, à l'image de cette frappe de Damsgaard, parti seul en profondeur (35e). Sans briller particulièrement et plus en souffrance après l'heure de jeu, il a malgré tout permis aux siens de conserver une emprise globale sur le plan collectif. Il est, par ailleurs, tout proche de redonner l'avantage à l'équipe de France (79e) en fin de rencontre.

- Rabiot (6,5) : fort d'une première sortie réussie dans ce Mondial sous le maillot tricolore, l'ancien Parisien a rendu une nouvelle copie intéressante. D'abord appliqué à bien quadriller sa zone dans l'entrejeu, le joueur de la Juve s'est également projeté offensivement, à l'image de cette tête, proche de tromper le portier danois (21e). Consistant, il s'est également avéré essentiel dans le combat physique (4/6 dans les duels). En retard sur le but égalisateur, son match reste, malgré tout, globalement sérieux. Il aurait même pu devenir le héros de cette soirée si son superbe retourné acrobatique du pied gauche ne s'était pas envolé au-dessus des cages danoises.

- Dembélé (7,5) : très actif des deux côtés du terrain et passeur décisif contre les Australiens, le phénomène du Barça n'a pas tardé à se mettre en évidence dans ce choc. Après une première sortie de balle dévastatrice (5e), l'ancien Rennais s'est souvent montré disponible pour les siens. Très juste techniquement, symbole d'un joueur en pleine confiance, il a régulièrement provoqué Maehle par ses dribbles. Précis dans la transmission, à l'image de ce magnifique centre pour Rabiot (21e), son implication défensive (5 ballons récupérés) est également louable. Irrésistible, il était à l'origine de tous les bons coups tricolores. Plus discret après l'heure de jeu, il cédait finalement sa place à Coman (75e), à l'origine du second but tricolore.

- Griezmann (8,5) : voir ci-dessus

- Mbappé (7) : très remuant, passeur décisif et buteur contre l'Australie, la locomotive du football français a totalement manqué son premier acte. Pour sa 61ème sélection, le buteur du PSG est apparu très discret. Excepté un premier démarrage tranchant tout proche de mener à l'exclusion de Christensen (19e), le Bondynois a surtout fait preuve d'un manque de réalisme devant le but (40e, 45+2e, 59e) et d'un important déchet technique (10 ballons perdus, 2 duels remportés sur 6). Dangereux sur une frappe limpide peu avant l'heure de jeu (57e), il finissait, malgré tout, par faire la différence. Trouvé en retrait par Hernandez, il surgissait pour libérer les Bleus (61e). A la réception du centre de Griezmann, il permettait même aux Bleus de l'emporter (86e). Globalement décevant, il s'offrait ainsi son 30ème et 31ème but sous le maillot bleu. Décisif.

- Giroud (4,5) : auteur d'un doublé lors de la première journée du groupe D, lui permettant au passage d'égaler le record du nombre de buts en équipe de France (51) de Thierry Henry, l'attaquant de l'AC Milan n'a pas eu la même réussite en première période. Dans un rôle de premier pressing, celui qui fêtait sa 116ème sélection a malgré tout fait parler son jeu de tête. Que ce soit défensivement sur phases arrêtées ou offensivement sur la remise de Rabiot (10e) et le centre de Hernandez (37e), Giroud a pris le dessus dans les airs. En vain. Remplacé par Thuram (63e), auteur d'une entrée décevante.

Danemark

  • Schmeichel (4) : mis à contribution sur une tête dangereuse d'Adrien Rabiot (21e), le dernier rempart a certainement soufflé après avoir vu une reprise de Kylian Mbappé fuir son cadre. Un prémisse de ce qui allait se passer en seconde période, battu à l'heure de jeu (61e), trompé par une frappe déviée par son défenseur. S'il n'a finalement pas eu d'énormes occasions à sortir de son cadre, il a eu le bonheur de voir plusieurs tentatives passer à proximité de ce dernier. Auteur d'une dernière intervention hasardeuse, il a de nouveau été trompé par Kylian Mbappé en fin de rencontre (86e).

  • Maehle (4) : en difficulté face à la vivacité d'Ousmane Dembélé, le latéral gauche de l'Atalanta Bergame a manqué de justesse. Naviguant sur toute la longueur de l'aire de jeu, il a perdu de nombreux ballons, mais a tout de même réalisé un travail défensif de qualité, multipliant les tacles et prêtant main forte à ses coéquipiers pendant les temps forts français.

  • Nelsson (5) : remplaçant Thomas Delaney, blessé, le défenseur de Galatasaray a profité de la maîtrise danoise de début de rencontre pour toucher de nombreux ballons. Dans un duel âpre avec Olivier Giroud, le joueur de 24 ans a été très intéressant dans l'aspect physique, lui qui a vu les vagues françaises s'enchaîner sur son côté gauche.

  • Christensen (5,5) : auteur de son propre sacrifice pour empêcher Kylian Mbappé de filer au but (20e), le patron de la défense scandinave a souvent été pris de court sur les balles en profondeur distillées par les joueurs de l'équipe de France. Malheureux sur le but de Kylian Mbappé (61e), il s'est rapidement rattrapé en inscrivant le but égalisateur quelques minutes plus tard (68e).

  • Andersen (4) : l'ancien de l'Olympique Lyonnais a beau avoir dominé ses duels aériens, il a néanmoins été plus en difficulté face aux prises de vitesse de Kylian Mbappé. Dépassé dans son dos sur l'ouverture du score tricolore (61e), il a ensuite pris le meilleur sur Dayot Upamecano pour dévier le ballon précédant l'égalisation des Danois (68e).

  • Kristensen (5,5) : lui qui avait été si bon face à cette même équipe de France sur la pelouse du Parken a vécu une soirée différente sur celle de Stadium 974, sans pour autant avoir été mauvais. Présent dans l'accompagnement des offensives de son équipe, il a également su répondre à son opposition face à Kylian Mbappé, parvenant à plutôt bien fermer la porte à l'ailier tricolore, malgré une intervention trop tendre sur le second but du Parisien (86e). Remplacé par Alexander Bah (90e).

  • Eriksen (5,5) : dans un rôle plus reculé que celui qui lui attrait habituellement, le Mancunien a tout de même pesé sur le jeu de son équipe. Souvent positionné entre les lignes bleues, il s'est notamment distingué en étant à la baguette sur le corner de l'égalisation danoise (68e). Toujours aussi intéressant dans sa capacité à aérer le jeu, il n'a pas non plus été avare d'efforts dans les courses défensives.

  • Hojbjerg (6) : premier relanceur de l'entrejeu danois, le joueur de Tottenham a, comme à son habitude, fait preuve d'un travail de courses de tous les instants. Intéressant dans la conservation du ballon, il a tenté d'aérer le jeu par des passes latérales sur ses côtés droit et gauche. Présent dans tous les compartiments du jeu, il a encore prouvé pourquoi il était un joueur essentiel du système danois.

  • Lindstrøm (4,5) : peut-être l'un des joueurs les plus décevants de la première période. Constamment battu dans l'impact physique, le joueur de l'Eintracht Francfort a subi les courses défensives de ses adversaires tricolores. D'influence offensive réduite au quasi-néant en première période, il s'est montré plus dangereux en seconde, contraignant notamment Hugo Lloris à la parade à un moment charnière de la rencontre (73e). Remplacé par Christian Nørgaard (85e).

  • Damsgaard (3,5) : révélation de l'Euro 2021, a, ce samedi, été moins en verve. Tentant pourtant d'apporter de la présence sur le flanc gauche danois, il a régulièrement été dépassé par l'impact physique imposé par ses adversaires directs. Un match difficile pour le joueur de Brentford, contraint à lutter pour la domination de la zone médiane du terrain. Remplacé par Kasper Dolberg (73e) qui aurait pu s'offrir une passe décisive à dix minutes du terme de la rencontre.

  • Cornelius (3,5) : esseulé à la pointe de l'attaque danoise, le grand attaquant danois aurait pu voir sa rencontre être écourtée si sa semelle sur Olivier Giroud avait été sanctionnée d'un carton rouge. En dépit de la première frappe tentée par son équipe (36e), c'est certainement une soirée quelque peu frustrante qu'a vécu l'ancien Girondins. Remplacé par Martin Braithwaite (46e) qui a apporté du mouvement sur le front de l'attaque pour ouvrir des espaces aux joueurs placés juste derrière lui.

Les compositions officielles au coup d'envoi

Le XI de l'équipe de France

Le XI du Danemark

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