Séville FC - Inter Milan : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
Le Séville FC peut jubiler après sa sixième victoire en Ligue Europa @Maxppp

Au terme d'une rencontre riche en rebondissements, le Séville FC s'adjuge la sixième Ligue Europa de son histoire grâce à son succès (3-2) face à l'Inter Milan. Luuk de Jong auteur d'un doublé, fut déterminant pour son équipe.

Le Séville FC et l'Inter Milan rêvaient d'écrire l'histoire ce soir au RheinEnergieStadion de Cologne. Victorieux de Manchester United (2-1) en demi-finale, le club andalou pouvait rafler sa sixième Ligue Europa de son histoire. Côté Inter, une victoire finale en coupe d'Europe offrirait encore un peu plus de relief à la saison des hommes d'Antonio Conte. Pour ce choc, Julen Lopetegui optait pour un 4-3-3 avec les titularisations notamment de Jules Koundé, Diego Carlos et Lucas Ocampos. Côté italien, Antonio Conte s'appuyait sur un 3-5-2 avec le duo Lukaku, Lautaro Martinez en pointe. La rencontre ne pouvais pas plus mal démarrer pour la formation andalouse.

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Bien lancé dans la profondeur, Lukaku passait l'épaule devant Diego Carlos et obligeait le défenseur brésilien à commettre l'irréparable dans la surface. L'arbitre indiquait logiquement le point de penalty. L'attaquant belge ne tremblait pas et ouvrait le score (1-0, 5e). Les hommes de Lopetegui ne gambergeaient pas et égalisaient sept minutes plus tard sur leur première opportunité. Bien décalé côté droit, Navas distillait un excellent centre pour De Jong dont la tête ne laissait aucune chance à Handanovic (1-1, 12e). Les débats se hachaient quelque peu après cette égalisation, les Nerazzurri commettaient beaucoup de fautes. Mais juste après la demi-heure de jeu, Séville prenait le contrôle des opérations.

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Malgré lui, Lukaku offre la Ligue Europa à Séville

Suite à un coup-franc frappé par Banega, De Jong prenait le meilleur dans les airs sur son défenseur et ajustait Handanovic de la tête (2-1, 33e). Quelques secondes plus tard, l'Inter égalisait également sur phase arrêtée. Brozovic distillait un bon coup-franc pour Godin dont la tête ne laissait aucune chance à Bounou (2-2, 36e). Juste avant la pause, Ocampos sur un coup-franc frappé par Banega, donnait des sueurs froides à Handanovic qui devait s'employer (45+2). Au retour des vestiaires, les débats s'équilibraient entre les deux formations et les opportunités se faisaient plus rares.

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Il fallait ainsi attendre après l'heure de jeu pour entrevoir une opportunité intériste. Suite à un ballon perdu, Lukaku lancé dans la profondeur butait sur Bounou (65e). Mais contre toute attente, le Séville FC reprenait l'avantage dans le dernier quart d'heure. Suite à un coup-franc mal renvoyé par la défense transalpine, Diego Carlos voyait son retourné acrobatique dévié par Lukaku surprendre Handanovic (3-2, 74e). Vexé par ce but surprise, l'Inter Milan repartait à l'assaut des buts espagnols. Suite à un long ballon, Moses surpris par le loupé de Reguilon, négociait mal le cuir dans la surface. Le ballon revenait sur Alexis Sanchez dont la tentative était sauvée sur la ligne par Koundé (82e). Grâce à ce succès sur le fil, le Séville FC s'offrait pour la sixième fois de son histoire la Ligue Europa.

L'homme du match : De Jong (7) : titularisé à la surprise générale, l'attaquant néerlandais constitue un véritable point de fixation pour ses partenaires. Son sens du but lui permet d'être à la réception de l'excellent centre distillé par Navas pour égaliser (1-1, 12e). Dans un grand soir, le principal protagoniste profite d'un excellent coup-franc de Banega pour s'offrir un doublé (2-1, 33e). Beaucoup moins à son avantage au retour des vestiaires où ses partenaires ont moins réussi à le trouver dans de bonnes conditions. Remplacé à la 85e par En-Nesyri qui a essayé de se mettre au diapason de ses partenaires.

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Séville FC

  • Bounou (6) : le portier marocain ne peut absolument rien sur le penalty marqué par Lukaku même s'il part du bon côté (1-0, 5e). Idem sur la tête à bout portant de Godin pour l'égalisation de l'Inter (2-2, 36e). Le principal protagoniste sauve les siens au retour des vestiaires en gagnant son duel face à Lukaku (65e).

  • Navas (7) : titularisé dans le couloir droit de la défense sévillane, le capitaine emblématique du club andalou a fait parler sa qualité de centre sur l'égalisation signée De Jong (1-1, 12e). Toujours dangereux quand il prend son couloir, le défenseur n'a pas trop été mis en difficulté sur son côté ce soir. Une belle prestation effectuée par le latéral droit ce soir.

  • Koundé (7) : l'ancien Bordelais disputait la première finale de sa jeune carrière. Le natif de Paris se distingue par sa sérénité, sa science du placement. Sa bonne vision du jeu lui permet d'anticiper les situations chaudes. Sa volonté de relancer proprement reste intéressante. Le jeune défenseur central sauve les siens en taclant sur sa ligne une tentative d'Alexis Sanchez (82e). Une copie sérieuse rendue ce soir par le joueur âgé de 21 ans qui a très bien muselé Lautaro Martinez.

  • Diego Carlos (5) : titularisé aux côtés de Jules Koundé ce soir, l'ancien Nantais a vécu une entame compliquée en provoquant le penalty sur Lukaku qui amène l'ouverture du score de l'Inter (1-0, 5e). Une faute qui lui vaut un avertissement. Un premier acte cauchemardesque qui se poursuivait par la suite. L'intéressé provoque la faute sur Lukaku qui amène le coup-franc de l'égalisation italienne, avant de se faire battre dans les airs par Godin sur le but(2-2, 36e). Se reprend bien au retour des vestiaires avec un tacle salvateur sur une frappe de Gagliardini (52e). Son retourné acrobatique dévié par Lukaku permet aux siens de reprendre l'avantage (3-2, 74e). Au bout du rouleau, le défenseur central brésilien cède sa place à la 88e par Gudelj

  • Reguilon (6,5) : très intéressant dans son couloir, le latéral gauche n'a pas hésité à se projeter offensivement. Le joueur prêté par le Real Madrid a pas mal dédoublé avec Ocampos. Sérieux sur le plan défensif dans le premier acte, il n'a pas baissé le pied au retour des vestiaires bien au contraire. Petit bémol avec une mauvaise intervention en fin de match qui aurait pu profiter à Moses (82e).

  • Fernando (4) : positionné devant la défense, le milieu brésilien a éprouvé quelques difficultés. S'il ratisse pas mal de ballons, ce dernier s'est distingué par des pertes de balles, qui n'ont pas été préjudiciables pour son équipe en première période. Face à l'impact physique proposé par l'Inter dans l'entrejeu, il a eu toutes les peines du monde à exister.

  • Joan Jordan (4,5) : très sobre dans le jeu, le milieu espagnol privilégie toujours le geste juste mais sait faire parler sa technique. Discipliné tactiquement, il a un peu disparu de la circulation au retour des vestiaires.

  • Banega (6,5) : le milieu argentin apporte toujours autant par sa vision du jeu et sa qualité dans les transmissions. Son aisance technique lui permet d'alterner jeu court, jeu long avec aisance. Passeur décisif sur le deuxième but inscrit par De Jong (2-1, 33e). Le numéro dix a écopé d'un carton jaune juste avant la pause (45e). Son coup-franc mal négocié par la défense italienne provoque le troisième but sévillan (3-2, 74e).

  • Suso (4,5) : l'ailier espagnol a beaucoup tenté dans son couloir droit mais n'a pas eu l'influence escompté dans le premier acte. Bien muselé par l'arrière garde italienne, il a semblé en manque d'inspiration par moments. Une rencontre pour le moins discrète concernant l'ancien joueur de l'AC Milan. Remplacé à la 77e par Vazquez qui n'a pas pu apporter grand-chose.

  • De Jong (7) : voir ci-dessus.

  • Ocampos (5,5) : un véritable poison pour les défenseurs. Toujours aussi généreux dans l'effort, l'ancien Marseillais s'est démultiplié sur le côté gauche pour apporter des solutions. L'attaquant argentin a pas mal combiné avec Reguilon sur son côté. Le numéro cinq aurait pu surprendre de la tête Handanovic juste avant la pause (45+2). Malheureusement pour lui, il s'est éteint au retour des vestiaires gêné par ses récents pépins physiques. Remplacé à la 70e par El Haddadi qui s'est montré très précieux dans la conservation du ballon.

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Inter Milan

  • Handanovic (5) : le portier slovène ne commençait pas bien son match sur cette sortie peu rassurante (2e). Il ne pouvait néanmoins pas faire grand chose sur ces deux coups de têtes monstrueux de Luuk De Jong, double buteur ce soir (12e, 33e), et sur ce tir dévié par Lukaku dans son propre but. Malgré cela, il réalisait de belles parades notamment sur cette claquette qui détourne le ballon juste au-dessus de la barre (45e).

  • Godin (6) : pris de vitesse par un Luuk De Jong virevoltant sur un centre Navas qui menait à l'égalisation des joueurs de Séville, le défenseur uruguayen se montrait étonnement très fébrile dans ses interventions (12e, 21e). Heureusement pour lui, sur ce coup franc parfaitement frappé par Brozovic, l'ancien Colchoneros sautait plus haut que tout le monde et permettait aux siens d'égaliser (36e). Remplacé à la 90e par Candreva qui était tout prêt d'offrir l'égalisation aux siens, en vain (91e).

  • de Vrij (5,5) : positionné dans l'axe de cette défense à trois, le Néerlandais était plutôt bon dans la relance, ce malgré les signes de nervosité affichés par ses partenaires défensif ce soir. Lorsqu'il s'agissait de s'imposer dans les airs, il en était tout autre. Pris par l'agressivité des Sévillans, il perdait trop de duels aériens, ne rassurant ainsi que très peu son gardien de but (78e).

  • Bastoni (5,5) : Bien qu'omniprésent dans les duels aériens (24e), le jeune défenseur d'1m90 montrait des signes de fébrilité à plusieurs reprises et n'avait pas l'impact espéré dans cette défense. Il commettait également trop de fautes inutiles. Si sa technique ne lui à pas fait défaut ce soir, ses interventions au sol n'étaient pas vraiment maîtrisées.

  • D'Ambrosio (6,5) : mettant beaucoup d'impact dans le jeu, le latéral au physique de défenseur central enchaînait les montées dans son couloir, cherchant à plusieurs reprises à combiner avec ses partenaires du milieu, multipliant ainsi les centres dangereux dans la surface (8e, 58e). Un débordement sur son côté droit qui n'était pas loin de mener à un but mais sa frappe passait au-dessus du cadre (18e). Malgré tout auteur de beaucoup trop de fautes évitables à répétition (2e,19e, 20e, 22e). Remplacé à la 79e par un Victor Mosespas loin d'être décisif dès son entrée, en vain (82e).

  • Barella (6,5) : auteur d'une sublime passe en profondeur à destination de Lukaka dès la 3e minute de jeu, l'Italien a régalé par la qualité de ses ouvertures de grande classe. Néanmoins parfois trop agressif dans ses interventions, ce qui lui valait un carton jaune (42e). N'hésitant pas à faire parler sa vivacité en première période, la deuxième mi-temps a elle paru un peu longue pour le milieu de terrain, moins en jambes.

  • Brozovic (7) : le milieu de terrain croate a fait parler sa qualité de passe, via une orientation du jeu digne des grands soirs. Son impact physique dans le jeu a posé beaucoup de problèmes au milieu adverse. Récompensé par cette passe décisive sur ce coup-franc parfaitement frappé qui entraînait l'égalisation de Godin (36e). Moins en vu dans le second acte, il ne pouvait empêcher la défaite de l'Inter ce soir.

  • Gagliardini (6) : s'il a régalé les fans du ballon rond par ses passes éclaires et sa qualité de conduite de balle au dessus de la moyenne, il est quelque peu fautif sur le second but des Andalous, ce dernier battu par un Luuk de Jong des grands soirs qui sautait plus haut que l'Italien et inscrivait son second but dans cette finale (33e). Il aurait pu se rattraper sur cette tentative de frappe mais cette dernière était finalement stoppée par un tacle salvateur de Diego Carlos (52e). Remplacé à la 78e par Eriksen qui ne changeait rien au sort du match.

  • Young (6) : un peu loin du ballon au moment du centre de Navas qui menait à l'égalisation Andalouse (12e), l'ancien des Red Devils a malgré tout su mettre à profit de ses partenaires sa qualité de centre en prenant son couloir comme il savait si bien le faire à Manchester ou sur coup-franc (19e).

  • Lukaku (7) : décisif d'entrée de match, le goaleador belge faisait parler toute sa puissance et provoquait un penalty à la suite de cette vilaine faute de Diego Carlos sur ce dernier (3e). Un penalty qu'il a lui même sereinement transformé d'un plat du pied, ce malgré le bon plongeon du portier marocain. Pourtant très en jambes dans le premier acte, il ratait un face à face décisif qui aurait pu donner l'avantage à son équipe (64e). Sur un triste coup du sort, il déviait le ballon dans son propre but et permettait à Séville de l'emporter sur le fil (74e).

  • Lautaro (5,5) : moins en jambe que son partenaire Belge sur le front de l'attaque Nerazzurri, l'Argentin a montré des signes de nervosité à plusieurs reprises, entraînant des fautes évitables (27e). Un match à oublier pour celui qui a pour habitude de régaler ses fans. Remplacé à la 78e par Alexis Sanchez qui malgré tout en jambes, ne faisait pas de réelles différences, faute de temps.

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