Nouveau système, déceptions, révélations : ce qu'il faut retenir du tournoi des Bleus

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Le onze de l'équipe de France pour la finale de Ligue des Nations. @Maxppp

Les Bleus viennent de remporter le Final Four de la Ligue des Nations. Un mini tournoi qui a été riche en enseignements.

Le rassemblement tricolore n’aura duré qu’une semaine. Suffisant pour ramener une Ligue des Nations dans la vitrine à trophées de la FFF ainsi que quelques enseignements. Car il y a eu du changement au sein de l’équipe de Didier Deschamps. Nous vous proposons donc un petit tour d'horizon des leçons à tirer de cette parenthèse internationale.

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Le 3-4-3 (ou 3-4-2-1)

Installé face à la Finlande, ce nouveau système a été choisi par le sélectionneur afin de redynamiser une équipe de France à l’arrêt. Séduisants face aux Scandinaves, les Tricolores ont certes encaissé trois buts en deux matches (2 contre la Belgique, 1 contre l’Espagne), mais ils ont affiché un visage plus séduisant quand ils ont su se rebeller. Défensivement, cette nouvelle mise en place a permis, par exemple, à un Jules Koundé de s’imposer enfin à son vrai poste, celui de défenseur central. Après avoir été trimballé à la place de latéral, sans succès, le Sévillan revit. Toujours en défense, ce 3-4-3 a également permis d’avoir plus de renforts lorsqu’il a fallu défendre la cage de Lloris, notamment avec les deux pistons.

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Theo Hernandez a marqué beaucoup de points

Pendant longtemps, le frère de Lucas faisait passer ses messages dans les médias. À 24 ans, le latéral gauche de l’AC Milan a enfin pu découvrir l’équipe de France. Et après ses prestations contre a Belgique et l’Espagne, il n’est pas près de ressortir du onze de Deschamps. Le changement de système n’a pas eu d’impact négatif sur lui. Défensivement, il peut se permettre de revenir un peu moins avec les trois centraux positionnés dans l’axe. Offensivement, par contre, son rôle est extrêmement important sur les phases offensives. Timide en première période face aux Belges, il s’est lâché au fil des minutes avant d’aller inscrire le but du 3-2. Idem face à la Roja. En difficulté lors des 45 premières minutes, il est revenu avec de meilleures intentions. Résultat : une barre transversale et une passe décisive pour Kylian Mbappé.

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Karim Benzema plus que jamais leader de l’attaque bleue

Si Kylian Mbappé a su répondre aux attentes après avoir occupé le terrain médiatique juste avant la Ligue des Nations, Karim Benzema n’est pas en reste. Meilleur artilleur des Bleus à l’Euro, l’attaquant du Real Madrid a de nouveau fait trembler les filets. Et plutôt joliment. Auteur du but de l’espoir contre la Belgique, il a égalisé face à l’Espagne. Surtout, il a rapidement intégré le clan des leaders sur le terrain avec Paul Pogba. Le Merengue semble plus que jamais dévidé à rattraper le temps perdu chez les Bleus. Cerise sur le gâteau : son entente avec Mbappé s’améliore.

Plusieurs incertitudes

La France a certes remporté la Ligue des nations, mais tous les observateurs ont bien vu que tout n'était pas rose sur le terrain. En attaque, Antoine Griezmann a signé un mini tournoi mitigé. Alors que Mbappé était attendu au tournant dans l’animation du trio offensif, c’est finalement le natif de Mâcon qui a laissé une impression contrastée. Absent des débats lors des 45 premières minutes face à la Belgique, il avait su se réveiller au retour des vestiaires. Hier soir, ce n’a pas été le cas. Chargé de défendre sur Busquets, le Colchonero s’est éteint au fil des minutes. Brillant lorsqu’il formait la paire avec Benzema, il a connu plus de difficultés dans son rôle de soutien de la paire Mbappé-Benzema.

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Critiqué en sélection depuis un bon moment, auteur d’un Euro très compliqué et de plus en plus contesté à Munich désormais, Benjamin Pavard n’est plus, depuis bien longtemps, celui qui menait des frappes de bâtard en équipe de France. Installé au poste de piston droit, il semble trop limité physiquement pour tenir la cadence. Offensivement, son apport a été quasi nul. Sa sortie du terrain face à l’Espagne suivie d’un geste d’humeur sur le banc de touche résume bien son bilan. Enfin, c’est toujours aussi compliqué en bleu pour Dayot Upamecano. Dernier rempart titulaire du Bayern Munich, le défenseur central a eu l’opportunité de se montrer, un an après sa dernière apparition en sélection, en raison de la blessure de Raphaël Varane. Mais encore une fois, il s’est raté. Trop lent, il est impliqué sur le but d’Oyarzabal (64e) et provoque d’autres situations dangereuses devant le but de Lloris.

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