Le début de saison de l’OM, le clash avec Anigo, son avenir : les confidences de Didier Deschamps
Dans les colonnes de {La Provence}, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille Didier Deschamps a tenu une longue interview. Au menu : le début de saison phocéen, le fonctionnement du club en interne et son avenir.

Un patient en voie de guérison. Après un début de saison très compliqué, l'Olympique de Marseille redresse la barre au classement, à force de résultats. L'occasion pour Didier Deschamps de dresser un bilan du premier tiers de l'exercice dans les colonnes de La Provence. «Je n’ai pas douté. Je me suis plutôt interrogé. Il fallait d’abord faire l’analyse et trouver les solutions pour renverser la tendance. C’est surtout ça qui m’a préoccupé. J’ai donc passé beaucoup de temps à discuter et à écouter comme je le fais toujours avant de prendre des décisions, qu’elles soient sur le terrain ou en dehors. Le tout en sachant, aussi, que les acteurs sont les joueurs», a-t-il résumé avant de se dire plus confiant pour l'avenir.
«Dans la position où on est aujourd’hui, il y a davantage d’espoirs
que voici trois semaines, bien évidemment. Je suis toujours dans la même logique et j’attends de voir à quelle place on sera à la trêve hivernale. (...) L’objectif initial reste le même : être en Ligue des champions la saison prochaine. Mais à l’heure actuelle, vu le retard qu’on avait accumulé, ça ne sert à rien de tirer des plans sur la comète. Il va d’abord nous falloir confirmer ce qu’on a fait et voir, aussi, le comportement de nos concurrents», a-t-il expliqué. En toute honnêteté, le technicien olympien a pris ses responsabilités et livré son autocritique.
«J’ai fait des choix. Alors, évidemment, je me suis trompé, je me
trompe et j’essaye de me tromper le moins possible. Quand les résultats sont là, ça passe. Quand ils ne sont pas là, on pointe un peu plus du doigt certaines choses et certains joueurs sont désignés comme davantage. (...) Qu’il y ait des joueurs qui ne soient pas contents, ça arrive », a-t-il commenté, évacuant d'éventuels soucis entre les joueurs et lui. Mieux, le champion du monde 1998 leur a même rendu hommage pour leur prise de conscience alors que le club était dans le creux de la vague.
Un fonctionnement en interne toujours flou...
«Certains joueurs ont pris les choses en main aussi et ça, c’est important, car ça doit bouillonner de l’intérieur. Ils avaient tous envie de renverser la tendance. (...) Avant les matches, à la mi-temps, au cours des semaines, il y a eu des choses, en attitude et en paroles, qui ont fait que j’ai toujours eu la sensation que le groupe voulait davantage que ce qu’il avait fait auparavant», a-t-il apprécié avant d'évoquer la situation en interne, visiblement toujours tendue après la passe d'armes qui l'a opposé à son directeur sportif José Anigo il y a quelques semaines.
«Je ne veux pas revenir là-dessus. (...) Je me concentre sur l’équipe et mes joueurs. Je leur ai demandé de faire le plus possible abstraction de cette situation. Pour le reste, j’ai un président, c’est lui qui décide et moi, je m’adapte. Je préfère ne rien dire de plus car je ne veux pas créer d’autres étincelles», a-t-il glissé, niant ensuite le fait d'avoir les pleins pouvoirs sur le sportif. «Je suis entraîneur. Alors, certes, on m’a rajouté un petit mot sympathique "entraîneur général". Mais depuis le premier jour où je suis arrivé, je n’occupe ni plus ni moins que la même fonction. (...) Oui, arrêtons de dire ça, c’est n’importe quoi. J’ai des pouvoirs sportifs, lesquels consistent à gérer mon effectif professionnel», a-t-il raconté, soulignant un seul réel changement. «Tout se traite en direct désormais. Après, comme tout entraîneur, j’assume les responsabilités si l’équipe est en échec. Pour moi, ça s’arrête là».
Une fois cette mise au point d'importance effectuée, le natif de Bayonne est apparu philosophe à l'heure d'évoquer son avenir sur le banc du Vélodrome. «J’ai été content de m’inscrire dans la durée. Maintenant, on ne sait pas ce qui peut se passer. On aurait pu me couper la tête, il y a trois semaines. Comme on peut me la couper dans un, deux mois ou en fin de saison», a-t-il déclaré avant de conclure. «Je réfléchis toujours. Quand je finis une saison, j’analyse.
J’aime bien savoir où je vais et comment j’y vais. Je le ferai
donc encore au terme de cet exercice». D'autres remous seront-ils à prévoir après ces confidences ? Réponse en fin de saison...