Face à l’Inter Miami, le PSG a déroulé sous l’impulsion de son milieu de terrain impérial (4-0). Voici les notes de la démonstration parisienne et de la déroute floridienne.

Au Mercedes-Benz Stadium d’Atlanta, le Paris Saint-Germain poursuivait sa Coupe du Monde des Clubs. Opposés à l’Inter Miami dans le cadre des 8es de finale, les Parisiens s’organisaient en 4-3-3 avec Donnarumma dans les buts et une «équipe type», excepté la mise sur le banc d’Ousmane Dembélé, encore trop juste pour débuter dans la peau d’un titulaire. En face, les Hérons de Javier Mascherano se présentaient, eux, en 4-4-2 avec un duo Messi-Suarez sur le front de l’attaque. Une affiche alléchante qui ne tardait d’ailleurs pas à s’animer… Servi sur le côté gauche, Kvaratskhelia s’offrait un premier rush solitaire en s’infiltrant dans la défense floridienne avant de servir Barcola mais ce dernier butait sur Ustari (4e).
Parfaitement entré dans ce match, le PSG ouvrait finalement le score dans la foulée… Sur un coup franc de Vitinha, Neves, oublié au second poteau, concluait d’une belle tête pour donner l’avantage aux siens (1-0, 6e). Fort de cette entame idéale, le club de la capitale poursuivait son entreprise et passait tout proche du break. Sur un nouveau corner, Ruiz profitait d’une remise de Barcola pour doubler la mise de la tête mais sa réalisation était refusée pour une position de hors-jeu au départ de l’action (16e). Maître des débats, Paris s’illustrait encore mais ni Hakimi (20e) ni Vitinha (21e) ne parvenaient à tromper la vigilance d’Ustari.
Le PSG a déroulé !
En grande souffrance, l’Inter Miami ne faisait que subir. Trouvé par Doué en retrait, Kvaratskhelia armait une nouvelle frappe enroulée mais cette dernière fuyait de peu le cadre des Hérons (23e). Dans un grand jour, le Géorgien mettait encore à mal la défense floridienne avant de tomber sur un Ustari inspiré (28e). A la demi-heure de jeu, Ruiz était lui trouvé par Hakimi et profitait d’une belle feinte de Doué pour tenter sa chance mais sa frappe du gauche ne trouvait pas non plus le cadre (30e). Les vagues parisiennes se multipliaient mais Nuno Mendes, trouvé par Marquinhos dans le dos de la défense, manquait encore de réussite dans son face à face avec Ustari avant d’être signalé hors-jeu (34e). Une domination sans partage du PSG (aucun tir pour l’Inter Miami) qui allait finalement être récompensée.
Après un gros pressing de Ruiz, Barcola retrouvait le milieu de terrain espagnol qui offrait un caviar à Neves pour le but du break (2-0, 39e). Fort d’un doublé, l’ancien joueur de Benfica célébrait même quelques instants plus tard le troisième but des siens. Sur un centre de Doué, Aviles trompait son propre gardien (3-0, 44e) et le cauchemar des Hérons n’allait pas s’arrêter là… Dans le temps additionnel du premier acte, Hakimi participait à la fête. Parfaitement trouvé par Vitinha dans le dos de la défense, Barcola s’échappait avant de servir le Marocain en retrait. En deux temps, le numéro 2 parisien trompait Ustari (4-0, 45+3e) et permettait au PSG de se rapprocher plus que jamais des quarts de finale. Au retour des vestiaires, Beraldo et Zaïre-Emery remplaçaient Marquinhos et Ruiz alors que l’Inter Miami tentait de se montrer menaçant…
Sur une inspiration géniale, Messi trouvait Suarez dans le dos de Beraldo mais l’attaquant uruguayen manquait son contrôle (49e). Davantage portée vers l’avant, la franchise floridienne ne parvenait cependant pas à surprendre la défense francilienne, vigilante. Légèrement bousculé, Paris reprenait finalement le contrôle du ballon. Peu avant l’heure de jeu, Doué tentait sa chance mais Ustari captait (57e) avant de détourner la frappe de Barcola (58e). Toujours aussi dominateurs malgré un Leo Messi plus actif (63e, 80e, 89e), les coéquipiers de Dembélé, de retour à la compétition pour la dernière demi-heure de jeu, géraient tranquillement la fin de cette rencontre pour s’offrir un large succès (4-0) ne souffrant d’aucune contestation. Qualifié sans trembler pour les quarts de finale, le Paris Saint-Germain attend désormais son futur adversaire, à savoir le gagnant de l’affiche opposant Flamengo au Bayern Munich, ce dimanche à partir de 22h.
L’homme du match : Joao Neves (8,5) : dans un milieu de terrain rayonnant, l’ancien de Benfica a été l’homme du résultat. Ne perdant que très peu de ballons et ayant toujours un coup d’avance sur ses adversaires, le milieu de 20 ans a fait parler sa classe à travers de nombreuses interventions bien senties. Faisant parler sa qualité technique sur des transmissions remarquables, le numéro 87 parisien a fait parler sa grande détermination offensive ce dimanche. Buteur d’entrée sur une tête plongeante, il a doublé la mise au terme d’une belle projection pour finir dans le but vide. Un match plein pour le cadre de l’entrejeu parisien qui a régalé ce dimanche. Remplacé par Ousmane Dembélé à la 62e minute de jeu. Pour son grand retour, le favori au Ballon d’Or avait faim de ballons et a fait de nombreuses différences en une demi-heure.
Paris Saint-Germain
- Donnarumma (6,5) : l’un des matches les plus tranquilles de sa saison. Face à des Floridiens sans inspiration, l’Italien a fait sa première intervention à la 64e minute de jeu sur une frappe de Lionel Messi dans un angle fermé. Pour le reste, le Transalpin a été irréprochable dans ses relances alors qu’il a été très peu menacé par le pressing inexistant de l’Inter.
- Hakimi (8) : précieux cette saison, Hakimi a encore été très intéressant ce dimanche. Peu menacé défensivement face à des Floridiens amorphes offensivement, il a eu tout le loisir de faire parler ses qualités techniques et physiques en phase offensive. Véritable poison pour un Jordi Alba sous l’eau, le Marocain y est allé de son but juste avant la pause (45+3e). Un match plein pour l’un des joueurs les plus réguliers de la saison du côté parisien. Remplacé par Kang-In Lee (73e), qui n’a pas eu assez de temps pour se montrer.
- Pacho (7) : face à la seule menace Lionel Messi, l’Equatorien n’a pas tremblé. Gérant facilement les offensives floridiennes, l’ancien de l’Eintracht Francfort a été brillant défensivement et ses qualités de relance ont été très appréciables. Un match solide.
- Marquinhos (7) : face à un Luis Suárez en pré-retraite, le capitaine parisien aurait pu jouer avec les mains dans les poches pour obtenir le même résultat. Une rencontre plus que facile pour le Brésilien qui n’a pas eu beaucoup d’actions dangereuses à déminer. Remplacé à la pause par Lucas Beraldo (46e, 6,5), qui a été tout aussi serein que son aîné.
- Mendes (7) : excellent lors du dernier rassemblement avec le Portugal, le défenseur gauche a eu une rencontre facile à gérer ce dimanche. Sans difficulté, Mendes a été impérial défensivement et a fait parler ses incroyables qualités athlétiques de l’autre côté du terrain. Un match encore une fois très satisfaisant. Remplacé par Lucas Hernandez, intéressant dès son entrée (70e).
- Neves (8,5) : voir ci-dessus.
- Vitinha (8) : c’est lui qui a dicté le tempo de la rencontre ce dimanche. Étincelant techniquement, le Portugais s’est rendu très disponible et a avalé un nombre incalculable de kilomètres. Recherchant à faire progresser le jeu de manière constante, Vitinha a donné le tournis à ses adversaires en grattant plusieurs ballons et en orientant toujours le jeu là où il le souhaitait. Passeur décisif pour l’ouverture du score de Joao Neves, l’ancien de Porto a fait parler sa grande qualité technique sur de nombreuses passes impressionnantes. Un match assez exceptionnel face à, il faut le dire, des adversaires ridicules.
- Ruiz (7,5) : à l’instar de sa saison, l’Espagnol a régalé ce dimanche. Complément parfait de Vitinha et Joao Neves, l’ancien de Naples a fait tout ce qu’il savait faire. Très disponible, il a palpé à de nombreuses reprises le cuir et en a souvent fait quelque chose de bon derrière. Impérial dans les duels, il a gratté de nombreux ballons en faisant parler ses qualités physiques. N’hésitant pas à se projeter à l’envi, Ruiz a été très intelligent au moment d’offrir le doublé à Joao Neves face au but (39e). Remplacé à la mi-temps par Warren Zaïre-Emery (6,5), qui a réalisé un match sérieux dans son abattage physique et son opiniâtreté dans les duels.
- Doué (7) : toujours présent en attaque, l’ancien Rennais a été plutôt discret dans un premier temps. Peu trouvé par ses coéquipiers, il est vite revenu à ses standards habituels faits de déséquilibres et d’arabesques bien senties. Son bon centre a provoqué le troisième but des Parisiens sur un contre-son-camp (44e). Peu verni face au but, le héros de la finale de Ligue des Champions n’a pas été décisif ce soir et a même perdu énormément de ballons, parfois même bêtement. Pour autant, sa capacité à déséquilibrer la triste défense de l’Inter Miami a permis aux siens de se créer de nombreuses opportunités.
- Barcola (7) : présent dans le onze au profit d’un Dembélé convalescent, le joueur formé à l’OL a été très intéressant ce dimanche. Face à une défense calamiteuse, le numéro 29 des Parisiens a fait parler son intelligence de jeu et sa vitesse pour débloquer quelques situations. Malgré un manque cruel de réalisme devant le but, l’ailier a été impliqué dans de nombreux buts à défaut d’être décisif comme sur le quatrième but de Hakimi. En seconde période, Barcola nous a gratifié de quelques gestes de classe sans parvenir à marquer son premier but dans la compétition. Une rencontre très satisfaisante pour le Lyonnais.
- Kvaratskhelia (7,5) : face à une défense floridienne aux abois, le Géorgien s’est baladé. Auteur d’une première chevauchée dès la 4e minute, l’ancien du Napoli aurait pu bénéficier d’une passe décisive pour son caviar mal exploité par Barcola (4e). Habile techniquement, l’attaquant de 24 ans a été dans la provocation permanente mais aurait parfois pu glisser quelques ballons bien sentis au lieu de s’entêter dans certains dribbles. Généreux en phase défensive, il a été l’un des artisans du pressing efficace des siens. Il n’a pas été décisif ce dimanche même si ses nombreuses inspirations auraient pu faire mouche.
Inter Miami
- Ustari (3) : c’était prévisible, mais le portier argentin a passé un match très compliqué. Il a été mis à contribution dès le coup d’envoi : Barcola, servi dans la surface, reprenait du gauche, mais le dernier rempart de l’équipe américaine parvenait à détourner le ballon du bout du pied (4e). Quelques instants plus tard, il voyait déjà un Parisien mettre le ballon au fond de ses filets. João Neves plaçait une tête qui ne lui laissait aucune chance (6e). Plutôt tranquille par la suite malgré l’ultra-domination adverse, il était totalement abandonné par sa défense sur le but de Neves (39e), avant de voir son propre défenseur marquer contre son camp, presque dans la foulée (45e). Sur le quatrième pion, il pensait avoir sauvé son équipe, mais renvoyait directement le cuir sur Hakimi, qui marquait tranquillement (45e+3). En seconde période, il réalisait toutefois un bel arrêt après un geste sensationnel de Barcola, qui était parvenu à se retrouver seul face à lui (58e).
- Weigandt (2,5) : que ce fut dur pour le latéral droit. Opposé à un Khvicha Kvaratskhelia en forme, le joueur de 25 ans a énormément souffert. Pris de vitesse de très nombreuses fois, il n’a fait preuve que d’un acte de présence face au Géorgien, qui s’est régalé durant toute la partie. Offensivement, il n’a rien apporté. Averti d’un carton jaune (43e).
- Falcon (2) : une performance catastrophique. Presque toujours pris de vitesse, il n’a jamais semblé de taille à affronter le défi imposé par les attaquants franciliens. Mal à l’aise lors de chaque offensive, il a en plus affiché énormément de fébrilité à la relance, redonnant plusieurs fois le ballon directement à un joueur rouge et bleu.
- Allen (non noté) : il n’aura pas eu le temps de montrer grand-chose, si ce n’est courir derrière le ballon, comme l’ensemble de ses partenaires. Des courses répétées qui ont eu raison de sa cuisse, puisqu’il a semblé être victime d’un claquage en début de partie. Remplacé par Avilés (1,5), qui a connu un match cauchemardesque. Baladé dans tous les sens, il était même l’auteur du troisième but parisien en envoyant un centre de Doué dans ses propres filets (45e). Averti d’un carton jaune (20e).
- Alba (3) : moins en difficulté que Weigandt à l’opposé, l’Espagnol n’a pas passé un match agréable pour autant, loin de là. Trop tendre lorsque Doué et compagnie lui faisaient face, il n’a pas pesé bien lourd pour empêcher les Parisiens de s’infiltrer dans la défense adverse. Son apport offensif était nul en première période, tandis qu’il a tenté quelques montées au cours des quarante-cinq dernières minutes.
- Allende (3) : l’un des nombreux Argentins de cette équipe, et il ne s’est pas démarqué plus que les autres. Positionné dans un rôle de milieu droit à vocation offensive, il n’a jamais fait trembler Nuno Mendes. Ses efforts défensifs ont été plus louables, bien qu’ils n’aient pas empêché son équipe d’encaisser de nombreux buts.
- Busquets (2) : quatre-vingt-dix minutes de souffrance pour le milieu de terrain. Lui qui a pour objectif de donner le tempo a subi celui des champions d’Europe durant tout le match. Réputé pour ses qualités de conservation du ballon dans les petits espaces, il offrait sur un plateau le second but aux Parisiens, en perdant la possession aux abords de sa propre surface de réparation (39e).
- Redondo (2) : aligné aux côtés de Busquets dans l’axe, il n’a guère fait mieux que son coéquipier. Complètement submergé dans l’entrejeu, il n’a jamais réussi à sortir le ballon proprement ni à amorcer des contres. Il a passé la majeure partie de son temps à courir dans le vide.
- Segovia (2) : Hakimi n’aura pas dû ressentir le moindre frisson causé par son vis-à-vis ce dimanche. Inoffensif sur son côté gauche, il n’a jamais réussi à porter le ballon dans le camp adverse ni à déséquilibrer le bloc parisien par des dribbles ou des passes bien trouvées. Comme le reste de son équipe, il a davantage eu le privilège d’assister à une démonstration francilienne gratuitement que de disputer un huitième de finale. Remplacé par Cremaschi (75e).
- Suárez (2,5) : un match fantomatique de la part de l’ancien Barcelonais. Totalement esseulé sur le front de l’attaque, il a certes tenté de revenir dans sa moitié de terrain pour toucher le ballon, sans que cela ne donne lieu à des situations intéressantes. Pas la moindre occasion à se mettre sous la dent, si ce n’est cette passe extraordinaire de Messi, qu’il n’a pas réussi à bonifier (49e). Averti d’un carton jaune (74e).
- Messi (5) : la Pulga a été portée par le Mercedes-Benz Stadium à chaque prise de balle, mais cela n’a pas suffi. Du tout. S’il a été le seul Floridien à apporter un peu de vitesse dans le jeu de son équipe, aucun de ses partenaires n’a été capable d’exploiter les quelques bons ballons qu’il a distillés, ou les espaces qu’il a créés. Il a apporté plus de danger lors du second acte, faisant parler sa légendaire qualité de dribble, sans réussir à trouver la faille. Il aurait même pu sauver l’honneur en fin de match, une fois n’est pas coutume, d’une tête, mais Donnarumma en a décidé autrement (80e).
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